Eglise protestante du Luxembourg: Le premier couple homosexuel sera béni dans quelques …

Les couples homosexuels protestants du Luxembourg peuvent désormais être bénis.

Les couples homosexuels protestants du Luxembourg peuvent désormais être bénis.
Creative Commons Image

Par – Sophie Wiessler

L’Eglise prostestante de France autorise depuis peu, la bénédiction des couples homosexuels. C’est désormais également le cas au Luxembourg.

Le pasteur Volker Strauss de l’Eglise protestante de Luxembourg salue la décision faite à l’unanimité par la France le week-end dernier et salue également «ce processus de discussion et de partage biblique. C’est une bonne chose pour les couples, qui seront à présent accompagnés dans leur requête spirituelle» a-t-il souligné.

En octobre dernier, un couple homosexuel luxembourgeois a manifesté le souhait de voir leur union bénie. Le sujet a été alors abordé au Consistoire puis, des soirées d’information ont été organisées pour discuter avec les paroissiens de la bénédiction des couples de même sexe. «Cela a pris du temps mais nous sommes parvenus à prendre une décision»,  révèle le pasteur Strauss.

L’Eglise protestante du Luxembourg va donc, elle aussi, bénir les couples homosexuels. C’est ce qu’a annoncé le pasteur Strauss lorsqu’il a été joint par la rédaction. Ce premier couple qui en a fait la demande en octobre sera ainsi béni dans quelques semaines. «Nous ne communiquerons pas de date, car le couple ne souhaite pas convier la presse mais cela aura bel et bien lieu» ajoute-t-il.

En France, les délégués de l’Église protestante unie (EPUdF) ont décidé le week-end du 16 mai dernier d’ouvrir aux pasteurs, qui le souhaitent, la possibilité de bénir les couples homosexuels mariés.

Sur la centaine de délégués de l’EPUdF réunis à Sète, 94 ont voté pour la possibilité d’offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels, et 3 contre.

Ce vote donne ainsi la possibilité aux 500 pasteurs de l’EPUdF de bénir des couples homosexuels, sans pour autant obliger les pasteurs qui sont opposés à un tel geste. Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. C’est désormais également possible au couple homosexuel, en France et au Luxembourg.

Pour aller plus loin:

Retrouvez également ce reportage consacré à la religion protestante au Luxembourg, pour en savoir encore un peu plus sur la deuxième religion la plus pratiquée au Grand-Duché.

l’église prostante unie accorde la bénédiction aux couples gays Montbéliard : « Les homosexuels …

« Quand on bénit une union, on ne s’intéresse pas à la sexualité des gens » Photo J-L GILLME et Archives

« Quand on bénit une union, on ne s’intéresse pas à la sexualité des gens » Photo J-L GILLME et Archives

IL SE DÉFINIT COMME LE « pasteur des pasteurs ». Élu voilà deux ans par ses pairs, Fabrice Pichard, qui a exercé son ministère de longues années à Sochaux, est le premier inspecteur ecclésiastique de la nouvelle région Est-Montbéliard de l’église protestante unie de France. Il s’occupe ainsi de la vingtaine de pasteurs et des 10 000 familles de fidèles habitant dans un « triangle » Verdun-Dijon-Montbéliard. Dimanche dernier, il participait au synode de l’EPUdF. Les délégués régionaux y ont décidé -à 94 voix pour sur 105- d’accorder la bénédiction aux couples homosexuels civilement mariés.

-Votre avis ?

-Comme tous les responsables élus, je n’ai pas le droit de vote au synode mais je peux intervenir, comme voix consultative, dans le débat. Ce que j’ai fait. À titre personnel, j’étais très indécis. Mais le texte adopté est bon, très défendable.

-Pourquoi et pourquoi maintenant ?

-Dès lors que l’État avait autorisé voilà deux ans le mariage des couples homosexuels, notre église se trouvait dans une situation équivoque : elle devait se positionner. Nous avons toujours été interpellés par le législateur mais aussi l’évolution de la société. La place des femmes par exemple (N.D.L.R. : un tiers des pasteurs sont aujourd’hui des femmes). De plus, depuis l’adoption de la loi, des couples ont commencé à frapper à notre porte. Même si, très honnêtement, cela concerne plus les grandes métropoles. Dans notre région, ce sont vraiment des demandes très à la marge.

-C’est une évolution logique de l’église ou une décision surprenante ?

