Les Américains d’origine asiatique, très présents en Californie avec une communauté estimée à près de 1,5 million de personnes, sont particulièrement friands de karaoké.
Un constat qui, mis en équation, a poussé plusieurs Églises évangéliques à développer une manière d’évangéliser pour la moins novatrice : chaque semaine, une session de karaoké est organisée pour sensibiliser au message du Christ.
En toile de fond, l’idée est d’inviter les gens à chanter, de les écouter et de saisir cette occasion pour parler de Dieu autrement que sur le mode homilétique. Le projet est aussi de rendre l’office du dimanche plus divertissant et surtout plus accessible.
Le karaoké pour créer du lien
Nombreux sont ceux qui croient en l’efficacité de la méthode. À l’instar de Daniel Shiao, né dans une famille taoïste, qui témoigne s’être converti après qu’un ami lui a proposé de jouer au basket dans le cadre paroissial. « S’il m’avait d’abord invité pour une étude biblique, je n’aurais jamais accepté de l’accompagner », confie-t-il à l’agence Ucanews.
Daniel Shiao a alors appris à connaître les pasteurs de l’Église et s’est fait baptiser. Depuis, devenu lui-même pasteur principal de l’Église South Bay à Los Angeles, il dresse le constat qu’il faut prendre l’initiative d’« aller vers les gens à défaut qu’ils viennent vers nous. (…) Dans les communautés à forte population d’immigrants asiatiques, le karaoké est clairement une bonne façon de créer du lien. »