Un pasteur m’a expliqué que beaucoup de gens ne vont plus à la messe. Il se retrouve parfois à l’église avec quelques dizaines de fidèles seulement. C’est sûrement vrai car les gens travaillent beaucoup à Kampala, même le dimanche, donc ils ont peu de temps pour se rendre dans les églises. Aller prêcher dans la rue permet donc à ce pasteur de toucher davantage de monde et de faire passer ses messages. Par ailleurs, plusieurs pasteurs disent qu’ils ont eu une révélation divine. Ils croient que la fin du monde approche et ils disent qu’ils sont envoyés par Dieu pour en informer la population.
Les pasteurs font beaucoup de bruit : certains utilisent des mégaphones, des micros, des enceintes, même si ce n’est pas le cas de tous. Je pense qu’environ 80 % d’entre eux prêchent en kiganda, et 20 % en anglais.
Certains passants les écoutent avec attention. Mais en général, ces prêches gênent les gens. Ils s’en plaignent car c’est bruyant. Et ils disent qu’ils peuvent aller à l’église pour entendre ça…
Le gouvernement ougandais et les autorités de la ville ne se sont pas prononcés pour l’instant. Les policiers ne disent rien non plus, car il est un peu compliqué de réprimander une personne prêchant la parole de Dieu en Afrique.