L’association “Terre Promise” offre un voyage gratuit pour 15 pasteurs

L’association « Terre Promise » a pour vocation « l’organisation de voyages évangéliques, bibliques et multi-confessionnels en Israël tout en mettant en avant la diversité et l‘ouverture aux autres ».

Cette association organise un voyage gratuit en Israël du 4 au 8 janvier 2016 pour faire découvrir à 15 pasteurs et responsables d’Églises des sites tels que la Galilée, Jérusalem, Nazareth et Béthléem.

Ce voyage sera l’occasion d’échanges entres les pasteurs francophones et des pasteurs israéliens, mais aussi de conférences et de pèlerinages sur des lieux saints.

Les conditions d’inscriptions sont disponibles ICI.

Haïti-Elections : La Copah dénonce la désignation d’un candidat à la présidence pour le secteur …

P-au-P, 23 sept. 2015 [AlterPresse] — La Conférence des pasteurs haïtiens (Copah) se dit défavorable à la désignation d’un candidat à la présidence pour le secteur protestant, ce qui le diviserait davantage.

La Copah affirme ne pas approuver les initiatives de quelques missions et organisations de pasteurs, visant à désigner un candidat à la présidence pour le secteur protestant, dans un communiqué de presse transmis à AlterPresse.

Des opportunistes se servent de la communauté protestante pour assouvir leurs ambitions politiques, condamne-t-elle, se disant indignée du comportement instable et irréfléchi de ce groupe de pasteurs.

Face à Jean Chavannes Jeune de Canaan, Jean Clarens Renois de l’Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (Unir) a été désigné, le 3 septembre, comme candidat à la présidence pour représenter le secteur protestant, dans les élections du 25 octobre prochain.

Ce choix a été fait par la commission de médiation de haut niveau, formée de pasteurs, de chefs de missions et d’autres responsables protestants, après plusieurs jours de négociations.

Un autre groupe de pasteurs et de chefs protestants ont fait choix, le 9 septembre, de Jean Chavannes Jeune pour représenter le secteur protestant à la prochaine présidentielle.

« La désignation d’un prétendant à la magistrature suprême de l’Etat au nom du secteur protestant n’engage que les auteurs de cette initiative et ceux qui veulent diviser encore davantage la communauté protestante », avertit la Copah appelant les protagonistes à réfléchir aux conséquences funestes de cette démarche sur ce secteur. [nj emb gp apr 23/09/2015 08 : 40]

Syrie : « Si je reste … C’est pour l’Eglise de Jésus »

 

Le point sur la situation de l’Eglise en Syrie dans le cadre d’une série d’interview réalisée par Phare FM MONS. Un pasteur de Syrie sera présent au Week-End Annuel de Portes Ouvertes.

300x200FR : Nous prenons la direction de la Syrie, aujourd’hui, un pays qui brûle toujours ?
Dans ce pays, la situation ne fait qu’empirer et le cri des chrétiens d’Alep devient de plus en plus fort. En 4 ans de guerre civile, 63 églises ont été fortement endommagées ou même totalement détruites. Ces églises n’ont pas toutes été visées intentionnellement mais les témoins ont affirmé qu’à plusieurs reprises les églises ont été ciblées en raison de leur appartenance religieuse, les croix ont été abattues et brûlées et certaines églises ont même été réquisitionnées pour un usage militaire.

FR : Quel est le chiffre des chrétiens qui ont dû fuir le pays ?
CM : Nous estimons que 700.000 chrétiens ont fui le pays. Pourtant, des pasteurs font le choix de rester. Un pasteur éprouvé mais déterminé a écrit : «  Si je reste … C’est pour l’Eglise de Jésus, pour que son message continue d’être une lumière qui guide ceux qui ont peur et qui sont perdus. Si je reste … C’est parce que la moisson est grande… La souffrance est immense… Une plaie profonde, un sentiment de désespoir. Si je reste … C’est pour suivre l’exemple de mon Maître, qui faisait le bien autour de lui, qui guérissait tous ceux qui étaient sous la domination du mal. Si je reste, c’est parce qu’il y a beaucoup de travail, beaucoup d’âmes à sauver, comment quelqu’un dans ma situation pourrait-il partir ? Seigneur, donne-moi la force ! ».

