Le président de “Caravane des aigles” a fait d’importantes révélations sur sa vie. Ph C.D.MEL
Président du ministère “Caravane des aigles”, le Bishop César Kassié nous a accordé une interview, à la suite du don qu’il a fait au gouvernement ivoirien. Dans cet entretien, il parle de la place et du rôle de l’Église dans la construction de la nation, de sa vie ”opulente”, des conflits inter-religieux et de sa vision pour l’église évangélique.
Linfodrome: Quel est le sens de ce don ?
Bishop Kassié: Ce don a été fait de mes mains, mais j’étais le représentant de mon père spirituel, le représentant au niveau de la francophonie mondiale, l’archibishop Nicolas William Duncan. Il était dernièrement à Abidjan, et a bien voulu réitérer un don à l’endroit du ministère de la Solidarité, de la Famille de la Femme et de l’Enfant. C’était son deuxième don du genre. La première fois, c’était quatre millions et la seconde fois cinq millions. Je pense que tout cela part de cet esprit que nous partageons, qu’il nous a inculqué lui-même, qui est que l’église doit participer au développement d’une nation.
Linfodrome: Pourquoi avoir choisi de donner au gouvernement et non aux ONGs et associations qui pourraient mieux l’utiliser?
B.K: C’est vrai ! Vous le dites si bien. Aujourd’hui, il y a une multitude d’ONGs. Nous-mêmes, au sein de la Caravane des aigles, nous avons une Ong qui est dirigée par mon épouse, la révérende Christine Kassié qui, depuis lors, a fait beaucoup de dons. Mais vous savez, le programme pour lequel l’archibishop William Duncan est arrivé en Côte d’Ivoire est national, avec pour thème « Côte d’Ivoire, ton unité déterminera ta prospérité ». C’est dans la suite de cet évènement que ces dons sont venus. C’est dire que nous avons choisi d’aller vers le ministère et quand on parle de ministère, on parle d’État donc de la nation. Je crois que l’État qui gère les affaires de la nation sait mieux qui a besoin de ce don en ce moment. C’est cet État qui, à travers le ministère de la Solidarité, connaît les vrais problèmes des populations qui sont dans le manque. Je veux parler des orphelinats, des veuves, des orphelins. Et la bible nous demande de prendre soin des ces personnes.
C’est un principe religieux et nous voulons le respecter. Nous avons vu que le ministère de la Solidarité regorge en lui tous ces principes-là. Nous l’avons choisi parce qu’il est le visage humanitaire de l’État. Et nous pensons qu’en le faisant, nous aidons notre État. Nous ne blâmons aucune ONG parce que nous-mêmes en avons une. Nous aurions pu faire ce don à travers elle, si nous voulions avoir le nom en poupe. Mais loin de là, nous voulons vraiment apporter du bonheur dans le cœur d’un enfant, apporter du réconfort dans le cœur d’une veuve. Et dire à quelqu’un qui est démuni, qu’il y a de l’espoir pour lui.
Linfodrome: Les organismes internationaux agissent à travers les ONGs, parce qu’ils estiment que les gouvernements ne sont pas crédibles, et vous, vous faites le contraire !
B.K: Le contraire, je dirai non, parce que depuis plusieurs années, comme je l’ai dit, nous avons une ONG, ”Secret d’Eden”, qui a à son actif plus de mille femmes sponsorisées pour des petites et moyennes entreprises. Il y a des enfants démunis qui sont scolarisés gratuitement, des kits scolaires qui sont distribués à tout moment, et cela, chaque année. L’ONG Secret d’Eden est reconnue déjà pour cela. Mais je dis que, lorsqu’une Église qui a été souvent marginalisée, souvent mal comprise, doit effectivement jouer un rôle dans la nation, elle doit montrer sa bonne foi. Nous sortons de crise où l’Église a été accusée à tort, pas par les dirigeants, mais nous avons tous entendu que l’église était à la base de beaucoup de choses.
