Changement climatique : « Mobiliser la finance carbone au profit des éleveurs et pasteurs » (FAO)

« Des centaines de millions de personnes dans le monde dépendent des pâturages pour nourrir leur bétail. Et pourtant, de vastes étendues d’herbages sont dégradées à cause de la mauvaise gestion des terres – un problème environnemental qui a des répercussions directes sur les communautés tributaires de l’élevage », souligne la FAO (1) dans un communiqué du 30 mai.

Pour affronter ces problématiques, la FAO et l’Académie chinoise des sciences agricoles (CAAS), le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF) et le Northwest Institute of Plateau Biology de Chine (NWIPB) travaillent depuis plusieurs années à l’intégration des efforts de restauration des pâturages dans les mécanismes de financement internationaux consacrés au climat.

« La réhabilitation des pâturages dégradés par des pratiques plus durables et la production de fourrage peut considérablement améliorer l’alimentation et la productivité animales au bénéfice des gardiens de troupeaux qui dépendent de l’élevage pour vivre. La restauration des pâturages dégradés permet également de piéger de gros volumes de carbone atmosphérique, contribuant ainsi à atténuer le changement climatique. »

« Pour ce faire, les mesures d’incitation économique sont décisives. Les mécanismes de crédits carbone, qui rémunèrent les projets en échange de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la fixation du carbone, existent bel et bien, offrant en théorie aux agriculteurs la possibilité de gagner de l’argent en adoptant des pratiques d’atténuation du changement climatique. »

« Toutefois, la participation de l’agriculture aux marchés du carbone – y compris ceux concernant les systèmes basés sur le pâturage – a jusqu’à présent été plutôt limitée. Cela s’explique notamment par la difficulté de mesurer la quantité de carbone piégée grâce aux pratiques agricoles améliorées. Ce n’est qu’avec des approches fiables et abordables que les mesures, déclarations et vérifications du carbone fixé peuvent donner accès aux fonds pour le climat. »

« La méthodologie mise au point par la FAO, la CAAS, le CIRAF et le NWIPB tente de remédier à cette problématique. (Elle) permet de mesurer directement la séquestration du carbone sur des pâturages gérés de façon durable par l’échantillonnage du sol ou la modélisation informatique du piégeage basée sur les types de sols et les activités agricoles. Le recours à la modélisation peut sensiblement réduire les coûts des mesures. »

Piéger 3 tonnes de CO2 par hectare de pâturage

« Selon les résultats de l’étude cas menée dans le nord de la Chine, les éleveurs pourraient piéger en moyenne 3 tonnes de CO2 par hectare de pâturage et par an au cours des vingt prochaines années, en recourant à des pratiques améliorées telles que la réduction et la rotation de l’intensité de pâturage sur les sites surchargés, et les semis de pâturages améliorés et de cultures fourragères à proximité des fermes. La nouvelle méthodologie est spécialement conçue pour l’évaluation et la quantification de ces avantages. »

« Maintenant que l’outil a obtenu la certification nécessaire pour être reconnue par les marchés internationaux du carbone, les concepteurs de projets et les agriculteurs peuvent mettre en œuvre des projets de restauration des pâturages à une échelle significative, en améliorant le potentiel de production de leurs terres et en contribuant à inverser les pertes historiques de carbone », indique Henning Steinfeld (FAO), cité dans le communiqué.

« Les recettes des mécanismes de financement carbone et autres fonds d’atténuation peuvent être investies dans la restauration de la santé à long terme des terres dont dépendent les éleveurs et pasteurs, et dans la création d’associations de commercialisation pour améliorer leurs revenus et la sécurité alimentaire des ménages », ajoute M. Steinfeld.

(1) FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

La « Jérusalem chinoise » en péril

L'église de Luofu, quelques kilomètres au nord de Wenzhou.