-Ce qui est surprenant, c’est le relatif consensus du vote. On aurait pu penser qu’il y aurait plus de tensions. Le fait que la bénédiction ne soit pas contraignante (il faut l’accord non seulement du pasteur mais aussi du conseil presbytéral) a dû jouer. Il faut savoir également que dans notre église, le mariage n’est pas un sacrement, comme chez nos amis catholiques. Du côté de nos fidèles, qui en moyenne ont plus de cinquante ans, je ne sais pas trop comment la décision sera perçue. Je n’ai que peu de réactions depuis dimanche : certains sont un peu choqués, d’autres se félicitent. Mais il y a une continuité : déjà en 2004, nous nous étions interrogés sur la place des homosexuels dans l’église. Nous avons tranché en disant « accueil inconditionnel ». Tout individu, quelles que soit ses orientations sexuelles, politiques, culturelles, est d’abord enfant de Dieu

-Pourquoi l’église protestante est-elle et a-t-elle toujours été beaucoup plus « gay friendly » que les autres, issues notamment des religions du Livre ?

-D’abord nous n’avons pas le même rapport aux textes bibliques que les autres religions, nous y mettons une certaine distance. Dans l’Ancien Testament, l’homosexualité est clairement condamnée. Mais, nous avons une approche contextuelle : à 3 000 ans de distance, le regard peut être différent. Ensuite, nous sommes christo-centristes : notre manière de lire la bible se base sur Jésus. Je ne sais pas ce que le Christ pensait ou aurait pensé de l’homosexualité. Mais une chose me semble essentielle : il n’a pas voulu apporter au monde plus de morale mais plus d’amour. Il a accueilli des prostituées, des collecteurs d’impôts, des lépreux. L’esprit de la bible nous dit que Jésus est quelqu’un qui accueille et on doit le faire aussi si on veut vire dans son sillage. Enfin, la grâce est au cœur de notre théologie. C’est-à-dire que ce n’est pas parce qu’un homosexuel devient hétérosexuel qu’il sera sauvé ! L’homosexualité est un péché ? Oui. Comme l’alcoolisme, comme l’avarice, comme l’égoïsme. Nous sommes tous des pêcheurs. Un homosexuel ne l’est pas plus que moi. Chacun est digne devant Dieu.

-Vous parlez aussi d’équité ou du moins d’égalité ?

-L’église protestante bénit bien également les personnes divorcées qui souhaitent se remarier… De plus, quand on fait une bénédiction de mariage « classique », on ne s’intéresse pas à la sexualité, aux pratiques intimes, du couple. Il faut être cohérent : pourquoi le ferait-on pour les homosexuels ?

-A votre sens, votre décision peut-elle influencer les autres églises ?

-Je ne crois pas. La plupart ont une lecture plus littérale des textes (N.D.L.R. : y compris chez les églises évangéliques, pourtant protestantes). Ensuite chacune a sa propre théologie. Regardez, il y a des femmes pasteurs depuis cinquante ans chez nous… et c’est tout.

-Cela va-t-il rapprocher les homosexuels de votre église ?

-Possible mais à la marge. Je ne crois pas que les gens vont changer de religion ou de tradition pour cette bénédiction. Après évidemment, tout le monde peut connaître un cheminement, une conversion.

Propos recueillis Sophie DOUGNAC

Bénédiction du mariage gay : la fédération protestante à La Réunion s’exprime

Dimanche lors d’un synode national, deux ans après l’adoption de la loi Taubira autorisant le mariage homosexuel civil, l’Église protestante unie de France (EPUdF) a pris une décision quasiment inédite dans le paysage religieux français : les pasteurs pourront désormais bénir, s’ils le souhaitent, les couples homosexuels mariés civilement.

A La Réunion, ce sont 16 pasteurs et aumôneries représentant diverses dénominations qui sont représentées au sein de la Fédération protestante de France (FPF). En outre, plusieurs autres églises évangéliques ou pentecôtistes se réclament du mouvement issu de la Réforme.

Dans un communiqué, Eric Han Kwan, président du pôle régional de la Fédération protestante de France, a réagi à cette récente annonce du synode national.

“Les églises protestantes ont toujours eu pour vocation d’accueillir toute personne qui souhaite poursuivre une démarche spirituelle et vivre une rencontre personnelle avec Dieu en Jésus-Christ”, commence-t-il. Avant de poursuivre : “Cela vaut pour quiconque homme ou femme, célibataire, marié, divorcé, homosexuel… sans discrimination a priori”.