Nous voulons dire que dans toutes organisations, il y a des bons et il y a des mauvais. Même chez les dirigeants, il y en a de bon et de mauvais. Donc dans l’Église, il y a des gangrènes. Mais je crois que l’Église est une force pour relever un pays. Quand vous prenez les autres États, le Nigeria qui en Afrique avec nous, l’Église est une force. Par sa force de démographique, elle participe au développement de la nation par la création de banques, d’hôpitaux. Cela arrange aussi l’État. Car ouvrir un hôpital de plus, c’est permettre à plus de personnes de se faire soigner. Voici notre rêve quand nous parlons d’Église, d’hommes religieux. L’Église peut apporter un plus qui n’est pas forcement spirituel, parce que Christ lui même a prêché la parole, a guéri les malades. Mais il a aussi multiplié le pain qu’il a donné aux affamés. Tant que l’Église n’arrive pas à ce niveau de l’évangile, ce sera difficile pour nous d’avoir des fidèles.
Linfodrome: Vous appeliez les gouvernants à ne pas regarder l’Église comme une ennemie. Avez-vous le sentiment que c’est ainsi que les différents gouvernants ivoiriens voient l’Église ?
B.K: Non, l’Église a été une alliée depuis notre cher père, le président Félix Houphouët-Boigny. Quand, je parle d’Église, je ne parle pas d’église évangélique, catholique, protestante, parce que ce ne sont que des prénoms. Car notre nom de famille, c’est Christ. C’est comme dans les familles biologiques où les membres ont des prénoms différents mais portent tous le même nom. Quand nous parlons d’Église, nous parlons d’Église forte qui n’a pas de problèmes en elle. Regardons l’église catholique. Je suis évangélique mais il faut savoir montrer du doigt les bonnes actions. L’église catholique réunit ces deux enseignements. Elle prêche la parole, mais à côté, vous voyez la Caritas, les hôpitaux.
Même les communautés catholiques construisent des écoles. C’est aussi cela l’évangile. Si nous voulons que l’Église ait un droit de parole dans la vie de la nation, il faut qu’elle participe. Lorsque je parle d’ennemie, ce n’est pas dans le sens premier du mot. Nous sommes sortis de crise post-électorale, chacun de nous a entendu ce qui a été dit. Pourquoi il y a des prophéties par-là, des prophéties par-ci, qui ont été mal interprétées. Mais l’heure n’est plus au passé, il faut chercher à rebâtir. Comment l’Église va rebâtir sa popularité, sa crédibilité, je pense que c’est par des actions concrètes.
Linfodrome: De plus en plus, on voit des noms fantaisistes d’église et de ministères, comme le vôtre, ministère des aigles. À quoi obéissent ces dénominations qui font perdre la tête ?
B.K: J’aurai pu demander pourquoi tout le monde ne s’appelle pas César comme moi. Chacun prend le nom qu’il peut donner à une église en fonction de la révélation qu’il reçoit de Dieu. Mais, je suis d’accord avec vous qu’il y a des noms fantaisistes dans le sens qu’ils ne sont pas bibliques. La caravane des aigles est tirée de la parole de Dieu. Une caravane parce que nous sillonnons les villes ; l’aigle parce que c’est une face de Dieu. Dieu veut que nous renouvelions nos forces comme l’aigle. Il est le symbole du rajeunissement. Nous avons choisi aussi pour l’église, ”la mission de l’armée des vainqueurs” parce qu’il y a une prophétie qui dit que nous sommes plus que vainqueurs.
Linfodrome: Quel est votre sentiment au sujet de la guerre inter-religieux en Centrafrique ?
B.K: Je ne parle pas beaucoup politique parce que mon rôle est d’annoncer la parole de Dieu. Mais je dirai qu’il ne faut pas confondre la religion et le fanatisme. Lorsque nous arrivons au fanatisme, nous arrivons à l’extrême et cet extrême peut causer des situations difficiles comme en Centrafrique. Aujourd’hui, en quoi un musulman gagnerait-il à tuer un chrétien, en quoi un chrétien gagnerait-il à tuer un musulman. Quel est le verset biblique ou la sourate coranique qui nous amène à faire ces choses ? Je dis non ! Je pense que tout cela est dû au fait que les hommes de Dieu, les religieux, souvent, ne jouent pas leur partition. Et aussi, parce que les églises et les mosquées se laissent parfois manipuler par les politiques. Dans ces conditions, on a ce résultat-là. Pour ma part, je crois qu’un musulman qui a bien lu et étudié le coran ne peut jamais lever un couteau, une arme contre un homme, à plus forte raison un chrétien qui croit aussi en Dieu. Pareil pour le chrétien. Cela nous interpelle, surtout dans notre pays, à cultiver l’amour et la véritable unité. Acceptons-nous selon nos différences.