Enquête. La vieille femme ne décolère pas. Ses filles ont beau tenter de l’apaiser, elle raconte au pasteur W., un petit homme dégarni et taiseux, comment, fin avril, les policiers ont chassé les paroissiens venus protéger leur toute nouvelle église de la démolition forcée. Des pasteurs furent arrêtés, certains ne sont toujours pas relâchés : ceux de la paroisse protestante de Sanjiang, dûment reconnue par l’Etat puisqu’elle appartient à l’Eglise officielle chinoise, encadrée par le Parti communiste, mais aussi d’autres qui étaient venus les soutenir, des pasteurs à domicile comme W., qui a échappé au coup de filet en se cachant dans des hangars tout proches.

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Depuis des années, ses promenades vespérales menaient la paysanne jusqu’au chantier dont elle suivait patiemment la progression, en bordure de la route principale, à quelques centaines de mètres à peine de sa maison. Là où, le soir de notre passage, en mai, des gyrophares signalent un barrage de la police, qui bloquera pendant plusieurs semaines, jour et nuit, les accès au site de l’église, dont le gouvernement provincial a ordonné l’anéantissement. « Ils vont nettoyer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien », lâche, dépité, le pasteur W. Pendant la Révolution culturelle, note la vieille croyante, « ils ont bien brûlé les bibles. Mais ils n’avaient même pas enlevé la croix ! ». L’église du village, toujours debout mais trop vétuste, avait alors été convertie en atelier de fabrication de nattes.

DES CROIX JUGÉES TROP « VOYANTES » RETIRÉES

Le village de Sanjiang occupe une langue de terre plate et rectangulaire, juste en face de la ville de Wenzhou, là où le fleuve Oujiang s’élargit avant de déverser ses masses d’eau grise dans la mer de Chine orientale, à 350 km au sud de Shanghaï. Sanjiang et ses terres maraîchères, explique la vieille dame, doivent accueillir un quartier d’affaires. Aussi le gouvernement local avait-il encouragé l’édification d’une église digne de ses futurs projets immobiliers : la préfecture de Wenzhou, en incluant les zones rurales, compte au moins 20 % de chrétiens, pour 9 millions d’habitants.

Longtemps délaissée par le pouvoir communiste, Wenzhou, qui a nourri au siècle dernier les diasporas chinoises d’Europe (dont celle de Paris), est, depuis l’ère des réformes, célébrée comme la capitale chinoise de l’entrepreneuriat privé et… du christianisme, dans une connivence fertile qui la désigne à travers la Chine comme la « Jérusalem chinoise ». Sur ces coulées urbaines entre mer, fleuve et montagne, les croix rouges signalent d’innombrables lieux de culte, en majorité protestants : églises blanches et élancées décorées du caractère chinois « aï » (amour), paroisses ventrues de briques couleur grenat ou temples protestants en fausses pierres de taille avec coupole et colonnades. La ville compterait au moins 1 500 églises.

Le chercheur chinois Cao Nanlai a consacré un ouvrage à cette « Jérusalem chinoise » (Constructing China’s Jerusalem, Stanford University Press, 2010) et à sa dynamique sociétale si particulière, avec ses jidutu laoban, ces « patrons chrétiens » aussi persévérants dans la conquête de marchés que la conversion de leurs ouvriers.

A Sanjiang, le budget final avait été de 3,5 millions d’euros. Adossée à une colline, la nouvelle église, après neuf ans de procédures, de collectes et de construction, avait fière allure : un clocher de 60 mètres de haut. Un transept de 30 mètres et une nef longue de 50 mètres, aux flancs ornés de pilastres et d’arches semblables aux cathédrales gothiques d’Europe. Une annexe servait de foyer pour les personnes âgées. La croix fut hissée le 8 août 2013.

Début 2014, lorsque plusieurs démolitions sont signalées dans d’autres villes de la province du Zhejiang, le riche hinterland de Shanghaï où se trouve Wenzhou, peu y prêtent attention. Des croix jugées trop « voyantes » sont retirées de force. Puis, début avril, une église catholique d’un comté rural de Wenzhou est rasée et un temple protestant voit sa croix détruite. Une dizaine d’autres églises reçoivent des ultimatums leur intimant de démolir leurs bâtiments ou leur croix au nom d’une campagne d’embellissement urbain, lancée à travers la province du Zhejiang en 2013, visant les « structures illégales ». Or, notent les chrétiens de Wenzhou, cette campagne ne cible que les églises.