FR : Comment les pasteurs réagissent-ils face à tant de pression ?
CM : Ce sont les questions qui seront abordées lors du Week-end annuel de Portes Ouvertes. L’an dernier, le pasteur Ibrahim avait dit lors du Week-end annuel de Portes Ouvertes : « Nous croyons que Dieu a un plan formidable pour notre pays et c’est Lui qui a le contrôle sur toutes choses. L’ennemi des âmes prévoit pour nous des plans de Malheur, de destruction mais Dieu les change en Bien. Je crois que tout ce qui se passe en Syrie, Dieu va l’utiliser pour la bénédiction de l’Eglise là-bas. Car Je crois que Dieu est Bon, que Dieu est Juste et que Dieu est fidèle. » Il avait ajouté : «  Nous, en tant qu’église, notre seul arme c’est la Parole de Dieu. Nous n’avons pas d’autres armes. ».

FR : Est-ce que  la plupart des chrétiens trouvent encore la force de s’accrocher à la Bible en Syrie ? Est- ce qu’ils veulent vivent le livre, est-ce qu’ils arrivent à le faire, alors que la guerre dure depuis 4 ans ?
CM : C’est de ces questions que viendra parler le pasteur Séraphim. Il sera présent au Week-end annuel du 31 octobre au 1er novembre 2015.  Ce pasteur œuvre depuis 1997 dans ce pays. Il fait partie du réseau de partenaires avec lesquels Portes Ouvertes travaille à l’intérieur de la Syrie.

FR : La Syrie, c’est particulier pour ce personnage biblique Saul qui par la suite est devenu Paul, un persécuteur devenu chrétien ?
CM : Oui, c’est vrai. En Syrie, Saul, le persécuteur est devenu chrétien. Aujourd’hui l’ensemble de la communauté chrétienne ploie sous la pression d’une guerre qui semble interminable, mais l’espoir demeure. Alors, ne manquez pas le Week-end Annuel, le pasteur Séraphim sera présent ainsi que plusieurs autres orateurs des points les plus chauds de la planète. Ensemble, ils viendront parler de l’œuvre de Dieu dans la fournaise.

FR : Pour ce week-end, tout est prévu pour le plus grand nombre, notamment des bus ?
CM : ces bus partiront de Strasbourg, Valence et Lyon . Alors  ne manquez pas de venir en famille, tout a été prévu pour  transmettre la flamme des cœurs pour l’Eglise persécutée à la nouvelle génération.

Pasteur au temps des identités confessionnelles

Pasteur au temps des identités confessionnelles

[mercredi 23 septembre 2015 – 09:00]

Tout écolier a en tête les dates d’avril 1598, mois de la signature de l’édit de Nantes, et du 22 octobre 1685, correspondant à sa révocation. Loin d’être un édit de tolérance, tout du moins dans notre acception moderne du terme, le traité organise le modus vivendi des catholiques et des protestants dans le royaume de France où règnent désormais les Bourbons. Il vient, temporairement, clore les affrontements religieux qui ont agité le royaume depuis 1563. Si l’histoire politique de la communauté protestante durant le court siècle d’application du traité est connue, il n’en va pas de même de l’histoire sociale de ses élites , notamment de celles encadrant la pratique religieuse de la communauté.

C’est justement dans ce domaine que l’ouvrage de Julien Leonard, issu d’une thèse récemment soutenue, vient apporter une contribution décisive. A travers une vision d’ensemble de la vie et de l’œuvre de Paul Ferry, pasteur messin en activité entre 1612 et 1669, l’historien livre un panorama complet de l’action d’un pasteur français sous le régime de l’édit de Nantes.

Une étude de cas exemplaire

Autant le dire d’emblée, Julien Léonard a lu toute la littérature disponible en langue française, anglaise et allemande sur les ministres de la religion protestante et plus généralement sur le protestantisme au XVIIème. L’ouvrage dépasse ainsi la simple monographie érudite pour s’inscrire dans une indéniable perspective comparatiste, ce qui constitue le premier apport du livre. Ainsi, la vie de Paul Ferry est étudiée de façon à être toujours mise en perspective avec d’autres pasteurs, français ou étrangers. Le livre acquiert ainsi une profondeur qui dépasse la simple étude de cas.