Linfodrome: Effectivement, la Côte d’Ivoire n’est pas passée loin d’un affrontement inter-religieux. Aujourd’hui, que doivent faire les religieux pour que jamais un tel drame ne se produise ?
B.K: Que les religieux restent religieux ! Que les religieux restent religieux ! Qu’on puisse évoluer dans nos canevas. Je crois que cela va aider les gens à croire en nos paroles. Je dis que lorsque la politique se mélange à l’église, cela devient autre chose. Je crois que l’Église est l’endroit où doit partir le politique pour être recadré. Mais si l’Église doit être partie prenante et se transformer souvent en parti politique, c’est difficile. Je crois que Dieu a agi pour la Côte d’Ivoire, sinon les Ivoiriens étaient en train de prévoir le drame. On l’a évité de quelques secondes. Dieu a calmé les cœurs. Aujourd’hui, si nous voulons évité cela, il faut prêcher l’amour et l’unité.
Linfodrome: Vous voulez apporter votre pierre à la construction de la nation, quelles solutions préconisez-vous pour la réconciliation des Ivoiriens.
B.K: Tout le monde sur cette terre, je crois, a peur d’un être suprême et cet être suprême, c’est Dieu. Qu’on donne une place aux religieux, ce sont eux qui ont l’onction, cette force de Dieu de parler et de voir des cœurs inclinés. Donc, il faut qu’on leur laisse plus de place. Les religieux également doivent s’entendre. On peut ne pas prêcher la même chose, mais cela ne doit pas nous amener à nous combattre. On peut ne pas être d’accord avec la même idéologie, mais cela ne doit pas nous diviser. Il faudrait que la religion en Côte d’Ivoire soit unie. C’est vrai que beaucoup de choses nous mettent en différend d’idées par rapport à l’étique et l’évangile que nous prêchons chacun. N’empêche que vous ne verrez nulle part un livre saint qui encourage à être meurtrier, à prendre des armes et à tirer sur une autre personne. A partir de cet instant, nous avons quelque chose qui nous unit. Je veux donc dire que ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous désunit. Recadrer l’amour dans le coeur des gens, ramener le pardon dans leurs cœurs, la religion peut le faire.
Linfodrome: Vous roulez carrosse, vivez dans l’opulence comme beaucoup d’hommes de Dieu, ce qu’on n’a pas connu le Christ faire. Une vie qui est décriée par plus d’un. Comment l’expliquez-vous ?
B.K: D’abord une chose qui m’intéresse, c’est le mot critique. Cela me plaît parce que Christ lui-même a été beaucoup critiqué par sa manière de faire. Pour dire que si on ne trouve pas un, on trouvera deux avec vous, si on ne trouve pas A, on trouvera que c’est B qui est le problème. Lorsque vous marchez avec Dieu, il faut pouvoir vivre selon que Dieu vous conduit et être en paix avec votre esprit et vous-même. Si on vous accuse des choses dans lesquelles vous ne vous reconnaissez pas, mais que votre cœur est à la disposition et au service de Dieu, tout ira. Je puis dire aujourd’hui pour ma part, que Dieu m’a fait traverser beaucoup de situations et m’a fait grâce de comprendre que l’église n’a pas besoin de tendre la main. Elle a une force qui est le nombre de ses fidèles.
On peut avec ce nombre, sans les escroquer, leur expliquer certaines choses et entreprendre. Je crois que lorsqu’un pasteur comprend ces choses, il peut permettre aussi à son église de comprendre la force de l’entrepreunariat. Dans la bible, en 2 Rois chapitre 4, on lit qu’il y a un prophète qui a servi Dieu, qui est mort et ses créanciers sont venus pour enlever ses enfants. Est-ce que cela est la volonté de Dieu ? Qu’un pasteur meurt dans les dettes, que ces enfants qu’il a aimés partent en esclavage ? Je dis non ! Donc, qu’est-ce qu’il faut faire. Le nom de certains pasteurs sont dans la boue parce qu’on les accuse d’escroquerie. Aujourd’hui, nous n’avons pas affaire à des pasteurs escrocs, mais plutôt des pasteurs qui ont décidé de prendre leur destinée en main, qui ont décidé de ne plus tendre la main pour financer leurs croisades d’évangélisation. Qui ont choisi de travailler pour apporter un plus. L’ONG que nous dirigeons n’a pas de sponsors au niveau international. Nous la finançons sur fonds propre. Mais d’ou sortent ces fonds ?