CROIX DÉTRUITES À LA MASSUE PUIS ARRACHÉES PAR DES GRUES

Certaines s’exécutent. D’autres, comme Sanjiang, résistent : « On s’est dit que même en enlevant la croix, cela ne s’arrêterait pas là et donc qu’il fallait résister », dit le pasteur W. A Sanjiang, l’administration de l’église est sûre d’elle : certes, la surface construite dépasse ce qui est autorisé. Mais l’« église modèle » a reçu l’imprimatur du gouvernement local. « Un compromis a été trouvé quand les autorités ont promis de ne détruire que deux étages de l’annexe. Mais ça n’a pas tenu », relate un pasteur évangéliste de Wenzhou souhaitant apparaître sous le nom de « pasteur Paix ».

Le 26 avril, un millier de personnes, beaucoup en provenance d’autres paroisses, viennent prier devant l’église, espérant empêcher toute intervention. Le lendemain, tous ceux qui sont repérés comme ayant le moindre ascendant sur leurs ouailles sont arrêtés : les cadres officiels, bien sûr, mais aussi tous ceux qui animent des églises à domicile – au total, près de quarante personnes. Le pasteur Paix passe une vingtaine d’heures en garde à vue. Le 28 avril, les forces antiémeutes interviennent à 4 heures du matin. A 20 h 30, l’église géante est retournée à la poussière.

En faisant table rase de Sanjiang, nous dit un pasteur de Pékin, observateur des persécutions visant les chrétiens, le gouvernement veut « faire un exemple et montrer que rien ne les arrêtera ». Six autres démolitions d’églises ou de bâtiments attenants ont été répertoriées en mai à Wenzhou. Un temple protestant a même été converti en « auditorium culturel ». Dans les semaines qui suivent, quinze églises de la région de Wenzhou verront leurs croix détruites à la massue puis arrachées par des grues. Selon l’ONG américaine China Aid, depuis le début de l’année, 60 églises du Zhejiang ont fait l’objet soit d’un avis de démolition de leur croix ou de leur bâtiment, soit d’une démolition effective – dont plus de quarante pour la « Jérusalem chinoise ».

A Wenzhou, de mémoire de chrétiens, on n’a jamais vu un tel acharnement depuis la Révolution culturelle. Car, ici, « le gouvernement local et les Eglises ont toujours été en très bonne entente », confie le pasteur Joie, qui fait partie du même réseau évangéliste que le pasteur Paix. Seuls ces responsables des Eglises libres s’expriment, sous couvert d’anonymat, car ils savent leurs églises menacées. Les pasteurs « officiels » ont reçu l’interdiction absolue de s’exprimer. La crainte, désormais, est que l’ire du gouvernement ne se porte sur les « églises à domicile ».

CAMPAGNE ANTI-CHRÉTIENS

Jamais les « Eglises officielles » comme celles de Sanjiang n’avaient été ainsi ciblées. Pourtant, les Eglises chinoises officielles (le Mouvement patriotique des trois autonomies pour les protestants, et l’Association patriotique des catholiques), noyautées par le Parti, sont organisées de façon à « isoler » les chrétiens chinois des influences étrangères. Au prix parfois d’accommodements : ainsi, le Mouvement des trois autonomies réunit toutes les dénominations protestantes en une seule doctrine. Les croyants chinois, certes, savent s’adapter : certains fréquentent aussi bien les lieux de culte officiels que les paroisses libres. Quant aux religieux, ils composent – comme ces évêques officiels qui obtiennent la bénédiction secrète du Vatican. En réalité, l’Eglise patriotique, catholique comme protestante, a été incitée par les autorités à absorber autant qu’elle le peut l’explosion de la chrétienté en Chine : car aux 24 millions de protestants et 6 millions de catholiques « officiels » s’ajoutent plusieurs dizaines de millions de chrétiens « clandestins ».