Il ajoute ensuite que l’Eglise protestante unie de France (EPUF) n’a fait qu’aller dans le sens de la loi française reconnaissant le mariage homosexuel en “bénissant de telles unions”. Par ailleurs, le président du pôle régional précise que chaque pasteur “demeure libre en conscience de présider ou pas à la bénédiction d’un mariage homosexuel”. Rappelant également que la position de l’EPUF “n’est en aucun cas représentative du point de vue de la très grande majorité des églises composant la Fédération protestante de France” (FPF). Il argumente par ces chiffres : sur les 2000 pasteurs que compte la Fédération, seuls une cinquantaine de pasteurs de l’Eglise protestante unie était invitée à voter.

Eric Han Kwan tient d’ailleurs à préciser que “l’ensemble des églises faisant partie de la FPF à La Réunion est clairement opposée à la bénédiction de mariage de couple de même sexe”.

Des divergences d’opinion et de conviction qui selon lui sont comparables à celles existant dans les “grandes familles”, entre “frères et soeurs”. “Ce n’est pas pour autant qu’ils doivent ne plus s’aimer fraternellement et se rejeter les uns les autres”, termine-t-il.

En métropole également, cette décision avait suscité de nombreuses réactions. Adoptée à une très forte majorité par les luthériens et réformés, la possibilité de bénir des couples homosexuels est cependant loin de faire l’unanimité du monde protestant. Le Conseil des évangéliques y voit même une évolution “consternante”, et périlleuse pour les relations oecuméniques.

En France, la Fédération protestante compte plus d’une trentaine d’unions d’églises et plus de 80 associations : elles représentent environs 500 institutions, oeuvres et mouvements, 1400 églises membres, près de 2000 pasteurs (dont 200 femmes). Ce sont 800 000 protestants qui s’y rattachent, auxquels on ajoute 200 000 à 300 000 personnes qui se réclament du protestantisme.

Les chrétiens restent profondement divisés sur le mariage gay

Pour la première fois en France, une Eglise protestante ouvre la voie à la bénédiction religieuse du mariage homosexuel, mais les partisans du «mariage pour tous» auraient tort de se réjouir trop vite.

L’Eglise protestante unie (EPUdF), qui réunit depuis 2012 les deux grandes branches historiques –luthérienne et réformée– du protestantisme français, a adopté, dimanche 17 mai à Sète, la «possibilité» d’une bénédiction liturgique dans ses temples de couples mariés de même sexe «voulant placer leur alliance devant Dieu». Soit un geste de pure tolérance, manifestant le pragmatisme et le libéralisme traditionnel des «réformés» en matière de mœurs et d’éthique, bien loin de la tradition catholique et évangélique, beaucoup plus conservatrice et rigide. Après tout, disent-ils, si toutes les Eglises ont milité, avec plus ou moins de conviction, contre la loi Taubira, le mariage gay existe bien. Il faut faire avec. Une foi chrétienne bien comprise ne peut mettre à la porte des lieux de culte les couples homosexuels qui désirent y entrer.

Mais malgré ce geste généreux, comment ignorer qu’il aura fallu, même dans cette partie la plus progressiste du protestantisme français, des années de débat pour en arriver là! Et encore, les pasteurs (et pasteures) luthériens et réformés ne pourront bénir les couples gays mariés civilement qu’avec l’assentiment du «conseil presbytéral» de leur paroisse. Puis des «équipes de coordination» devront les conseiller sur le meilleur accompagnement et la préparation de ces bénédictions liturgiques. Si certains de ces pasteurs, plus rétifs à leur hiérarchie, bénissaient déjà de manière sauvage des couples gays, d’autres ont fait savoir qu’ils n’accepteront jamais d’appliquer cette nouvelle disposition adoptée dimanche à une assez forte majorité. Et le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a déjà condamné cette «décision consternante» de leurs «frères» protestants.

On avance donc sur ce sujet tabou de l’homosexualité, mais avec combien de prudences! Et comment pourrait-il en être autrement quand on sait que l’homosexualité sépare non seulement les protestants, de tempérament plus libéral, et les catholiques, mais divise la famille protestante elle-même. Les protestants évangéliques et pentecôtistes, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique, en Asie, dans les pays d’Europe du Nord et même en France, où ils sont désormais majoritaires (sur un total de 700.000 protestants), restent foncièrement hostiles à l’homosexualité. Pour ces fondamentalistes chrétiens, qui se veulent le plus proches de la lettre de l’Evangile, l’homosexualité est un interdit biblique et un péché grave.

Des divisions qui remontent aux grands schismes

Mais ce sont toutes les grandes Eglises protestantes à travers le monde –anglicane, luthérienne, méthodiste, presbytérienne, réformée– qui sont ici divisées. Elles sont traversées par des polarisations idéologiques très fortes entre ceux qui plaident l’exclusion des homosexuels et ceux qui militent pour leur intégration totale dans les communautés. Ces Eglises libérales tolèrent une grande pluralité de doctrines et de pratiques et leurs points de friction concernent non seulement les bénédictions d’unions de même sexe, mais aussi l’accueil des gays dans les paroisses et leur accès aux fonctions de pasteur et d’évêque.