Il excède aussi cette dernière par le caractère exceptionnel de la documentation dont dispose l’historien pour traiter le sujet. Paul Ferry est loin d’être un inconnu pour les historiens du XVIIème siècle et pour ceux du protestantisme. Il a, en effet, laissé un corpus documentaire exceptionnel par sa profusion. Un massif de lettres considérable, permettant une intéressante étude de son réseau épistolaire et de ses stratégies de publication, des notes de lectures, de très nombreux brouillons, quelques livres imprimés, sans compter l’ensemble des textes contemporains qui le mentionnent. Julien Leonard reconnaît d’ailleurs que si l’étude de Paul Ferry offre la possibilité de généralisations utiles et pertinentes, n’en revêt pas moins un caractère exceptionnel . Sans reprendre le long argumentaire de la microstoria ou de la nécessité du « penser par cas », l’auteur pose toutefois de manière convaincante l’opportunité de son étude en montrant toujours parfaitement ce qu’il y a d’exceptionnel, ce qu’il y a d’emblématique et ce qu’il y a d’anodin chez Paul Ferry.

De ce point de vue, l’ouvrage forme un modèle de « biographie sociale » qui embrasse de manière synthétique l’action de pasteur. On signalera ici l’abondante bibliographie ainsi que les nombreuses notes infrapaginales qui permettent de suivre l’argumentation de l’auteur dans les moindres détails.

Le pasteur au XVIIe siècle, entre professionnalisation et cléricalisation

La grande leçon du livre du Julien Leonard est de revenir sur une vision, ancienne mais trop souvent présente, du pasteur sous le régime de Nantes comme figure embourgeoisée, en usant d’un anachronisme. Les pasteurs, loin des drames des guerres de religion – et pour certains historiens protestants, de l’héroïsme afférent –, auraient connu un assèchement spirituel et une recherche de notabilisation. Cette image ne résiste pas à l’étude. S’il est indéniable que les débats sur le sacerdoce universel restent d’actualité, les ministres connaissent toujours un parcours plus encadré. Pour autant, celui-ci ne va pas de pair avec une régression de la croyance ou une baisse de ferveur, puisqu’on voit Paul Ferry tout aussi engagé dans l’encadrement pastoral que dans son activité de prêche, dans sa lutte apologétique que dans une entreprise de promotion de la religion protestante.

En revanche, suivant en cela la tendance la plus récente de l’historiographie du protestantisme français, l’auteur montre combien les ministres jouent un rôle de plus en plus prépondérant dans la promotion d’une identité confessionnelle protestante. Cela s’effectue sur deux plans. Le premier correspond à la mise en avant du caractère exemplaire des pasteurs comme modèle à suivre, ce qui aboutit aussi bien à leur constitution en groupe social à part qu’à l’apparition d’une homogénéité du corps des ministres, même si celle-ci s’avère toute relative comme le montrent les luttes intrinsèques aux ministres messins. Le second correspond aux représentations que répandent ces ministres, diffusant un éthos – toujours difficile à analyser – protestant.

Dans le cas de Ferry, l’élément messin occupe un rôle prépondérant. Metz est rattachée à la France en 1552 mais n’est reconnue comme possession française qu’au moment de la ratification des traités de Westphalie en 1648. Elle occupe de ce fait une place à part dans la réunion des églises du royaume de France. A cet égard, il faut savoir gré à Julien Léonard de toujours insister avec justesse sur le contexte géopolitique de Metz en essayant de mener cette étude à différentes échelles. Sans trop s’appesantir, on peut dire que le livre est aussi une contribution cruciale à l’histoire de Metz, qui permet de mieux saisir la particularité confessionnelle de la ville mais aussi son histoire politique.

Ainsi le livre de Julien Leonard s’avère une entreprise ambitieuse d’acclimatation au sol français des méthodes de la « biographie sociale ». Le résultat est un succès qui permet de saisir de manière claire et documentée ce qu’est un pasteur au XVIIe siècle en France. Comme l’auteur en fait modestement la remarque conclusive, il s’agira, de poursuivre cet effort pour essayer, autant que faire se peut  – puisqu’il n’y a qu’un seul corpus documentaire de cette ampleur –, de mieux connaître ces hommes qui ont joué un rôle central dans l’affirmation d’une identité protestante.