Nos interlocuteurs ne reprochent rien aux autorités de Wenzhou : l’ordre, dit l’un, vient du chef du Parti de la province du Zhejiang, Xia Baolong. « Cela provient de plus haut, Wenzhou est une zone test pour une offensive généralisée contre l’influence des chrétiens », soutient avec véhémence un autre pasteur citant des sources internes. Xia Baolong a été l’adjoint de Xi Jinping de 2003 à 2007, quand le futur président était chef du Parti du Zhejiang… Cela l’aurait-il incité au zèle ?

Chantre de la grande renaissance chinoise, le président Xi Jinping incarne un patriotisme sans complexe, où néomaoïsme et néoconfucianisme font bon ménage tant qu’ils contribuent à assurer la suprématie du Parti et son héritage sacré. « Le nombre de chrétiens a tellement augmenté qu’on dit qu’il dépasse celui des membres du Parti . Donc, cela leur fait peur, rappelle Joie. Et puis les chrétiens continuent d’avoir une image négative en Chine, il y a une tradition de persécution, tout cela a joué un rôle. »

Pour le pasteur de Pékin, cette campagne anti-chrétiens qui ne dit pas son nom participe de la volonté affichée de la nouvelle équipe dirigeante de promouvoir les traditions culturelles chinoises, comme le confucianisme et le bouddhisme : ce n’est pas un hasard si les médias officiels chinois ont consacré une large place à la visite, en février, de Xi Jinping au lieu de naissance de Confucius.

Selon l’agence Xinhua, le président chinois a alors appelé de ses voeux la propagation d’une « doctrine morale » à travers le pays, fondée sur les « valeurs socialistes fondamentales », dont « la mise en oeuvre a pour racine la culture chinoise traditionnelle ». Entre eux, confie le pasteur Joie, les membres du Parti utilisent souvent l’expression péjorative yang jiao : elle désigne « les croyances des Occidentaux ».

Gruissan. Les évangélistes disent s’installer pour une semaine à Mateille

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Une cinquantaine de caravanes dont les propriétaires pensent rester jusqu'à dimanche. /photo DDM,JMG

Une cinquantaine de caravanes dont les propriétaires pensent rester jusqu’à dimanche. /photo DDM,JMG

Une cinquantaine de caravanes d’évangélistes se sont installées sur la zone de caravaning de Mateille, à Gruissan, dimanche;

Quelque 150 personnes se revendiquant de Vie et Lumière, AGP, dont 5 pasteurs ont donc stationné leurs véhicules sur ce terrain réservé par la municipalité de Gruissan au caravaning. «Le terrain de Lapalme, qu’on nous propose à 38 kilomètres de Narbonne est trop petit. Et de plus il y a les prostituées qui vont faire leurs affaires à proximité, on retrouve des préservatifs usagés» explique l’un de nos interlocuteurs, qui se présente comme pasteur évangéliste. Les personnes de ce campement, que nous avons rencontrées, qui n’ont pas voulu décliner leur identité rajoutent que «Le lieu de Lapalme n’est pas agréé comme lieu de mission». Car c’est officiellement une mission d’évangélisation qui explique l’installation de ces personnes en caravanes à proximité de Gruissan : «Nous prenons la direction de Bayonne, et sur le chemin nous allons au-devant des populations pour porter la parole de Dieu. Nous allons dresser un chapiteau ce mardi, pour y célébrer des messes.» Les représentants du groupe que nous avons rencontrés, se disaient prêts à participer aux frais d’eau et d’électricité. «Dimanche, à 14 heures, nous repartons» ajoute l’un d’entre eux. Ce lundi matin, ils ont été reçus par le Directeur général des Services de la ville de Gruissan. Mais apparemment, aucun accord n’a été trouvé. Pour le maire de Gruissan, Didier Codorniou, il n’y a pas eu d’accord possible, ni sur le fond, ni sur la forme : «Ils sont arrivés massivement, ont déplacé les rochers qui interdisaient l’entrée, cassé le portique, se sont branchés de façon dangeureuse sur le compteur électrique. À partir de mercredi, nous devions ouvrir le parking caravaning, et trois personnes devaient y travailler» ajoute le maire de Gruissan; «Il y a des risques sanitaires aussi, car ce lieu est à proximité d’un étang classé.»

