Dans son allocution, le président du RECAO, M. Boubacar Bello a parlé de la coopération franche, loyale qui se noue entre le RECAO et l’AFAO à l’occasion du processus «AGIR». Collaboration qui constitue une chance pour le RECAO dans la mesure où elle lui permettra de mieux prendre en compte dans ses initiatives la question cruciale du genre. Il dira que le RECAO est convaincu que les organisations de la société civile et du secteur privé produiront dans le processus une contribution de qualité qui sera riche des expériences et des bonnes pratiques de l’agricultures, des agro-pasteurs ou pasteurs, ainsi que des pécheurs artisanaux.
Quant à la présidente nationale de l’AFAO-Mali, Mme Dissa Fanta Berthé, «ce programme repose sur des piliers de la société civile, particulièrement celle des femmes souvent laissées en marge des programmes de développement. L’AFAO et le RECAO jouent un rôle moteur dans ce programme au niveau de la société civile Ouest Africaine. L’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO) travaille pour le renforcement du statut surtout économique des femmes à travers les pays de la CDEAO en plus de la Mauritanie. Ses activités portent essentiellement sur la formation des femmes en technique de transformation des produits agricoles, le renforcement des capacités, la santé communautaire», a-t-elle précisé.
«Nous allons attirer l’attention de nos autorités sur la nécessité de continuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires des populations les plus vulnérables pour leur permettre de vivre dignement de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et du commerce», a conclu la présidente de l’AFAO.
Le secrétaire général de l’APCAM, M. Salif Diarra, dans son discours d’ouverture a déclaré que «face aux crises alimentaires et nutritionnelles récurrentes, notre région a pour ambition de renforcer la résilience des ménages, des familles les plus vulnérables à savoir les agriculteurs en situation économique difficile, les agro-pasteurs, ainsi que les pêcheurs artisanaux et les travailleurs pauvres en milieu urbain et rural. «AGIR» met un accent particulier sur la condition des femmes et des enfants en situation de vulnérabilité. Cette rencontre constitue un espace d’expression affirmé des organisations et leur offre l’opportunité d’approfondir la réflexion et d’alimenter le dialogue inclusif du Mali», a-t-il rappelé.
Avant de terminer, il a remercié les organisations intergouvernementales de la région à savoir la CDEAO, l’UEMOA, le CILSS et les partenaires techniques et financiers, notamment l’Union Européenne pour leur rôle déterminant dans l’accompagnement du processus.
Fatogoma COULIBALY
Source: L’Express de Bamako du 06 nov 2014