France: Les pasteurs de l’Eglise protestante pourront bénir les mariages gay

RELIGION – En France, les pasteurs de la principale Eglise protestante pourront désormais bénir, s’ils le souhaitent, les couples homosexuels mariés civilement, selon une décision adoptée dimanche à une large majorité par une assemblée délibérative (synode), une quasi-première dans l’Hexagone.

Sur la centaine de délégués de l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) réunis à Sète (Hérault) et ayant pris part au vote, 94 ont voté pour la possibilité d’une bénédiction et trois contre, a indiqué le porte-parole de cette Eglise, qui incarne le courant historique du protestantisme français.

“Ce qui m’a surpris, c’est l’excellente ambiance” lors de la session du vote, marquée par “la confiance et la fraternité”, a déclaré à l’AFP le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national de l’EPUdF. “Ce n’est pas une majorité qui a gagné contre une minorité. La décision intègre toutes les positions”.

Dans un communiqué, l’EPUdF précise qu’il s’agit d'”un pas de plus” pour “accompagner les personnes et les couples”, après 18 mois de réflexion et de débat.

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira ouvrant le mariage civil à deux personnes de même sexe, cette annonce est une quasi-première en France.

D’importantes communions protestantes d’Europe (Espagne, Italie…) et d’Amérique du Nord, ont ouvert cette bénédiction aux couples gays et lesbiens. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise actuellement ses pasteurs à participer à un “geste liturgique d’accueil et de prière” pour les homosexuels, une pratique qui reste marginale.

Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple.

“Le Synode est soucieux à la fois de permettre que les couples de même sexe se sentent accueillis tels qu’ils sont et de respecter les points de vue divers qui traversent l’Eglise protestante unie”, a indiqué dimanche l’EPUdF.

“Une telle bénédiction est bien une possibilité ouverte, elle n’est ni un droit ni une obligation. En particulier, elle ne s’impose à aucune paroisse”, a-t-elle pris soin de préciser, ajoutant que “les débats qui concernent les couples de même sexe sont souvent passionnés et exclusifs”.

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Église protestante de France : les mariages gays seront bénis

L’église protestante de France a dit oui pour le mariage homosexuel. Les couples gays seront ainsi bénis comme c’est le cas pour les autres.

Mariage gay

Mariage gay

Le synode des protestants réunis dans la ville de Sète, après de longues délibérations ont dit oui pour accorder l’union bénie de deux personnes de même sexe, les pasteurs depuis dix-huit mois ont entamé ce débat dans les paroisses et aujourd’hui ils vont pouvoir unir de façon officielle les homosexuels qui décident de se marier devant Dieu. Les homosexuels pouvaient jusqu’à présent s’unir civilement, certains pasteurs les accompagnaient, mais dans le privé, car les bénédictions étaient interdites au temple. Dans le JDD, le président de l’EPUDF a déclaré « les pasteurs et les protestants se sont donc acheminés vers un oui, mais », désormais les pasteurs qui le désireront pourront bénir les couples homosexuels, mais cela ne sera pas une obligation, chaque pasteur aura le choix de sa décision. Les 150 participants du synode qui se sont réunis ont délibéré et 94 ont donné leur accord pour une bénédiction au temple.

Une église protestante de France différente des chrétiens

Les protestants se réfèrent uniquement à la bible comme une source de savoir, ils ne reconnaissent pas l’autorité du pape et des cardinaux. Le mariage chez les protestants est une bénédiction divine pour deux personnes qui s’aiment, le divorce peut être admis si la vie de couple n’est plus harmonieuse, le remariage des divorcés est également toléré, les pasteurs ont le droit de se marier et d’avoir des enfants et les femmes peuvent devenir pasteures.