Linfodrome: Dites-le nous !
B.K: Ces fonds sortent d’une longue réflexion. Quant vous partez prier pour une personne, par exemple une personne qui n’a pas d’enfant mais qui est nantie, qui a un bon poste, et que par la puissance et l’onction que Dieu a vous a données de délivrer, Dieu opère le miracle à travers votre personne, il y a une reconnaissance. Ne nous le cachons pas. Cette personne peut vous donner ”un million”. Mais si vous le pasteur, vous prenez cet argent pour vous acheter des costumes, des chaussures et des cravates, c’est normal que vous soyez toujours dans le manque. Mais quand vous comprenez que le pasteur avant d’être un homme de Dieu est un homme, qu’il doit assurer son avenir, vous prenez ce million, vous ouvrez un compte, commencez à épargner, à tracer des projets, à faire fructifier cet argent pour ne pas rester demain à toujours tendre la main. Voici ce que nous avons compris. Moi particulièrement, j’ai traversé beaucoup de difficultés. Aujourd’hui, vous voyez un monsieur qui a de belles carrosses, qui est nanti. Mais, autrefois, c’était un monsieur qui dormait dans une maison d’une seule pièce, qui n’avait aucun fauteuil, qui n’avait ni l’eau courante, ni l’électricité, pendant 7 ans. Vous êtes en face de quelqu’un qui a été rejeté par sa famille à cause de l’évangile. Qui a passé plus de 4 ans au bord de la mer, qui se nourrissait de coco. Mais, tout cela est derrière moi aujourd’hui. Ces choses sont là pour m’emmener à réfléchir.
C’est pour cela que nous avons créé une ONG. Pas parce qu’on veut faire plaisir mais, nous avons créé l’Ong parce que nous savons ce qu’est la faim, nous savons ce que c’est de ne pas manger le soir. Nous savons ce que c’est de se lever le matin, regarder dans tous les sens, sans avoir de solutions. Nous savons que nous ne pouvons pas extraire la pauvreté du monde parce que, Jésus a dit : ”les pauvres seront toujours avec vous ”. Mais, nous voulons apporter notre pierre à l’édifice. En ce qui me concerne, je pense que le pasteur doit refléter ce qu’il prêche. Vous ne pouvez pas venir prêcher un Dieu qui peut vous emmener d’un point A à un point B pendant que vous êtes toujours au point A. Mais, il ne faudrait pas passer d’un point A à un point B en escroquant quelqu’un. Il faudrait que vous soyez un modèle, même pour les intellectuels de haut niveau de votre église. Aujourd’hui, je suis coach pour des chefs d’entreprises parce que, je suis moi-même chef d’entreprise. Quelqu’un dira, pourquoi il est pasteur et il fait des affaires ? Je pense qu’il faut qu’on redescende sur terre. Je dis souvent avec ironie, quand je prêche, qu’il y a trois esprits qui fatiguent le pasteur : l’esprit du loyer, l’esprit de la Sodeci et l’esprit de la Cie. Lorsque le pasteur est face à ces trois esprits, lui qui a l’habitude de délivrer les gens se trouve lui-même dans les problèmes. Pour servir Dieu, il faut avoir le cœur libéré. Parce que, nous prêchons un évangile qui peut ramener les cœurs surchargés à être libérés. Mais, si votre cœur n’est pas libéré, comment pouvez-vous prêcher Jésus qui libère ? Je ne demande pas à un pasteur d’aller se mettre dans n’importe quoi pour avoir à tout prix de l’argent. Je demande au pasteur qu’il sache qu’avant d’être un homme de Dieu, il est un homme. Donc, en tant que tel, il doit construire sa vie parce que, nous avons des enfants à qui nous devons laisser un héritage.
