La proposition n’est ni une boutade, ni une provocation, expliquent les deux pasteurs. La réalisation de son propre cercueil doit être comprise comme un exercice pratique de méditation pour se préparer à la mort. Une manière aussi de parler de vendredi Saint et de Pâques autrement qu’avec des expressions convenues.
L’objectif est d’intégrer l’idée de la mort à la vie, a précisé mercredi Jean Chollet, l’un des deux pasteurs. Les deux hommes d’église ont imaginé de ressusciter la forme médiévale de l’atelier sur la rue. «Mais il s’agit moins de construire, que d’échanger à propos de ce que l’on fait», a-t-il ajouté.
Des planches, des clous, des agrafes, des mètres, des chevalets seront à la disposition des intéressés. Un modèle de cercueil simple sera exposé lors de cet «atelier de printemps», installé au coeur de la ville, dans les rues commerçantes. Un menuisier sera même à disposition.
Scie à la main, le pasteur Jean Chollet préparait mercredi son propre cercueil. «J’espère qu’il sera utilisé le moment venu», a-t- il confié.