94 votes de l’église protestante de France pour ce mariage

Cette nouvelle loi pour l’Église protestante arrive deux ans après la loi Taubira qui a permis « le mariage pour tous », le premier mariage gay a eu lieu à Montpellier le 29 mai 2013. L’Église catholique s’oppose radicalement à l’union de deux personnes de même sexe, les musulmans également, le grand Rabin de France s’est prononcé contre. Le Dalaï-Lama a dit en 2013 « les temps ont changé, si l’on s’aime sincèrement, tous les orifices peuvent être éventuellement appropriés ».

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Sète : l’Église protestante unie de France adopte la possibilité de bénir les couples homosexuels

L’Église protestante unie de France (EPUdF) a finalement adopté, dimanche 17 mai, la possibilité de bénir les couples homosexuels à l’issue d’un vote très largement positif.

Après 18 mois de réflexion et de débat, le vote a eu lieu lors du dernier jour du synode organisé par l’EPUdF à Sète, dans l’Hérault.

Sur la centaine de délégués de l’EPUdF réunis à Sète, dans l’Hérault, et ayant pris part au délibéré, 94 ont voté pour la possibilité d’offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels, et trois contre, a précisé le porte-parole de la principale Église protestante du pays.

Une autorisation, pas une obligation

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira sur le mariage gay, ce vote donne la possibilité aux 500 pasteurs de l’EPUdF, qui revendique 110 000 membres actifs parmi 400 000 personnes faisant appel à ses services, de bénir des couples homosexuels, sans pour autant y obliger ceux des pasteurs qui sont opposés à un tel geste.

“Ce qui m’a surpris, c’est l’excellente ambiance” lors de la session du vote, marquée par “la confiance et la fraternité”, a déclaré à l’AFP le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national de l’EPUdF. “Ce n’est pas une majorité qui a gagné contre une minorité. La décision intègre toutes les positions.

Une quasi-première dans le paysage religieux français

Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. D’importantes communions protestantes d’Europe (Espagne, Italie…) et d’Amérique du Nord, ont ouvert cette bénédiction aux couples gays et lesbiens. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Église beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise un “geste liturgique d’accueil et de prière” pour les homosexuels.

Avant le synode, le pasteur Gilles Boucomont, vif opposant au projet, s’était inquiété de ce que “pour la première fois en France depuis 1517” (date de la Réforme initiée par Martin Luther), “une décision synodale majeure puisse être prise contre tous les textes bibliques”Avec une cinquantaine d’autres pasteurs et une centaine de conseillers presbytéraux (locaux), il avait d’ailleurs signé un “appel” invitant les délégués du synode à ne pas statuer “dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses moeurs” et disait craindre “de profondes déchirures”.

Le oui des protestants au mariage homosexuel

Jusqu’à ce dimanche, le pasteur de l’Oratoire du Louvre à Paris accompagnait les couples homosexuels mariés civilement à sa manière. Il les bénissait dans le privé. Marc Pernot ne pouvait leur offrir une bénédiction publique au temple interdite par leur Église. Créée en 2013, par le “mariage” des luthériens et des réformés, l’Église protestante unie de France (Épudf) s’est réunie ­dimanche à Sète (Hérault) pour trancher cette épineuse question. Au terme d’une réflexion qui a commencé il y a dix-huit mois dans les paroisses, l’assemblée synodale a adopté la possibilité pour les pasteurs de bénir officiellement ces unions. “J’ai un couple qui attend la réponse du synode pour organiser un cérémonie”, confiait Marc Pernot. Les pasteurs protestants de l’Epudf, qui représente 30 % de la Fédération protestante de France, ne sont pas tous aussi progressistes que lui.

Les protestants “classiques” face aux évangéliques

À quelques rues de là, Gilles ­Boucomont, pasteur du temple du Marais, est, pour sa part, hostile à cette bénédiction. Très actif dans les réseaux sociaux, le pasteur Boucomont était devenu le porte-étendard des opposants. “Ils sont sans aucun doute minoritaires mais ils sont très déterminés”, analyse un porte-parole de l’Epudf.