Jean SENIé

Croisade spéciale du Saint-Esprit : l’arrivée du pasteur Enock Adeboye reporté

Le comité de pilotage de l’arrivée du pasteur Enock Adeboye en Côte d’Ivoire a animé une conférence de presse le lundi 21 septembre 2015 au Plateau.

L’objectif de cette conférence était d’informer les populations ivoiriennes et toutes les personnes vivant en Côte d’Ivoire du report de la visite du pasteur Nigérian en terre ivoirienne. Initialement prévue du jeudi 24 au vendredi 25 septembre 2015, la visite de prière du pasteur Adeboye se tiendra finalement du vendredi 27 au samedi 28 novembre 2015. Président de la fédération évangélique et président du Credel-Afrique, par ailleurs président du comité d’organisation, le docteur Jean-Baptiste Nielbien a présenté les excuses du comité d’organisation à l’ensemble du peuple de Dieu en Côte d’Ivoire. Comme programme, il a annoncé une grande croisade du Saint-Esprit pour le partage de la parole le vendredi 27 novembre. Le lendemain vendredi 28, il y aura une grande rencontre des pasteurs et hommes de Dieu, qui sera ouverte aux fidèles.
Jean-Baptiste Nielbien a précisé que les lieux des différentes activités seront communiqués ultérieurement.
Au-delà, il a expliqué que l’arrivée du pasteur Adéboyé étant reportée à un mois après l’élection présidentielle, les hommes de Dieu organiseront une grande nuit de prière pour la Côte d’Ivoire le vendredi 9 octobre 2015.

L’apôtre Zacharie de la mission Ephata a expliqué que le report était lié au calendrier hyperchargé du pasteur Adeboye. N’étant pas sur le continent africain, il lui sera très difficile de retrouver la terre ivoirienne. Il a rassuré les fidèles de l’arrivée certaine du pasteur Adeboye en Côte d’Ivoire du 27 au 28 novembre 2015. Car dit-il, le pasteur a annulé sa visite de la période en Inde pour être en Côte d’Ivoire. Avant d’ajouter : ‘’c’est la main du seigneur qui conduit toute action. Il a permis ce report pour nous permettre d’être mieux préparés’’.

Notons que cette croisade spéciale du Saint-Esprit est portée par le thème « En Christ seul ».

R-O

La croisade de miracles reportée

La “Croisade de miracles” que devait effectuer mercredi et jeudi à Abidjan, l’une plus emblématiques figures religieuses du Nigéria, le Révérend Adeboye, surintendant général de l’Eglise chrétienne rachetée de Dieu, est reportée aux 27 et 28 novembre, a annoncé, lundi, le comité d’organisation.

L’ensemble des chrétiens ivoiriens étaient conviés, à cette occasion, à d’intenses moments de prière et de manifestation de la puissance du Saint esprit pour la guérison des malades, les délivrances et la réussite dans tous les domaines de la vie et à une conférence de pasteurs, ministres de l’Evangile et ouvriers de l’église.

“Ces importantes cérémonies sont reportées parce que le programme de ce grand homme de Dieu ne lui permet pas d’être présent en Côte d’Ivoire à la date précédemment annoncée”, ont regretté, le président du comité d’organisation, Bishop Adebayo Adodimeji et le coordinateur de son église dans la sous-région, pasteur Olubayo Ezékiel.

Plusieurs pasteurs d’églises évangéliques ont apporté leur soutien à l’organisation de l’événement et invitent les fidèles de toutes les églises et paroisses à y prendre effectivement part le moment venu.

Le Révérend Adeboye visitera pour la deuxième fois la Côte d’Ivoire après un séjour privé datant de plus 20 ans, à Bouaké. Son église est présente dans plus de 180 pays et il draine des milliers de fidèles à chacun de ses meetings, conférences et dédicaces de ses nombreux ouvrages à travers le monde.

aaa/ask

Accueil des réfugiés : Agen face à l’Histoire

Dans la salle du conseil municipal de samedi matin, les conseillers, plusieurs présidents d’associations, humanitaires ou pas, un évêque, des pasteurs, un rabbin. Et beaucoup de bonnes volontés.

Agen a rendez-vous avec l’Histoire. Le débat républicain qui se déroula dans la salle des Illustres de la mairie fit grand honneur aux femmes et aux hommes qui y participèrent. De quoi vous réconcilier avec le genre humain, si toutefois, vous le trouviez quelque peu décevant ces derniers temps !