Depuis des années, par exemple, le schisme au sein de l’Eglise anglicane (80 millions de fidèles dans le monde) est consommé entre, d’un côté, les «provinces» anglo-américaines, acquises depuis longtemps aux unions homosexuelles, aux bénédictions, parfois même à l’accès de gays et de lesbiennes aux «grades» de pasteurs (et d’évêques!) et, de l’autre côté, les pays anglicans d’Afrique noire ou d’Asie, beaucoup plus préoccupés par la polygamie que par l’homosexualité, qu’ils considèrent comme contre nature. Ainsi, ces Eglises anglicanes du Sud ont-elles rompu tout lien avec leur «Eglise-sœur» des Etats-Unis (dite «épiscopalienne») qui a osé ordonner, en 2003, un évêque ouvertement homosexuel et avec un diocèse anglican du Canada qui procéde depuis longtemps à des bénédictions liturgiques de couples de même sexe.

Et que dire du fossé qui demeure, sur l’homosexualité, avec l’Eglise catholique romaine? La décision prise en France par les protestants (en partie) d’autoriser la bénédiction de couples de gays et de lesbiennes ne va certainement pas contribuer au progrès des relations œcuméniques au sein d’un christianisme toujours fracturé. Ce qui reste un objet de scandale aux yeux de croyants qui se désolent de ces déchirures internes sur ces sujets de morale, alors que la foi chrétienne ne cesse de rétrécir, que les communautés s’épuisent ou disparaissent, que les minorités chrétiennes, au Proche-Orient, en Afrique, en Inde, sont persécutées, menacées dans leur existence même. Comment justifier, en 2015, des divisions doctrinales qui remontent aux grands schismes du XIe siècle (rupture entre chrétiens d’Occident et chrétiens d’Orient «orthodoxes») et du XVIe siècle (rupture, chez les chrétiens d’Occident, entre les catholiques romains et les protestants)?

Quand le pape François devient muet

Le pape François a bien prononcé des paroles d’ouverture très fortes et remarquées envers les personnes homosexuelles (notamment le «Qui suis-je pour les juger?» de juillet 2013). De même, la doctrine catholique fait toujours le «distinguo» entre «l’homosexualité», qu’elle condamne fermement, et les «personnes homosexuelles», qu’elle respecte et demande d’accueillir dans les communautés. La question de l’accueil, dans les lieux de culte catholiques, des gays et des couples de même sexe est donc posée et entraîne de nombreuses réflexions et initiatives.

Mais le sujet de la bénédiction religieuse des couples homosexuels mariés –désormais tolérée par la fraction la plus ouverte du protestantisme– n’est pas du tout à l’ordre du jour dans l’Eglise catholique, pour laquelle le mariage est, d’abord et avant tout, un «sacrement», soit un «signe de Dieu», et non un simple geste humain, seulement transmis par le prêtre en charge du sacré (rien à voir avec le «pasteur» protestant, qui remplit une fonction). Si la question de l’accueil des pratiquants homosexuels touche donc, à l’occasion, quelques communautés catholiques à la base, elle est évidemment rejetée par la haute hiérarchie. Jusqu’à Rome, où de plus en plus d’observateurs notent que, depuis la fin du synode des évêques sur la famille en octobre 2014, qui avait révélé de profondes tensions sur les divorcés-remariés et précisément sur la place des homosexuels, le pape François est devenu terriblement muet sur ces sujets!

OPINION. Bénir les couples homosexuels : le choix paradoxal de l’Église protestante unie

Réunis en synode national à Sète (Hérault), 105 délégués de l’Église protestante unie de France se sont prononcés le 17 mai en faveur d’accorder la bénédiction aux couples de même sexe mariés. Le fait que ce vote coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie n’a sans doute rien de fortuit.  

“Une juste façon de témoigner de l’Évangile”

94 voix pour, et 3 contre : il y a donc eu quasi-unanimité des délégués pour donner “la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu”.

Curieuse formule. Elle est d’ailleurs assortie d’un communiqué de l’EPUdF, précisant que la bénédiction des couples homosexuels n’est “ni un droit, ni une obligation”, mais une “possibilité”, et “ne s’impose à aucune paroisse, à aucun pasteur”. Ainsi certains pasteurs auraient la liberté de voir dans cette bénédiction “une juste façon de témoigner de l’Évangile” tandis que d’autres, non ? Au nom de quoi, cette acceptation, au nom de quoi, ce refus ? De l’arbitraire du “libre arbitre” ? On voit cependant mal un des 500 pasteurs de l’EPUdF refuser de donner cette bénédiction après un tel vote, sauf à s’exposer quasi automatiquement à un procès en “homophobie”.