Samedi soir, les quelque 150 participants du synode cherchaient encore un consensus. “Il y a beaucoup d’écoute, de compréhension entre les représentants synodaux, expliquait en fin de journée au JDD le président de l’Epudf, Laurent Schlumberger. Je suis confiant sur l’adoption d’un texte commun mais je ne suis pas capable de me prononcer sur sa nature.” Les protestants se sont donc acheminés vers un “oui mais”. Les pasteurs qui comme Marc Pernot souhaitent bénir les mariages homosexuels pourront le faire. Les autres n’auront ­aucune obligation de répondre aux demandes des fidèles. “Depuis 1958, les pasteurs qui ne baptisent que les adultes, explique l’un des deux rapporteurs du synode, l’historien Frédéric Rognon, ne sont pas tenus de baptiser les enfants. En revanche, ils doivent trouver une solution pour répondre aux croyants qui les sollicitent en les confiant au pasteur d’une autre paroisse, par exemple.”

Les vifs débats provoqués dans la société sur l’adoption du mariage pour tous en 2013 ont pesé sur le synode. Les Églises luthérienne et réformée ont repoussé le sujet car elles étaient attachées à réaliser leur unité. “À l’époque, les questions sensibles avaient été mises sous le tapis”, regrette un ­farouche partisan de la bénédiction. L’Église protestante “classique” était également confrontée aux positions tranchées des évangéliques et des pentecôtistes, opposés à cette bénédiction.

dimanche 17 mai 2015

L’Eglise protestante autorise la bénédiction des couples gays

L'Eglise protestante autorise la bénédiction des couples gays

L’Eglise protestante autorise la bénédiction des couples gays

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira sur le mariage gay, l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) a adopté ce dimanche la possibilité de bénir les couples homosexuels, à l’issue d’un vote très largement positif, une quasi-première en France. Sur la centaine de délégués de l’EPUdF réunis à Sète (Hérault) autour du thème «Bénir, témoins de l’Evangile dans l’accompagnement des personnes et des couples», 94 ont voté pour la possibilité d’offrir une bénédiction religieuse aux couples homosexuels qui le souhaitent, et trois contre.

Ils ont donc suivi la synthèse rédigée par deux rapporteurs sur la foi de travaux menés au niveau régional, et donné aux 500 pasteurs de l’EPUdF la possibilité de procéder à ces bénédictions, sans pour autant y obliger ceux des pasteurs qui sont opposés à un tel geste.

«Ce qui m’a surpris, c’est l’excellente ambiance» llors de la session du vote, marquée par «la confiance et la fraternité», a déclaré le pasteur Laurent Schlumberger, président du conseil national de l’EPUdF. «Ce n’est pas une majorité qui a gagné contre une minorité. La décision intègre toutes les positions».

Un sujet loin de faire consensus

Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorisait jusque là un «geste liturgique d’accueil et de prière» pour les homosexuels.

Au sein même de l’Eglise protestante unie, née en 2012 de la fusion des Eglises luthériennes et réformées, le sujet est loin de faire consensus, même si le mariage gay n’y fait pas l’objet du rejet constaté parmi les responsables catholiques et dans les mouvements évangéliques. Avant le synode, le pasteur Gilles Boucomont, vif opposant au projet, s’était inquiété de ce que «pour la première fois en France depuis 1517» …

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Une religieuse française canonisée par le pape, en présence de CazeneuveUn collégien sur cinq est nul en maths !

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Sète : un synode protestant planche sur la bénédiction des couples homosexuels

Ce pourrait être un tournant dans le paysage religieux français. L’Église protestante unie de France (EPUdF), qui regroupe luthériens et réformés, a ouvert, jeudi 14 mai à Sète (Hérault), un synode national qui pourrait autoriser la bénédiction des couples homosexuels.

