Mercredi, le juge Ahmed Ghaboush a reconnu Yat Michael coupable de troubles à l’ordre public et Peter Yen d’avoir créé et géré une organisation criminelle, mais les a immédiatement remis en liberté.
“Le temps qu’ils ont déjà passé en prison (8 mois, ndlr) est suffisant, relâchez-les immédiatement et rendez leur leurs téléphones portables et leurs ordinateurs”, a-t-il ordonné.
Devant le tribunal, les familles des deux hommes se sont réjouies de la décision, certains proches s’effondrant en larme à l’annonce du verdict, alors que fusaient des “Alleluia”.
Des diplomates étrangers étaient présents à l’intérieur du tribunal, dont le diplomate américain en charge des libertés religieuses David Saperstein.
Yat Michael avait été arrêté par le Service national de renseignements et de sécurité (NISS) après un prêche dans une église de Khartoum. Peter Yen avait aussi été arrêté par le NISS lors d’une visite en janvier à Khartoum, où il avait apporté une lettre s’enquérant de la situation de son compatriote.
Les deux hommes appartiennent à l’église évangélique presbytérienne du Soudan du Sud.
Le Soudan du Sud est devenu indépendant du Soudan en 2011. La population sud-soudanaise est majoritairement chrétienne ou animiste alors que celle du Soudan est majoritairement musulmane sunnite.
Avec AFP