Trois chrétiens iraniens, condamnés à six ans de prison en octobre pour “action contre la sécurité nationale”, ont été innocentés lors d’un procès en appel et deux d’entre eux ont été libérés, a annoncé mardi une association de défense des libertés religieuses.
Les pasteurs Behnam Irani et Matthias Haghnejad ainsi que le diacre Silas Rabbani ont été informés mardi que les charges qui pesaient contre eux, “action contre la sécurité nationale” et “création d’un réseau en vue de renverser le régime”, avaient été levées, a précisé dans un communiqué l’ONG basée en Grande-Bretagne Christian Solidarity Worldwide.
MM. Haghnejad et Rabbani ont été libérés mais M. Irani doit rester en prison car il purge une autre peine de six ans d’emprisonnement, selon CSW.
Les trois religieux avaient été arrêtés en 2011 à Karaj, à l’ouest de Téhéran,, où ils avaient établi des églises clandestines. Ils avaient d’abord été accusés de “corruption sur Terre” et, pour les deux pasteurs, d’être des “ennemis de Dieu”, deux accusations punies de la peine de mort, a indiqué CSW. Ces charges avaient cependant été levées avant leur procès en octobre.
L’ONG s’est dite “extrêmement heureuse” de la libération des trois religieux, tout en regrettant que “malgré la promesse du président (iranien Hassan) Rohani de renforcer les droits des minorités religieuses, la répression contre les minorités religieuses et ethniques se poursuit”.
La constitution iranienne reconnaît les droits de certaines minorités religieuses, dont les chrétiens, mais l’apostasie est punie de la peine capitale en vertu de la charia en vigueur en Iran.
En septembre 2013, les Etats-Unis avaient salué la libération de Youcef Nadarkhani, un pasteur évangélique iranien emprisonné en 2009 et condamné à mort pour s’être converti de l’islam au christianisme. Le verdict avait ensuite été annulé par la Cour suprême iranienne.