200 délégués de la principale Église protestante française sont réunis, jusqu’au 17 mai, autour du thème “Bénir, témoins de l’Évangile dans l’accompagnement des personnes et des couples”. A l’issue du synode, 105 votants devront prendre une décision sur la bénédiction des couples homosexuels, deux ans après l’adoption de la loi Taubira sur le mariage gay.

Une quasi-première dans le paysage religieux français

S’ils suivent la synthèse rédigée par deux rapporteurs sur la foi de travaux menés au niveau régional, ils donneront aux 500 pasteurs de l’EPUdF la possibilité de procéder à ces bénédictions. “Cette question (…) s’inscrit dans le désir de l’Église protestante unie de France d’honorer sa vocation de témoigner de l’Évangile”, écrit l’EPUdF sur son site internet.

L’EPUdF, qui incarne le courant historique du protestantisme français, revendique 110 000 membres actifs parmi 400 000 personnes faisant appel à ses services. Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Église beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise un “geste liturgique d’accueil et de prière” pour les homosexuels.

Le risque de “profondes déchirures”

La perspective d’une évolution, même laissée au libre-arbitre de chaque pasteur, divise la communion luthéro-réformée. Quelque 150 pasteurs et responsables locaux opposés au projet ont lancé un “appel” à ne pas statuer “dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses moeurs”, brandissant le risque de “profondes déchirures”.

“Quelles que soient les décisions que le synode national prendra, il y aura des déceptions”, a prévenu le président du conseil national de l’EPUdF, le pasteur Laurent Schlumberger, jeudi en ouverture du synode. “Voilà donc une occasion d’exercer la fraternité qui nous est donnée, nous en avons la capacité”, a-t-il poursuivi.

Un synode protestant crucial sur la bénédiction des couples homosexuels

Un synode protestant crucial sur la bénédiction des couples homosexuels

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira sur le mariage gay, 200 délégués de la principale Eglise protestante française sont réunis jusqu’à dimanche autour du thème “Bénir, témoins de l’Evangile dEvaristo Sa

L’Eglise protestante unie de France (EPUdF), qui regroupe luthériens et réformés, a ouvert jeudi après-midi à Sète (Hérault) un synode national qui pourrait autoriser la bénédiction des couples homosexuels, ce qui constituerait une quasi-première dans le paysage religieux français.

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira sur le mariage gay, 200 délégués de la principale Eglise protestante française sont réunis jusqu’à dimanche autour du thème “Bénir, témoins de l’Evangile dans l’accompagnement des personnes et des couples”.

Dimanche matin, 105 votants doivent prendre une décision sur la bénédiction des couples homosexuels. S’ils suivent la synthèse rédigée par deux rapporteurs sur la foi de travaux menés au niveau régional, ils donneront aux 500 pasteurs de l’EPUdF la possibilité de procéder à ces bénédictions.

Le mariage n’est pas un sacrement pour les protestants, mais les couples hétérosexuels unis en mairie peuvent être bénis au temple. En France, seule la Mission populaire évangélique (MPEF), une Eglise beaucoup plus petite que l’EPUdF, autorise un “geste liturgique d’accueil et de prière” pour les homosexuels.

Dimanche, l’EPUdF pourrait aussi décider de surseoir à statuer sur ce sujet sensible, comme l’a fait son Eglise soeur en Alsace-Moselle, l’UEPAL, en 2014.

La perspective d’une évolution, même laissée au libre-arbitre de chaque pasteur, divise la communion luthéro-réformée. Quelque 150 pasteurs et responsables locaux opposés au projet ont lancé un “appel” à ne pas statuer “dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses moeurs”, brandissant le risque de “profondes déchirures”.

“Quelles que soient les décisions que le synode national prendra, il y aura des déceptions”, a prévenu le président du conseil national de l’EPUdF, le pasteur Laurent Schlumberger, jeudi en ouverture du synode. “Voilà donc une occasion d’exercer la fraternité qui nous est donnée, nous en avons la capacité”, a-t-il poursuivi.