Vous savez qu’il est très difficile de dire à une église d’aller rencontrer un ministre. Quand vous écrivez une lettre à un ministre, dans la majorité des cas, on ne vous rend pas l’ascenseur. Parce que, dans l’esprit des décideurs, on reconnaît l’Église comme des gens qui tendent la main. Est-ce que cela glorifie le nom de Jésus ? Non ! Je prend un autre exemple, l’église catholique, lorsqu’elle veut une audience avec un décideur, on lui ouvre la porte. Parce que, l’église catholique n’est pas n’importe quelle église. Non seulement, elle prêche la parole de Dieu, mais en plus, elle a des biens. Elle a l’UCAO où elle forme des universitaires. Voici mon rêve. Il faut que l’église évangélique en Côte d’Ivoire ait une Université. On n’a pas de collège évangélique même en Côte d’Ivoire. Pourtant, vous avez le CSP qui est un collège protestant. Pourquoi pas nous ? Prêcher, c’est bon, guérir les malades, c’est bien. Mais, je pense que, l’Église peut aller plus loin. Et, c’est cela mon rêve.
Linfodrome: Qu’est ce que vous prévoyez faire ?
B.K: Déjà, nous sommes en train de construire notre cathédrale parce que, nous avons constaté que ce qui tue les églises évangéliques, c’est la location ? Vous ne pouvez pas emmener un homme qui a déjà fini ses études, obtenu ses diplômes en classe de CP2, dans une école primaire. C’est comme s’il n’avançait pas, mais qu’il est en train de régresser. En tant qu’un bon intellectuel, il ne viendra plus. Nous avons la parole, nous avons le fond. Il nous faut la forme pour être stable. Aujourd’hui, lorsque vous partez signer un contrat avec quelqu’un, c’est vrai que le projet vous intéresse mais, vos yeux regardent aux alentours pour voir la forme dans lequel il est. La confiance ne vient pas du cœur mais de l’apparence. C’est pour cette raison qu’un bon homme d’affaires se met à quatre épingles pour aller traiter des marchés. Parce qu’il se dit qu’il doit faire bonne impression. Au niveau de l’église évangélique, nous avons ce problème de bonne impression. Il faudrait qu’on ait des édifices religieux à la gloire de Dieu, stables. Nous sommes en train de bâtir une cathédrale, nous avons plus d’un hectare au niveau de la Riviera. Par la grâce de Dieu, nous allons à notre rythme mais avec une vision certaine. Celle de construire, en plus d’une cathédrale, une clinique avec des appareils de dernière génération pour faire du social à moindre coût.
Parce qu’aujourd’hui, des gens meurent à cause d’une radio de 5000 francs. Donc, nous verrons comment le faire à moindre coût. Je ne dis pas gratuitement parce que tout matériel doit être entretenu. Nous avons dans l’esprit de créer une banque évangélique. Nous avons dans l’esprit de créer une école qui ira de la maternelle jusqu’à la terminale parce que, le terrain que Dieu nous a donné nous permet de faire cela. Nous avons beaucoup de projets, un restaurant qui va s’appeler Eden, où les enfants des chrétiens viendront passer le temps. Nous avons l’idée d’un hyper-marché chrétien. C’est aussi cela impacter le pays. Eden peut être le lieu où, entre midi et deux, les chrétiens peuvent venir manger. Où il n’y aura pas forcément la boisson alcoolisée mais, une bonne atmosphère permettant au chrétien de s’épanouir. Parce qu’aujourd’hui, nous avons un problème dans nos églises. On voit des gens chrétiens le dimanche et païens en semaine. Pourquoi ? Parce qu’on ne crée pas l’environnement. Lorsque vous regardez Adam, le premier Homme qui a été créé, Dieu a d’abord créé son environnement. Parce que, lorsque que vous créez un Homme hors de son environnement, il devient un danger. Nous croyons qu’il est l’heure pour l’église de créer des environnements pour les enfants de Dieu. Qu’on puisse dire : ici c’est chrétien ! Et que quand vous y entrez, vous êtes à l’aise. Car les gens pensent que, accepter Jésus Christ dans sa vie, c’est arrêter de vivre. Je dis non ! Pourtant, vous voyez le contraire avec nous tous. On peut vivre tout ce que chacun vit, tout en gardant le cœur au service de Jésus.
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