Pourquoi d’ailleurs réserver cette bénédiction aux couples homosexuels “mariés” ? Le mariage n’étant pas considéré comme un sacrement par les protestants, on ne comprend pas pourquoi tout duo homosexuel qui le souhaiterait ne pourrait pas être béni. Voilà une nouvelle “discrimination” en perspective…

Expurger l’Ancien et le Nouveau Testament ?

Mais l’incohérence principale est ailleurs : elle est dans la rupture avec la Bible. L’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne foisonnent pas de références à l’homosexualité, mais quand le sujet est abordé, c’est clairement et sans appel. Citons pour mémoire, Lévitique 18,22 : “Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination” et, dans le Nouveau Testament, saint Paul : 1 Corinthiens 6,9 : “Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni homosexuels… n’hériteront du Royaume de Dieu” ; ou encore Romains 1, 26-27 : “Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme et recevant en leurs personnes l’inévitable salaire de leur égarement”. Il va donc falloir réécrire ou expurger la Bible pour sacrifier à l’air du temps en bénissant au nom de Dieu des unions homosexuelles.

Débat “difficile” et “douloureux”

Cela n’a évidemment pas échappé aux opposants au sein de l’Église luthéro-réformée. “Au cours du synode, quelques voix ont rappelé que le débat avait été “difficile”, même “douloureux” dans certaines paroisses, tandis que d’autres ont pointé le risque de fragiliser, par cette décision, la communion avec les Églises sœurs protestantes – notamment évangéliques – et le dialogue œcuménique avec l’Église catholique” (La Vie). “Cela ne va sans doute pas simplifier les choses”, a sobrement commenté Mgr Pierre-Marie Carré, évêque de Montpellier, invité au synode de Sète (La Croix).

Réunis en synode national à Sète (Hérault), 105 délégués de l’Église protestante unie de France se sont prononcés le 17 mai en faveur d’accorder la bénédiction aux couples de même sexe mariés. Le fait que ce vote coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie n’a sans doute rien de fortuit.  

“Une juste façon de témoigner de l’Évangile”

94 voix pour, et 3 contre : il y a donc eu quasi-unanimité des délégués pour donner “la possibilité, pour celles et ceux qui y voient une juste façon de témoigner de l’Évangile, de pratiquer une bénédiction liturgique des couples mariés de même sexe qui veulent placer leur alliance devant Dieu”.

Curieuse formule. Elle est d’ailleurs assortie d’un communiqué de l’EPUdF, précisant que la bénédiction des couples homosexuels n’est “ni un droit, ni une obligation”, mais une “possibilité”, et “ne s’impose à aucune paroisse, à aucun pasteur”. Ainsi certains pasteurs auraient la liberté de voir dans cette bénédiction “une juste façon de témoigner de l’Évangile” tandis que d’autres, non ? Au nom de quoi, cette acceptation, au nom de quoi, ce refus ? De l’arbitraire du “libre arbitre” ? On voit cependant mal un des 500 pasteurs de l’EPUdF refuser de donner cette bénédiction après un tel vote, sauf à s’exposer quasi automatiquement à un procès en “homophobie”.

Pourquoi d’ailleurs réserver cette bénédiction aux couples homosexuels “mariés” ? Le mariage n’étant pas considéré comme un sacrement par les protestants, on ne comprend pas pourquoi tout duo homosexuel qui le souhaiterait ne pourrait pas être béni. Voilà une nouvelle “discrimination” en perspective…

Expurger l’Ancien et le Nouveau Testament ?

Mais l’incohérence principale est ailleurs : elle est dans la rupture avec la Bible. L’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne foisonnent pas de références à l’homosexualité, mais quand le sujet est abordé, c’est clairement et sans appel. Citons pour mémoire, Lévitique 18,22 : “Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination” et, dans le Nouveau Testament, saint Paul : 1 Corinthiens 6,9 : “Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni homosexuels… n’hériteront du Royaume de Dieu” ; ou encore Romains 1, 26-27 : “Aussi Dieu les a-t-il livrés à des passions avilissantes : car leurs femmes ont échangé les rapports naturels pour des rapports contre nature ; pareillement les hommes, délaissant l’usage naturel de la femme, ont brûlé de désir les uns pour les autres, perpétrant l’infamie d’homme à homme et recevant en leurs personnes l’inévitable salaire de leur égarement”. Il va donc falloir réécrire ou expurger la Bible pour sacrifier à l’air du temps en bénissant au nom de Dieu des unions homosexuelles.