L’EPUdF, qui incarne le courant historique du protestantisme français, revendique 110.000 membres actifs parmi 400.000 personnes faisant appel à ses services.

Tout en se défendant d’être en concurrence avec une mouvance évangélique en forte croissance, elle parie désormais sur une démarche missionnaire pour “passer d’une Eglise de membres à une Eglise de témoins”.

L’EPUdF accueille un nouveau pasteur chaque mois ce qui, compte tenu des départs à la retraite, lui permet de stabiliser leur nombre. Un tiers d’entre eux, et même 45% des nouveaux pasteurs, sont des femmes.

Ce dimanche, bénira-t-on les couples gays au temple ?

La journée de dimanche prochain 17 mai sera de toute façon particulière, puisqu’elle sera synonyme de Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Mais elle pourrait le devenir encore davantage. Car ce dimanche, l’Église protestante unie de France (EPUdF) pourrait décider de permettre la bénédiction des couples de même sexe. Ou pas.

Le sujet est en tout cas à l’ordre du jour du synode national de l’EPUdF qui s’ouvre aujourd’hui à Sète, dans l’Hérault. La question n’y fait pas l’unanimité, mais sur la base des travaux menés depuis janvier 2014 au niveau local puis régional, les rapporteurs du dossier, qui feront donc entendre leur voix lors du rassemblement, se disent « favorables à ce qu’on ouvre tranquillement la possibilité de bénir des couples de même sexe. »

« PAS UNE RÉVOLUTION »

Sur la base de ces travaux, au dernier jour du synode, les 105 délégués réunis à Sète pourraient donc être appelés à se prononcer sur le sujet lors d’un vote.

« Il ne s’agit pas de dire “le mariage des personnes de même sexe c’est bien“, “c’est pas bien“, explique l’un des rapporteurs, Isabelle Grellier, théologienne de formation. Bénir, c’est dire que Dieu t’accueille tel que tu es, sur tes chemins faciles ou difficiles et qu’il t’invite à réfléchir à ta vie à la lumière de l’Evangile. »

Pour elle, la bénédiction n’est pas un « satisfecit. C’est une possibilité qui sera portée – ou pas – par le pasteur local, en dialogue avec sa communauté. Nous ne sommes pas en train de faire une révolution. » Une analyse que ne partagent pas un certain nombre d’opposants, au sein même de l’Église protestante unie de France.

« LA QUESTION EST POSÉE DE MATIÈRE SEREINE »

Une cinquantaine de pasteurs et une centaine de conseillers presbytéraux a ainsi signé un « appel » invitant les délégués du synode à ne pas statuer « dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses mœurs ». Les signataires de ce texte redoutent qu’une décision dès cette année « entraîne de profondes déchirures » au sein de l’EPUdF.

« Il n’y a pas de risque de schisme, dit de son côté le président du conseil national de l’EPUdF, le pasteur Laurent Schlumberger. Mais quelle que soit la décision, des personnes seront déçues. » Et de conclure : « Je ne suis pas stressé ». Car il est convaincu que son Église a « posé la question de la manière la plus sereine possible ».

(Avec AFP)

Deux pasteurs risquent la peine de mort au Soudan

Selon les avocats des pasteurs Peter Yein Reith et Yat Michael, les charges qui pèsent sur leurs clients leur font encourir la peine de mort. Ils sont accusés d’atteinte au système constitutionnel, d’espionnage et de mener la guerre contre l’Etat. Outre ces accusations qui peuvent les mener sur l’échafaud, ils sont accusés d’atteintes aux croyances religieuses… Les deux pasteurs ont entamé une grève de la faim pour protester contre la nature de ces accusations qu’ils jugent délirantes.