La ville de Gruissan a déposé un référé demandant l’expulsion, en rappelant que l’Aire de Lapalme a été labellisée par les services de l’Etat.

Paul Ohlott / Moins de pasteurs… merci Seigneur ? « Actu-Chretienne.Net

La crise des vocations au sein de l’Eglise évangélique réformée de l’Etat de Fribourg (Suisse), semble réjouir le Conseil Synodal. Et pour cause, cette crise permet de doper les finances de…

Eglise-Protestante-Fribourg…cette branche traditionnelle du protestantisme. Faut-il souhaiter avoir davantage de pasteurs et d’ouvriers pour la moisson ou faut-il préférer encaisser un maximum de recettes ? Le conseiller synodal Hans-Ulrich Marti répond sans hésiter que les comptes de 2013 qui présentent des recettes de 117.582 francs suisses sont «un résultat fort réjouissant». D’ailleurs, sur…

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Les pasteurs s’habillent en Prada. – Radio Campus Paris

Cette semaine, 37°2 s’attable à un café avec Hannah et Nicolas. Elle a quitté la France pour se consacrer à ses études de théologie à Genève, et profite des vacances de Pâques pour présenter son nouvel amoureux (et nouveau pasteur!) à Paris.

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Vous n’entendrez pas la musique des samedis soirs écourtés, mais un peu du regret des grasses-matinées dominicales. Il n’y aura pas de révélation mystique mais des parcours professionnels aux débuts un peu hésitants.

Elle ne fera pas claquer les talons de ses Louboutins sur le carrelage de la brasserie, mais parlera du calvinisme des belles choses. Il laissera traîner un léger accent suisse, mais pas de désespoir quand il faudra parler de la crise de l’institution.

Finalement, vous entendrez surtout des bavards qui aiment autant leurs désaccords que leurs points communs.

Un portrait réalisé par Laura Cuissard et Fanny Catté

Rome : Le pape invite à une confrontation franche entre fidèles et pasteurs

Rome, 18 mai 2014 (Apic) Face aux désaccords qui peuvent naître parfois au sein des communautés ecclésiales, le pape François a demandé une «confrontation franche» entre pasteurs et fidèles pour les résoudre. A l’occasion de la prière du Regina Caeli, le 18 mai 2014, devant la foule réunie place Saint-Pierre, le souverain pontife a également invité à prier pour les victimes des graves inondations qui ont frappé les Balkans au cours des jours derniers, faisant au moins 30 morts.

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Histoire / Les femmes de pasteurs dans la guerre 14-18 « Actu-Chretienne.Net – WordPress.com

La guerre n’est pas que l’affaire des soldats.  Dans les guerres anciennes où les armées s’affrontent, les femmes occupent à l’arrière des lignes une place prépondérante. Reprenant le flambeau…

…professionnel de leur mari, elles assurent le quotidien pour que la vie continue. Pendant les deux grands conflits du XXe siècle, ce fut vrai dans la France agricole mais aussi ouvrière et industrielle. Grâce à ses talents de conteuse, l’historienne Gabrielle Cadier nous fait revivre ce que fut l’engagement des femmes de pasteurs dans la vie ecclésiale, pendant la grande guerre.

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La «Résistance spirituelle» en Haute-Savoie durant la Seconde Guerre mondiale

Henry Mottu

Henry Mottu, théologien protestant, raconte les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale et de l’Occupation en Haute-Savoie, où prêtres et pasteurs collaborèrent pour secourir leurs prochains

On connaît l’histoire des passages clandestins à travers la frontière suisse. Mais ne devrait-on pas plutôt parler de chemins de passages, d’échanges, de solidarité? Il y eut beaucoup plus de connivences, au travers même des barbelés, que de barrières étanches. Et beaucoup plus d’ecclésiastiques catholiques qu’on ne l’a dit, prêts à prendre tous les risques pour sauver les juifs pourchassés: les Pères Rosay de Douvaine, Jolivet à Collonges, Louis Favre du Juvénat de Ville-la-Grand, torturé et fusillé près d’Annecy, Gaston Desclouds à Thônex, et d’autres.