Débat “difficile” et “douloureux”

Cela n’a évidemment pas échappé aux opposants au sein de l’Église luthéro-réformée. “Au cours du synode, quelques voix ont rappelé que le débat avait été “difficile”, même “douloureux” dans certaines paroisses, tandis que d’autres ont pointé le risque de fragiliser, par cette décision, la communion avec les Églises sœurs protestantes – notamment évangéliques – et le dialogue œcuménique avec l’Église catholique” (La Vie). “Cela ne va sans doute pas simplifier les choses”, a sobrement commenté Mgr Pierre-Marie Carré, évêque de Montpellier, invité au synode de Sète (La Croix).

L’Eglise protestante de France va pouvoir bénir les mariages homosexuels


L'Eglise protestante de France va pouvoir bénir les mariages homosexuels
Paris, France | AFP | dimanche 17/05/2015 – Les pasteurs de la principale Eglise protestante de France pourront désormais bénir, s’ils le souhaitent, les couples homosexuels mariés civilement, selon une décision adoptée dimanche à une large majorité par le synode, une quasi-première dans l’Hexagone.

Sur la centaine de délégués de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) réunis à Sète (Hérault) et ayant pris part au vote, 94 ont voté pour la possibilité d’une bénédiction et trois contre, a indiqué le porte-parole de cette Eglise, qui incarne le courant historique du protestantisme français.

“Ce qui m’a surpris, c’est l’excellente ambiance” lors de la session du vote, marquée par “la confiance et la fraternité”, a déclaré à l’AFP le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national de l’EPUdF. “Ce n’est pas une majorité qui a gagné contre une minorité. La décision intègre toutes les positions”.

Dans un communiqué, l’EPUdF précise qu’il s’agit d'”un pas de plus” pour “accompagner les personnes et les couples”, après 18 mois de réflexion et de débat.

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira ouvrant le mariage civil aux personnes de même sexe, cette annonce est une quasi-première en France.

D’importantes communions protestantes d’Europe (Espagne, Italie…) et d’Amérique du Nord, ont ouvert cette bénédiction aux couples gays et lesbiens. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise actuellement ses pasteurs à participer à un “geste liturgique d’accueil et de prière” pour les homosexuels, mais cela reste marginal.

Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple.

“Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Eglise protestante unie”, a indiqué dimanche l’EPUdF.

– Loin du consensus –

Le président de SOS Homophobie Yohann Roszéwitch “très heureux de ce vote à la quasi-unanimité”, a souligné la “symbolique” de ce geste intervenu dimanche, journée internationale de lutte contre l’homophobie. Le vote lui paraît “primordial dans un contexte actuel de hausse de l’homophobie, entretenue parfois par les Eglises”. En 2014, l’association a recueilli 2.197 témoignages faisant état d’actes homophobes.

L’EPUdF a précisé que la bénédiction est “une possibilité ouverte, elle n’est ni un droit ni une obligation. En particulier, elle ne s’impose à aucune paroisse”.

Au sein même de l’Eglise protestante unie, née en 2012 de la fusion des Eglises luthériennes et réformées, le sujet est loin de faire consensus, même si le mariage gay n’y fait pas l’objet du rejet constaté parmi les responsables catholiques et dans les mouvements évangéliques.

En juin 2014, l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) s’était donné “un délai de trois ans avant d’envisager de reprendre cette question en assemblée”.

Avant le synode, le pasteur Gilles Boucomont avait marqué sa vive opposition au projet. Avec une cinquantaine d’autres pasteurs et une centaine de conseillers presbytéraux (locaux), il avait signé un “appel” invitant les délégués du synode à ne pas statuer “dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses mœurs” et disait craindre “de profondes déchirures”.

L’EPUdF revendique 110.000 membres actifs parmi 400.000 personnes faisant appel à ses services.

Tout en se défendant d’être en concurrence avec une mouvance évangélique en forte croissance, elle parie désormais sur une démarche missionnaire pour “passer d’une Eglise de membres à une Eglise de témoins”.

L’EPUdF accueille un nouveau pasteur chaque mois ce qui, compte tenu des départs à la retraite, lui permet de stabiliser leur nombre. Un tiers d’entre eux, et même 45% des nouveaux pasteurs, sont des femmes.


L'Eglise protestante de France va pouvoir bénir les mariages homosexuels
Le Conseil des évangéliques “consterné”

Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a jugé lundi “consternante” la décision de permettre la bénédiction liturgique des couples homosexuels mariés prise la veille par l’Eglise protestante unie de France (EPUdF, luthériens et réformés).

