Sa paroisse couvre tout le Loir-et-Cher et déborde même sur le Loiret jusqu’à Beaugency. Tous les dimanches, Andras Kutasi, pasteur de l’Eglise protestante unie de France, célèbre le culte au temple de Blois de la rue des Minimes. « J’ai été élu en 2011 par le conseil presbytéral pour au moins 5 ans. A ma connaissance, j’étais le seul candidat mais on ne révèle jamais ce genre de détails. De toute façon, ce n’est pas la présidentielle, on ne met pas les pasteurs en concurrence. C’est une question de discernement et de profil. »
Pour Andras Kutasi, être pasteur, « ce n’est pas un statut mais un service ». Il insiste sur le fait qu’il n’est « pas propriétaire de la paroisse. Autrefois, on restait à vie mais aujourd’hui c’est différent. Il y a des fins de cycle et il faut parfois tourner la page. »
La paroisse de Blois qui compte environ 300 familles a la particularité d’être très dispersée. « Il faut se lever tôt si l’on veut vivre sa vie de chrétien, en sourit Andras Kutasi. Et parcourir de nombreux kilomètres pour rejoindre notre petite communauté. Mais nous faisons en sorte d’être fidèles à ceux qui ne peuvent pas se déplacer et nous proposons des cultes de secteur à Vendôme, Romorantin et Mer-Josnes-Beaugency. »
En 2012, les protestants ont vécu un moment important avec l’union de l’Eglise réformée de France et de l’Eglise évangélique luthérienne. « C’était une nécessité historique et spirituelle. Il n’y a plus aucune raison d’être émietté. Mais si tout le monde a voté pour cette réunification, le processus est assez long. »
Le prochain événement très attendu des protestants se déroulera en 2017 avec la célébration des 500 ans de la Réforme.
H. B.