L’historienne Corinne Bonafoux a compté 21 curés de Haute-Savoie, dont une femme, qui ont reçu la médaille des Justes parmi les nations. Sans parler des pasteurs Roland de Pury à Lyon, Paul Chapal à Annecy, Jeanne Bach, femme du pasteur, à Annemasse, Charles Westphal à Grenoble, pour ne citer que quelques noms.

Les spécialistes ont pu retrouver les filières d’évasion, anciennes ou nouvelles, allant des camps d’internement du sud de la France à Genève et la Suisse, en passant par le Chambon-sur-Lignon, grâce à l’action du pasteur André Trocmé et de sa femme Magda. Genève, terre d’asile!

En ces temps de résistance spirituelle, on vit pendant cette guerre se renforcer un œcuménisme de l’action. On ne sait pas assez, dans le public, que le mouvement œcuménique moderne est parti en fait de l’esprit de solidarité né entre prêtres et pasteurs durant la guerre, dans le but de secourir autrui. Tandis que le pasteur Visser’t Hooft à Genève servait de plaque tournante avec le «Conseil œcuménique en formation», Roland de Pury et le Père Chaillet fondaient ensemble, en novembre 1941, les Cahiers du témoignage chrétien . Or, cette revue clandestine devait d’abord s’appeler Témoignage catholique ; l’on changea de titre au dernier moment! De grandes voix se firent entendre durant ces années de guerre.

Ainsi l’abbé Journet, «l’inspirateur de la résistance spirituelle en Suisse romande», selon Renata Latala, doctorante à Fribourg, s’élevait à la fin de 1939 déjà, dans sa revue Nova et Vetera , contre une «neutralité» morale face à l’injustice: «Suivant le droit chrétien, nulle nation ne saurait se constituer en monde clos, ni exister pour elle seule. Chaque nation, grande ou petite, doit être ouverte sur le monde; elle doit collaborer avec les autres.» Karl Barth, pour sa part, fustigeait, dans une conférence de l’été 1941, la censure, la collaboration économique avec l’Allemagne, le refoulement des juifs et opposants politiques: «Au nom de Dieu tout puissant. Parce que ces mots se trouvent dans la Constitution, nous posons la question: quelle est la portée de la manière dont nous traitons les étrangers qui se trouvent sur notre territoire? […] Aux XVIIIe et XIXe siècles, la politique suisse relative aux émigrés était généreuse et prévoyante. Même en tenant compte des difficultés actuelles, on ne saurait nommer notre politique ni généreuse, ni prévoyante sur ce point. Que voulons-nous? Céder ou résister?»

Pape François : “je vous demande d’importuner vos pasteurs”

13/05/14

Le Pape François n’est pas à court d’histoires ou d’images, quand il s’agit de toucher les esprits et les cœurs.
Il l’a montré une nouvelle fois ce dimanche 11 mai, face à l’assemblée réunie Place Saint-Pierre pour le Regina Caeli.
Appelant les fidèles à prier pour les prêtres – tous, y compris l’évêque de Rome, a-t-il précisé – en cette journée mondiale de prière pour les  vocations, il leur a aussi demandé de les aider à être de « bons pasteurs ».

A ce sujet, il a puisé à nouveau dans son expérience personnelle et la théologie des saints, quitte à surprendre un peu l’assemblée, avec une comparaison à première vue pas très flatteuse (pour les prêtres) : « Un jour, j’ai lu une chose très belle, sur la manière dont le peuple de Dieu peut aider les évêques et les prêtres à être de bons pasteurs, a-t-il raconté. C’est un écrit de Saint Césaire d’Arles, un père des premiers siècles de l’Eglise. Il expliquait comment le peuple de Dieu doit aider son pasteur, et il prenait cet exemple : Quand le petit veau a faim, il va voir la vache, sa mère, pour boire du lait. Mais la vache ne lui en donne pas tout de suite, comme si elle voulait le garder pour elle. Et que fait le petit veau ? Il appuie avec son museau sur la mamelle de la vache, pour que le lait arrive ».