Dans un communiqué, le Cnef se dit “surpris par le vote massif des délégués synodaux” de l’EPUdF (94 voix pour, 3 contre), dimanche à Sète (Hérault), en faveur d’un tel choix, qu’il juge “contestable” à plusieurs égards.

D’abord, estime le Conseil des évangéliques, la communion luthéro-réformée a ainsi pris le risque de “confondre le souci louable d’accueillir en Église les personnes homosexuelles avec la bénédiction d’une pratique condamnée sans équivoque par la Bible”.

Ensuite le Cnef, qui dit vouloir affirmer une “voix libre” et ne “pas simplement suivre les tendances de la société”, voit dans cette bénédiction “un simple accompagnement de la volonté des personnes demandeuses” plutôt qu’une “occasion pastorale de découverte, avec elles, de la volonté de Dieu”. Enfin, il y voit la promotion d'”une grâce à bon marché bien éloignée de l’Évangile de Jésus-Christ et de ses exigences en matière d’éthique de vie”.

“Nul doute que la décision de l’Église protestante unie marquera de façon négative les relations qu’elle entretient avec les protestants évangéliques et compliquera aussi les relations avec les autres Églises”, prévient le Cnef.

Le Cnef, qui revendique 70% des évangéliques français sous sa tutelle, est l’une des grandes instances représentatives du protestantisme hexagonal avec la Fédération protestante de France (FPF), à laquelle appartient l’EPUdF.

Les évangéliques, qui comme les catholiques sont généralement plus conservateurs que les luthéro-réformés sur les sujets de société, sont estimés à quelque 600.000 pratiquants réguliers en France, dispersés en une multitude d’Eglises locales en plein essor.

L’EPUdF, elle, incarne le courant historique du protestantisme français. Elle est la première Eglise protestante française avec 110.000 membres actifs revendiqués parmi 400.000 personnes faisant appel à ses services.

Bénédiction de couples homosexuels par les protestants unis de France

(RV) La nouvelle a fait grand bruit en France : après un débat de plusieurs années, les délégués de l’Eglise protestante unie, qui rassemble les réformés et les luthériens, et qui constitue la deuxième confession chrétienne du pays, ont décidé, à la quasi-unanimité, d’ouvrir aux pasteurs la possibilité de bénir les couples homosexuels déjà mariés civilement qui veulent placer leur alliance devant Dieu. L’annonce de la décision a été longuement applaudie par l’assemblée réunie au temple protestant de Sète.

Pour bénir les couples homosexuels, les pasteurs auront besoin de l’approbation de leurs conseils presbytéraux. Des équipes de coordination auront pour tâche de mettre au point une liturgie spécifique pour ces couples. Malgré le très fort consensus qui se dégage de la décision synodale, quelques voix rappellent que le débat a été difficile et même douloureux.

Les communautés restent très divisées sur l’opportunité de procéder à de telles bénédictions et des pasteurs ont prévenu que de nombreux fidèles ne comprendront pas cette décision du synode. Sans oublier que cette décision risque de fragiliser la communion avec les autres Eglises protestantes et le dialogue œcuménique avec l’Eglise catholique : les divergences sont nombreuses entre les Eglises sur les questions touchant à la sexualité et à l’éthique et cette décision ne manquera pas de compliquer encore un peu plus la marche vers l’unité.

Division au sein même des protestants

Les protestants évangéliques ont déjà réagi vivement. Selon eux, l’Eglise protestante unie confond le bon souci de l’accueil des homosexuels avec la bénédiction d’une pratique dénoncée par la Bible. Dénoncer l’homophobie n’est pas se conformer à la société, soulignent-ils.

L’Eglise catholique est quant à elle fermement opposée au mariage entre personnes de même sexe. Pour elle, il y a un enjeu sacramental qui ne rend pas possible une telle bénédiction. Invité au Synode de Sète où il représentait l’Eglise catholique, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier a rappelé que l’Eglise catholique avait toujours voulu éviter toute ambiguïté entre le mariage et ce qui pourrait y ressembler. C’est pourquoi elle ne pratique pas de bénédiction des couples homosexuels. Il est possible de bénir une famille, mais pour les catholiques, le mariage est un sacrement, c’est-à-dire un signe de Dieu et non une parole humaine qui vient s’appliquer sur une réalité. Le mariage n’est donc pas un droit pour tous.