Comme dans tous débats, il fallait bien qu’il y ait le «contradictoire». Il vint, du côté du Front national, chacun s’y attendait.

La cause d’un tel moment «qui restera inscrit dans les archives du conseil municipal» : l’accueil des réfugiés.

«Le drame du Moyen-Orient et de l’Afrique Subsaharienne a mis sur la route des centaines de milliers de réfugiés. Nous sommes face à un problème de conscience» annonça le maître de cérémonie, Jean Dionis. Il s’agissait d’introduire une délibération de principe sur l’accueil de quelques familles de réfugiés reconnus demandeurs d’asile à Agen. Une commission extra-municipale, présidée par le grand argentier de la municipalité Bernard Lusset, est mise en place, composée de conseillers de la majorité et de l’opposition, ainsi que de représentants d’associations agenaises. Un inventaire des logements sociaux vacants est en cours. Il ne suffira pas de loger les nouveaux venus, il faudra aussi leur accorder l’accès aux soins, aux établissements scolaires… En coordination avec les services de l’Etat qui chapeaute ce grand événement dont Agen compte bien «prendre sa part» dixit Jean Dionis.

«L’accueil de ces réfugiés est une question complexe qui met en résonance d’autres débats» poursuivait le maire. «Est-il légitime de mettre en œuvre les moyens sociaux pour les accueillir correctement alors que la misère est aussi chez nous ? Nous mesurons nos limites à cet accueil et nous n’arrêtons pas de réfléchir à ce qu’il se passe en Afrique Subsaharienne et au Moyen-Orient. Il reste que des milliers de personnes fuient la guerre en Syrie. Elles vont vers l’Europe, pour survivre, y reconstruire une vie. Celles et ceux qui se sont mis en route ont une détermination absolue de survie.» Avant Noël, seront présentés en conseil, les détails du plan d’accueil élaboré par la commission extra municipale agenaise. «Cela relève de la compétence de la ville et non de l’agglomération» précisa Jean Dionis pour qui avait avancé l’idée de passer le dossier à l’Agglo. Alors le débat commença…


36 votes pour le principe d’accueil, 3 contre

> JEAN-PHILIPPE MAILLOS, Front de gauche.« La position de la majorité de ce conseil est digne. Mais attention au risque du tri qui provoquerait l’oubli d’une immigration qui existe déjà. J’ai lu des propos au sens monstrueux qui sous-entendaient entre autres que les pays arabes devraient accueillir leurs musulmans ! Il n’y a pas d’alternative à l’accueil des réfugiés. »

> HÉLÈNE COLLET, Front national. «Nous dénonçons la confusion sémantique entre l’immigration politique et le droit d’asile. Le droit d’asile est utilisé comme une nouvelle filière de l’immigration. Il n’est pas un droit collectif à s’installer chez nous. Nous demandons l’expulsion immédiate des déboutés du droit d‘asile. La France n’a plus les moyens d’un processus qui n’a que trop duré. Nous demandons la consultation des Agenais par voie de référendum local.»

> MURIEL BOULMIER, majorité.« Il ne faut pas craindre l’accueil. Le département est composé de 25 nationalités différentes. Ceux qui viennent de pays en guerre ont droit d’asile durant un an, renouvelable. Nous accueillerons ceux qui en ont besoin, correctement et en nombre limité. »

> CATHERINE PITOUS, Parti socialiste. «Si le département n’avait pas accueilli cette vague d’étrangers au début du siècle dernier, je ne serai pas là aujourd’hui. Et si les personnes issues de l’immigration quittaient cette table, il ne resterait plus grand-monde. Nous devons avoir une attitude responsable et je suis choquée par certains propos qui me font mal.»

> JEAN-MAX LLORCA, majorité. « Les réfugiés qui arrivent maintenant ne représentent que 0,3 % de tous les immigrés accueillis en France ! »

> EMMANUEL EYSSALET, Parti socialiste. : «Les centres d’accueil des demandeurs d’asile alertaient déjà que la France manquait de places d’accueil.»

