Soucieux de s’ériger en modèle mondial, de lutte antiterroriste et anti-radicalisme, le royaume déploie depuis plus d’une décennie, une stratégie intégrative, alliant effort sécuritaire, politique de développement humain et social et formation religieuse multiple.
Ainsi a indiqué, un anthropologue marocain à la presse turque.
Interviewé par le site du journal turc, Turkish Weekly, le chercheur marocain, Hassan Amillat a déclaré qu’en ces temps de paroxysme des radicalismes, qu’ils soient musulmans ou non musulmans islamophobes, le Maroc a fait le choix, difficile et non moins efficace, de lutter par le bon prêche, sur tous les fronts.
Ainsi, indique le chercheur marocain, qui est auteur de plusieurs ouvrages sur l’anthropologie politique, le royaume qui a lancé depuis plusieurs années son propre chantier de réforme de son champ religieux, fait jaillir les bienfaits de ses expériences, sur ses voisinages, maghrébins, africains et même européens.
Le Maroc, en effet, forme des imams de nombreux pays comme, la Tunisie, la Libye, le Mali, la France, la Guinée ou le Burkina Faso.
Mais l’effort du royaume pour réduire les radicalismes par la formation des prédicateurs religieux, ne se limite pas aux seuls cercles islamiques. La bonne parole devant être prêchée des différents côtés, le Maroc a ainsi choisi d’agir aussi sur les fronts chrétiens.
Le royaume, poursuit, le chercheur marocain, cible les dirigeants des églises chrétiennes en Afrique, en accueillant chez lui, un centre d’éducation chrétienne qui forme des prêtres catholiques et des pasteurs protestants.
L’institut œcuménique de Théologie Al Mowafaqa
L’institut repose sur l’articulation entre deux pôles de formation : un département ‘théologie’ et un département ‘dialogue des cultures et des religions’.
Les services de l’institut Al Mouwafaqa sont destinés aux ‘‘leaders de communautés, discernés et envoyés par les Églises’’ notamment ceux venus d’Afrique subsaharienne.