(Agence Ecofin) – La Banque mondiale a annoncé, le 26 mai, que son conseil d’administration a approuvé un financement de 248 millions de dollars destinés à renforcer la productivité, la pérennité et la résilience des moyens de subsistance des populations pastorales dans six pays du Sahel.
Ce financement de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du groupe de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres, se décline comme suit : crédits de 30 millions de dollars pour le Burkina Faso et le Sénégal et de 45 millions de dollars pour le Niger et le Mali ; et dons de 45 millions de dollars pour la Mauritanie et le Tchad, et de 8 millions de dollars pour le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
L’enveloppe de 248 millions de dollars contribuera à améliorer l’accès à des services essentiels, comme les soins vétérinaires, l’eau, les prévisions météorologiques, les pratiques de gestion du bétail et des pâturages, la nutrition animale, les informations sur les marchés et des services de conseil adaptés à des communautés nomades, dans l’objectif de stimuler leur productivité. Elle va aussi promouvoir la coopération nationale et régionale, notamment en matière de contrôle des maladies, de gestion des ressources naturelles, de déplacements transfrontaliers des troupeaux et de facilitation des échanges. Enfin, il renforcera la résilience face au changement climatique, aux épizooties, aux aléas économiques, aux conflits et à l’insécurité.
«Les investissements envisagés ciblent des zones qui ont été historiquement mal dotées et où vivent un grand nombre de ménages exposés aux sécheresses et piégés dans la pauvreté, faute de posséder suffisamment de biens. Ces fonds devraient promouvoir une prospérité partagée en permettant aux familles de traverser les prochains chocs avec moins de pertes et d’investir dans le développement de leur capital humain», souligne Christian Berger, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
En Afrique subsaharienne, les activités pastorales constituent la principale source de revenu de quelque 50 millions d’habitants. Au Sahel, les terres arides et semi-arides occupent 75 % du territoire et font vivre près de 20 millions de pasteurs.
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