Violation des droits de l’homme

Michael a été arrêté le 21 décembre 2014 tandis qu’il visitait une église à Khartoum tandis que Reith a été arrêté le 11 janvier alors qu’il écrivait au presbytère de l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour s’enquérir du sort de son confrère. Leur lieu de détention est resté inconnu pendant des mois, ce qui constitue une violation des droits de l’homme. Mais en avril dernier, ils ont été transférés vers un centre de détention à Khartoum. Interrogé par Morning Star, Michael assure : « Dieu interviendra et nous protègera même en prison des charges qui pèsent contre nous. Merci à tous pour vos prières et votre soutien pendant cette longue période d’emprisonnement ».

Demande de rançon

L’autorité en charge, le National Intelligence and Security Services (NISS), désignée par des islamistes radicaux, est accusée par les chrétiens soudanais d’être un instrument de nettoyage ethnique au service du président Omar al-Bashir. Les chrétiens, les noirs et les sud soudanais sont poussés dehors pour créer un état islamique et arabe homogène. Tombant le masque – déjà défraîchi – de la légalité, le NISS a demandé 12 000 dollars à l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour libérer ses prisonniers. Un chantage auquel les sud-soudanais refusent de se soumettre : ce tribunal pourrait recommencer l’opération sur n’importe quel chrétien au Soudan, tel un preneur d’otages.

L’ombre du conflit soudanais

Le Soudan a été le théâtre d’une guerre civile de 1983 à 2005. Depuis la partition du pays en 2011, il est aux prises avec divers groupes rebelles dans les montagnes Nuba, qui ont leurs bases arrière au Sud Soudan. L’église que Michael était allé visiter et encourager en décembre, l’Eglise évangélique de de Bahri Khartoum, avait été harcelée par le gouvernement, qui avait multiplié les arrestations et les démolitions de lieux sacrés, tandis que des investisseurs musulmans prenaient possession des terrains. L’arrestation des pasteurs par le NISS sonne donc comme une punition dirigée contre le soutien apporté à une congrégation que le gouvernement combat. 

Selon les avocats des pasteurs Peter Yein Reith et Yat Michael, les charges qui pèsent sur leurs clients leur font encourir la peine de mort. Ils sont accusés d’atteinte au système constitutionnel, d’espionnage et de mener la guerre contre l’Etat. Outre ces accusations qui peuvent les mener sur l’échafaud, ils sont accusés d’atteintes aux croyances religieuses… Les deux pasteurs ont entamé une grève de la faim pour protester contre la nature de ces accusations qu’ils jugent délirantes.

Violation des droits de l’homme

Michael a été arrêté le 21 décembre 2014 tandis qu’il visitait une église à Khartoum tandis que Reith a été arrêté le 11 janvier alors qu’il écrivait au presbytère de l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour s’enquérir du sort de son confrère. Leur lieu de détention est resté inconnu pendant des mois, ce qui constitue une violation des droits de l’homme. Mais en avril dernier, ils ont été transférés vers un centre de détention à Khartoum. Interrogé par Morning Star, Michael assure : « Dieu interviendra et nous protègera même en prison des charges qui pèsent contre nous. Merci à tous pour vos prières et votre soutien pendant cette longue période d’emprisonnement ».

Demande de rançon

L’autorité en charge, le National Intelligence and Security Services (NISS), désignée par des islamistes radicaux, est accusée par les chrétiens soudanais d’être un instrument de nettoyage ethnique au service du président Omar al-Bashir. Les chrétiens, les noirs et les sud soudanais sont poussés dehors pour créer un état islamique et arabe homogène. Tombant le masque – déjà défraîchi – de la légalité, le NISS a demandé 12 000 dollars à l’Eglise évangélique du Sud Soudan pour libérer ses prisonniers. Un chantage auquel les sud-soudanais refusent de se soumettre : ce tribunal pourrait recommencer l’opération sur n’importe quel chrétien au Soudan, tel un preneur d’otages.

