Les pasteurs sud-soudanais Michaël Yat et Peter Yen ont enfin pu rentrer chez eux le 19 août. Ils ont échappé à la peine de mort.
« C’est un grand jour pour nos pasteurs » s’est exclamé un chrétien d’une église évangélique à Juba, la capitale du Sud-Soudan. Ce jour-là, cette communauté chrétienne s’est rassemblée pour fêter l’arrivée de deux pasteurs, détenus injustement pendant plusieurs mois en prison au Soudan, anciennement Nord-Soudan. Les choses auraient pu très mal tourner. Michaël Yat et Peter Yen se trouvaient à Khartoum, capitale du Nord-Soudan au moment de leur arrestation. Ils étaient accusés d’espionnage.
Des documents, dont ils n’ont jamais eu connaissance, avaient été trouvés sur leur ordinateur après leur arrestation. De toute évidence, ils ont été piégés. C’est dans leur cellule, à la prison Kober de Khartoum, qu’ils ont appris la nouvelle. Le juge retenait contre eux sept chefs d’accusation dont deux passibles de la peine capitale. Leur avocat disposait de moins de deux semaines pour apporter la preuve de leur innocence. Il n’a eu que quinze minutes pour rencontrer ses clients avant l’audience.
Dès le début de cette affaire, le pasteur Peter Yen avait déclaré « Priez pour que cette épreuve soit à la gloire de Dieu ici au Soudan, et pour que nous soyons en paix même avec ceux qui sont contre nous. » Le 5 août, la radio indépendante Tamazuj annonçait leur libération. Cette information a été accueillie avec un grand soulagement. Mais voilà, bien qu’étant libres, ces deux pasteurs ont été retenus à l’aéroport de Khartoum, le 8 août et empêchés de quitter le pays. Finalement, Yat Michael et Peter Yen, ont pu rentrer au Sud-Soudan le 19 août. Sur place, ils ont rejoint d’autres chrétiens pour un culte de remerciement à Dieu. L’occasion de se rappeler que Dieu a le pouvoir de faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou même imaginons.