Eglise réformée
Le dernier coup de force des pasteurs «trublions »
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Dimanche dernier à l’église lausannoise Saint-Laurent, près de 200 personnes ont assisté à un culte aux allures de mini-procès. L’avocat genevois Me Marc Bonnant y prenait la défense de Judas. C’était la dernière trouvaille des pasteurs Jean Chollet et Daniel Fatzer, chargés depuis trois ans de moderniser et rendre plus accessible le culte protestant dans ce lieu désigné comme «phare» par l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV). Les deux ministres, qui se sont déjà fait remarquer à plusieurs reprises, pourront-ils récidiver? Pas sûr.
«Le Conseil synodal est très satisfait de ce qu’ils ont réalisé à Saint-Laurent et nous souhaitons renouveler leur mandat, affirme Xavier Paillard, vice-président de cet organe exécutif de l’EERV. Mais ils nous ont indiqué qu’ils ne le feraient pas à n’importe quelle condition.»
Leur souhait? Devenir seuls responsables de l’utilisation et de la gestion de l’église. Les deux ministres ne peuvent en effet investir les lieux que du vendredi au dimanche. Le reste de la semaine est réservé à la paroisse Saint-Laurent – Les Bergières. Une cohabitation source de tensions. «Cette forme de garde alternée est très compliquée, explique Jean Chollet. Nous n’avons pas les mêmes objectifs ni les mêmes priorités ou exigences.» Au cas où la paroisse lâcherait Saint-Laurent, il lui resterait encore deux autres lieux de culte, souligne le pasteur.
Des négociations sont en cours. Si elles n’aboutissent pas, les ministres envisagent de quitter le navire. Mais ils sont confiants. Au vu de leur bilan, le Conseil synodal semble en effet prêt à leur faire des concessions. Malgré les tensions qu’ont provoquées les méthodes et la forte personnalité de ces «trublions» assumés. (24 heures)
Créé: 05.07.2014, 15h14
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