La crise qui secoue l’Eglise méthodiste unie de Côte d’Ivoire (Emuci) et l’Eglise protestante méthodiste de la Côte d’Ivoire (Epmci) depuis 2008, refait surface. Et cela, après des déclarations dans la presse, en début de semaine, de la première église citée, tendant à faire croire que la décision de la chambre administrative de la Cour suprême en date du 27 novembre 2013, attribue tous les biens de l’Epmci à l’Emuci.
La crise qui secoue l’Eglise méthodiste unie de Côte d’Ivoire (Emuci) et l’Eglise protestante méthodiste de la Côte d’Ivoire (Epmci) depuis 2008, refait surface. Et cela, après des déclarations dans la presse, en début de semaine, de la première église citée, tendant à faire croire que la décision de la chambre administrative de la Cour suprême en date du 27 novembre 2013, attribue tous les biens de l’Epmci à l’Emuci. « Depuis cette conférence, des assignations en expulsion sont prises un peu partout contre nos églises pour expulser nos fidèles. C’est le cas, par exemple à Akradio et Adiopodoumé au Km 17. Il y a déjà eu beaucoup de morts et de blessés, depuis que la crise a éclaté. Nous redoutons encore des morts. Qu’on ne retombe pas dans ce qui s’est passé », a laissé entendre le pasteur Boto Richmond, secrétaire général de l’Epmci, à notre rédaction, en compagnie du pasteur Bobiotché N’guessan Bruno (1er secrétaire adjoint), le mercredi 22 janvier 2014. Pour lui, la Cour suprême ne distribue pas les biens des associations cultuelles. « Cet arrêt n’est pas un certificat de propriété.
L’arrêt de la chambre administrative de la Cour suprême a rejeté la requête de l’Epmci visant à annuler l’arrêté n°384 du 9 juin 2004 portant modification de la dénomination de l’Epmci en Emuci par motif que la mention du procès verbal de l’assemblée générale du 21 octobre 2003 sur l’arrêté querellé est une erreur qui n’entache en rien la légalité de ce document administratif. Pour cette chambre, l’arrêté visait plutôt la résolution de l’intégration de l’Epmci à l’Emu-Usa prise par la 9ème conférence de 2001, tenue du 18 au 23 décembre, au jubilé de Cocody », a argumenté pasteur Boto Richmond. Par la suite, il a invité les autorités de l’Emuci à s’inscrire résolument dans la dynamique de la paix et de la cohésion sociale dont a besoin la Côte d’Ivoire.
Après avoir déploré que les accords des médiations menées en 2009 et 2010 respectivement par Beugré Mambé alors président de la Commission électorale indépendante (Cei), aujourd’hui gouverneur du district d’Abidjan, Mme Alice Ekra et la Communauté d’églises en mission (Cevaa) dont le siège est en France, soient restés lettres mortes, pasteur Boto a souhaité que les deux parties donnent leur caution au groupe de facilitateurs autonomes, composé de 12 fidèles des deux églises et présidé par Germain Hollo. L’Epmci veut que les deux églises célèbrent ensemble le centenaire, cette année, après un accord entre les deux parties. Soulignons que l’Epmci, une église presbytérienne, reproche à l’autre partie (Emuci) d’avoir accepté de devenir une église épiscopale en 2003.
Dominique FADEGNON
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