Réclamer avec insistance le lait de la doctrine, de la grâce et de la direction
« Elle est belle, cette image, a conclu le Pape. Vous aussi, dit ce saint, vous devez être comme cela avec vos pasteurs : frapper sans arrêt à leur porte, à leur cœur. (…) Je vous demande, s’il vous plait, d’importuner vos pasteurs, de nous déranger, nous tous, les pasteurs, pour que nous puissions vous donner le lait de la doctrine, le lait de la grâce, le lait de la direction. Pensez à cette belle image du veau qui importune sa mère pour qu’elle lui donne à manger ».

Après le Regina Caeli, le Pape François a aussi appelé à se souvenir des mamans et à prier pour elle, en ce jour où on les fête en Italie : « Prions la Vierge pour nos mamans, toutes les mamans, et confions les lui », a-t-il insisté, en invitant la foule à réciter avec lui un Ave Maria.

« Je vous demande de déranger les pasteurs !»

     Accueil > Eglise > dernière mise à jour: 2014-05-11 13:06:14




(RV) La prière du Regina Coeli, ce dimanche 11 mai, a été l’occasion pour le Pape d’appeler les fidèles à prier pour les vocations, quelques minutes après qu’il ait célébré l’ordination de 13 nouveaux prêtres, dont 11 pour le diocèse de Rome en la basilique Saint-Pierre.Ce quatrième dimanche du temps pascal est aussi la journée mondiale de prière pour les vocations.

Dans son commentaire de l’Evangile selon Saint-Jean, le Pape s’est appuyé sur l’image du Bon Pasteur. « En contemplant cette page de l’Evangile, nous pouvons comprendre le type de rapport que Jésus avait avec ses disciples. Un rapport basé sur la tendresse, sur l’amour, sur la connaissance réciproque, et sur la promesse d’un don incommensurable : “Je suis venu, dit Jésus, pour que nous ayons la vie et l’ayons en abondance.” C’est cela, le modèle des relations entre les chrétiens, et le modèle des relations humaines », a déclaré François.

Le Seigneur est encore le vrai Bon Pasteur, qui nous guide, nous acompagne, chemine avec nous, a insisté le Pape, qui a lancé un appel aux fidèles : « Vous aussi, je vous lance un appel, je vous demande de nous aider à être de bons pasteurs.»

Têter pour faire jaillir le lait de la grâce
Sortant de son texte, le Pape s’est appuyé sur l’image étonnante formulée par un Père de l’Eglise des Ve et VIe siècles, Saint Césaire d’Arles, qui ne jugeait pas inconvenant d’assimiler les prêtres… à des vaches! « Une fois j’ai lu un chose très belle sur la façon dont le peuple de Dieu aide les évêques et les pasteurs à être de bons pasteurs, a improvisé François. C’est un écrit de Saint Césaire d’Arles, un père des premiers siècles de l’Eglise. Il expliquait que quand un veau a faim, il va à la mamelle de la mère, pour prendre le lait mais il n’y arrive pas tout de suite, alors il stimule la mamelle avec son museau, pour que le lait vienne. C’est une belle image! »

Le Pape a donc demandé aux fidèles de « déranger les pasteurs, tous les pasteurs, pour que nous vous donnions le lait de la grâce, de la doctrine, à l’image de ce veau qui dérange sa maman pour qu’elle lui donne à manger ! »

Et François a aussi demandé de prier pour les jeunes en discernement sur la vocation sacerdotale, « Peut-être qu’il y en a un sur cette place qui sent cette voix du Seigneur qui l’appelle au sacerdoce : prions pour lui, et pour tous les jeunes qui sont comme lui.»

Photo : le Pape à la fenêtre des appartements pontificaux