« La paroisse n’a pas eu de pasteur pendant deux ans, mais elle a été très dynamique. ». Isabelle Alves, 47 ans, dans une première vie assistante de direction, est sa nouvelle pasteure. Originaire de la région parisienne, « j’ai toujours été passionnée par la foi et la spiritualité, et souhaitais travailler en église, y compris avec mon ancien métier ». Il y a dix ans, elle décide d’entamer la formation pour devenir pasteure. « J’ai étudié à mi-temps, et travaillé tout en m’occupant de mon fils, donc cela m’a pris deux fois plus de temps qu’un parcours de formation qui dure normalement cinq ans ». Le déclic ? « Les pasteurs que j’ai rencontrés ont tous été exceptionnels à leur façon, et je ne me sentais pas capable de les suivre. Et puis, j’ai compris qu’il était aussi possible d’être pasteure autrement. » Dunkerque ? « J’espérais venir dans le Nord. Alors quand on me l’a proposé avec la mer en prime, c’était juste un rêve ! »
Isabelle Alves est à Dunkerque pour deux ans de « proposanat », un accompagnement après sa formation. Ensuite, elle décidera avec le conseil presbytéral de la paroisse, qui rassemble près de 150 familles, s’ils poursuivent le chemin ensemble pour un mandat de six ans. Un ou une pasteur(e)* ne peut rester que douze ans maximum dans une paroisse. L’ambition d’Isabelle Alves, ces prochains mois : « Faire connaissance avec les paroissiens en groupe et individuellement, comprendre ce qui nourrit leur foi pour proposer des actions en ce sens. »
* L’Église protestante unie de France en compte 500, dont un tiers de femmes.