L’ombre du conflit soudanais

Le Soudan a été le théâtre d’une guerre civile de 1983 à 2005. Depuis la partition du pays en 2011, il est aux prises avec divers groupes rebelles dans les montagnes Nuba, qui ont leurs bases arrière au Sud Soudan. L’église que Michael était allé visiter et encourager en décembre, l’Eglise évangélique de de Bahri Khartoum, avait été harcelée par le gouvernement, qui avait multiplié les arrestations et les démolitions de lieux sacrés, tandis que des investisseurs musulmans prenaient possession des terrains. L’arrestation des pasteurs par le NISS sonne donc comme une punition dirigée contre le soutien apporté à une congrégation que le gouvernement combat. 

Sète : les pasteurs doivent-ils marier les homosexuels ?

L a question posée à Sète lors d’un synode protestant : les pasteurs doivent-ils marier les homosexuels ?

Les chrétiens réformés, calvinistes et luthériens de l’Église protestante unie de France (EPUdF), sont réunis à Sète ce jeudi et jusqu’à dimanche. Ils sont invités à statuer sur la bénédiction des couples homosexuels, qui se heurte à de fortes oppositions.

Deux ans après l’adoption de la loi Taubira ouvrant le mariage civil à deux personnes de même sexe, la principale Église protestante de France (110 000 membres actifs revendiqués) a mis la bénédiction religieuse de ces unions à l’ordre du jour de son synode national, qui s’ouvre ce jeudi à Sète. Dimanche, 105 délégués de l’EPUdF seront appelés à voter pour ou contre une proposition en ce sens. Même si le mariage gay n’y fait pas l’objet du refus constaté parmi les responsables catholiques et dans les Églises protestantes évangéliques, le sujet est loin de faire consensus chez les luthéro-réformés, le courant historique du protestantisme français.

En 2014, l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine avait sursis à statuer et s’était donné “un délai de trois ans avant d’envisager de reprendre cette question”. Le synode national de l’EPUdF pourrait décider de faire de même à Sète, voire de répondre par la négative. Mais les rapporteurs en charge du dossier, sur la base de travaux menés depuis janvier 2014, se disent “favorables à ce qu’on ouvre tranquillement la possibilité de bénir des couples de même sexe”.

L’opposition du pasteur Gilles Boucomont

“Il ne s’agit pas de dire “le mariage des personnes de même sexe c’est bien”, “c’est pas bien””, dit l’un des rapporteurs, Isabelle Grellier. “Bénir, c’est dire que Dieu t’accueille tel que tu es, sur tes chemins faciles ou difficiles”, et qu’il “t’invite à réfléchir à ta vie à la lumière de l’Évangile”, a ajouté cette théologienne, qui ne voit pas la bénédiction comme un “satisfecit” : “C’est une possibilité qui sera portée – ou pas – par le pasteur local, en dialogue avec sa communauté”.

“C’est la pire des solutions, c’est un manque de courage”, rétorque Gilles Boucomont, pasteur du dynamique temple du Marais à Paris et vif opposant au projet : “Quand une personne va se présenter dans une paroisse pour devenir son pasteur, le seul critère de recrutement risque d’être : “êtes-vous pour ou contre la bénédiction des couples homosexuels ?” Réduire toute la foi chrétienne à cette question est effroyable”. Ce pasteur piétiste s’inquiète de ce que, “pour la première fois en France depuis 1517” (Réforme initiée par Luther), “une décision synodale majeure puisse être prise contre tous les textes bibliques”.

Avec une cinquantaine d’autres pasteurs et une centaine de conseillers presbytéraux il a signé un “appel” invitant le synode à ne pas statuer “dans la hâte de répondre à la pression de la société et l’évolution de ses mœurs”. Les signataires de ce texte redoutent qu’une décision dès cette année “entraîne de profondes déchirures” dans une EPUdF encore jeune, née en 2012 de la fusion des Églises luthérienne et réformée.