Toutefois, l’accueil des personnes homosexuelles est à l’ordre du jour du Synode sur la famille qui se réunira en octobre prochain au Vatican. (avec La Croix et agences)

18/05/2015 17:03

France : l’Eglise protestante prête à bénir les mariages gays

L’Eglise protestante a décidé que ses pasteurs pourraient bénir les couples homosexuels s’ils le souhaitent.

Ce dimanche, la décision a été votée à la majorité par le synode : les pasteurs de la principale Eglise protestante de France pourront désormais bénir les mariages homosexuels déjà célébrés civilement.

Cette ouverture de l’Eglise protestante a ainsi été adoptée à 94 voix contre 3, ses représentants particulièrement unis dans la question.

Les pasteurs français sont ainsi libres de leur décision, comme l’explique l’EPUdF : “Une telle bénédiction est bien une possibilité ouverte, elle n’est ni un droit ni une obligation. En particulier, elle ne s’impose à aucune paroisse”.

Le mariage n’est pas un sacrement pour les Protestants, à l’inverse des catholiques, mais les couples peuvent se rendre au temple pour y obtenir une bénédiction.

Un mouvement qui inspirera peut-être les autres religions ? 

113

PARTAGES

Tu as aimé ce buzz ?

Ceux qui suivent vont te plaire !

Bénédiction des couples homos protestants: “Ça me semble naturel”

Les couples homosexuels protestants mariés civilement vont également pouvoir se marier à l’église. Les pasteurs protestants de France pourront désormais les bénir. Une décision adoptée dimanche à une large majorité par le synode, qui réunissait à Sète (Hérault) une centaine de délégués de l’Église protestante unie de France. Parmi les délégués qui ont pris part au vote, 94 ont voté pour et trois contre.

“On avait peur qu’il y ait des fractures au sein des églises protestantes, or ce raz-de-marée montre qu’il y a une sérénité”, s’est réjoui Marc Pernot, pasteur à l’église protestante de l’Oratoire du Louvre à Paris, ce lundi chez Jean-Jacques Bourdin. “Dans toutes les religions, il y a un courant libéral et un courant plus traditionnaliste. Dans l’église protestante, il y a ces deux courants, mais peut-être sommes-nous en harmonie avec les libéraux”, explique Marc Pernot.

“La bible n’est pas un code civil”

Dorénavant, “il y aura une cérémonie de mariage comme pour un autre couple”, explique le pasteur, qui a toujours milité pour cette ouverture de la bénédiction aux couples homosexuels. “Ça me semble naturel. Si je vois un bon couple qui désire s’engager dans la fidélité et qui compte sur la bénédiction de dieu pour l’aider dans son projet, je ne peux pas refuser de les accompagner spirituellement”.

“Dans la bible, il y a deux versets sur cette question (de l’homosexualité), a expliqué Marc Pernot. Mais on ne peut pas lire la bible aussi étroitement que ça, sinon il faut rétablir l’esclavage, il faut favoriser le viol conjugal… Cela a été écrit il y a 2.000 ou 3.000 ans. La bible n’est pas un code civil”.

18/05/2015 à 12:09

L’Eglise protestante accepte la bénédiction des couples homosexuels

Le pasteur Laurent Schlumberger, président de l’Eglise protestante unie de France, explique que la possibilité pour les couples homosexuels d’être bénis dans un Temple n’est pas pour accueillir de nouveaux fidèles, mais pour partager avec ces couples la célébration de leur union.

 

premier mariage homosexuel en France, célébré à Montpellier ()

@afp

L’Eglise protestante de France a annoncé ce dimanche qu’elle accepterait désormais de bénir le mariage des couples homosexuels. 

“Les choses se sont passées assez sereinement, a expliqué le pasteur Laurent Schlumberger, président de l’Eglise protestante unie de France, invité de Sud Radio. (…) Il y a souvent beaucoup de passion mais, hier, nous avons fait un pas de plus pour accueillir dans les cultes, dans l’Eglise et à l’occasion de leurs mariages les couples qui le souhaiteraient, même avec cette diversité de point de vue mais réunis par notre souci de partager avec tout le monde l’Evangile de Jésus-Christ qui nous fait vivre et qui accueille chacun tel qu’il est.”

Les pasteurs auront le choix de procéder à cette bénédiction ou non. Une évolution qui n’a pas, selon le pasteur Laurent Schlumberger, pour objectif de chercher à accueillir de nouveaux fidèles, mais plutôt “de pouvoir partager nos convictions telles que nous les formulons ensemble et de rendre l’Evangile, la foi Chrétienne, qui est de l’ordre de la rencontre et pas de la doctrine, plus ouverte à ceux qui cherchent et qui essaient d’avancer avec plus de sens dans leur existence.”