Cela ressemble à une coïncidence car l’annonce de la nouvelle autorisant la bénédiction des couples homosexuels, l’équivalent du mariage pour les protestants par les pasteurs, est tombée le dimanche 17 mai, journée mondiale de lutte contre l’homophobie et transphobie (IDAHOT : « International Day Against HOmophobia and Transphobia »), fondée en 2005 par Louis-Georges Tin, qui a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie.
En France, un pas historique vient d’être franchi. Ce choix intervient après une longue consultation interne qui a duré dix-huit mois. Jusqu’à maintenant, seule une petite branche du protestantisme, la Mission populaire évangélique, implantée dans les quartiers difficiles, autorisait depuis 2009 cette pratique, sous l’impulsion d’une poignée de pasteurs très progressistes.
Réunis en synode national (assemblée générale) à Sète (Hérault), les 105 délégués de l’EPUDF ont voté quasiment à l’unanimité (94 voix “pour“ et 3 “contre“) le texte qui ouvre la possibilité aux paroisses et aux pasteurs – la décision se prendra localement – de procéder à des bénédictions de couples de personnes de même sexe, a annoncé le porte parole.
Vu d’Europe, le protestantisme français luthéro-réformé apparaissait aussi très à la traîne. La bénédiction de couples homosexuels existe depuis les années 90 en Suède et aux Pays-Bas, et s’est répandue depuis une dizaine d’années en Allemagne et en Suisse.