> MOHAMED FELLAH, majorité. «Non, ce n’est pas une invasion. Il ne s’agit que de 20 000 ou 30 000 réfugiés. La France, tous les ans, accueille 200 000 personnes. Une, deux ou trois familles, et le FN dit que l’on programme un accueil massif à Agen ! Tous les jours des immigrés s’installent ici. Ce que l’on propose est presque symbolique. Nous avons aussi le droit d’écouter notre cœur tout en faisant de la politique. »

> BERNARD LUSSET, majorité, présidera la commission extra municipale sur l’accueil des réfugiés à Agen. «Le logement est la question la moins compliquée. Nous saurons trouver les logements nécessaires, nous saurons aussi scolariser les enfants. Mais la ville ne sait pas tout faire. Ces familles ont besoin d’un accompagnement professionnel, médical, social… Le tissu associatif, qui œuvre avec les services de l’Etat, nous aidera. Nous allons faire en sorte de les accueillir au mieux.»

> JON GARAY, Parti socialiste. « Je salue le front républicain de cette assemblée. Restons dans cette solidarité, sans y mêler la politique. »

Trente-six conseillers votèrent pour la délibération de principe d’accueillir des familles de réfugiés à Agen. Trois s’y sont opposés : Hélène Collet, Alain Ribère et Christiane Cassan-Gabriele.

Expert – Le Maroc lutte contre tous les radicalismes, en formant imams, pasteurs et prêtres


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Le Maroc se singularise mondialement par sa doctrine multidimensionnelle de lutte contre tous les radicalismes, qu’ils soient musulmans ou non musulmans islamophobes.

Soucieux de s’ériger en modèle mondial, de lutte antiterroriste et anti-radicalisme, le royaume déploie depuis plus d’une décennie, une stratégie intégrative, alliant effort sécuritaire, politique de développement humain et social et formation religieuse multiple.

Ainsi a indiqué, un anthropologue marocain à la presse turque.

Interviewé par le site du journal turc, Turkish Weekly, le chercheur marocain, Hassan Amillat a déclaré qu’en ces temps de paroxysme des radicalismes, qu’ils soient musulmans ou non musulmans islamophobes, le Maroc a fait le choix, difficile et non moins efficace, de lutter par le bon prêche, sur tous les fronts.

Ainsi, indique le chercheur marocain, qui est auteur de plusieurs ouvrages sur l’anthropologie politique, le royaume qui a lancé depuis plusieurs années son propre chantier de réforme de son champ religieux, fait jaillir les bienfaits de ses expériences, sur ses voisinages, maghrébins, africains et même européens.

Le Maroc, en effet, forme des imams de nombreux pays comme, la Tunisie, la Libye, le Mali, la France, la Guinée ou le Burkina Faso.

Mais l’effort du royaume pour réduire les radicalismes par la formation des prédicateurs religieux, ne se limite pas aux seuls cercles islamiques. La bonne parole devant être prêchée des différents côtés, le Maroc a ainsi choisi d’agir aussi sur les fronts chrétiens.

Le royaume, poursuit, le chercheur marocain, cible les dirigeants des églises chrétiennes en Afrique, en accueillant chez lui, un centre d’éducation chrétienne qui forme des prêtres catholiques et des pasteurs protestants.


L’institut œcuménique de Théologie Al Mowafaqa

Le Maroc avait en effet, inauguré officiellement en septembre 2014, un institut de formation de prêtres et de pasteurs, baptisé ‘Al Mouwafaqa‘ (L’accord). Cet établissement de formation religieuse offre une formation universitaire en théologie en langue française, dite ‘‘enracinée dans le contexte marocain, ouverte sur l’œcuménisme et en dialogue avec l’islam’’.

L’institut repose sur l’articulation entre deux pôles de formation : un département ‘théologie’ et un département ‘dialogue des cultures et des religions’.

Les services de l’institut Al Mouwafaqa sont destinés aux ‘‘leaders de communautés, discernés et envoyés par les Églises’’ notamment ceux venus d’Afrique subsaharienne.

Turquie: Quinze pasteurs protestants menacés de mort

Depuis le 27 août, quinze responsables d’Eglises protestantes turques ont reçu des menaces de mort.

L’Etat islamique est soupçonné d’en être à l’origine. Les menaces avertissent que le temps pour les responsables qui conduisent les musulmans à Christ est écoulé. L’un des messages présente notamment le drapeau de l’Etat islamique et met en garde ceux qui ne marchent pas selon les paroles d’Allah. Ces menaces sont envoyées au travers de réseaux sociaux, de mails ou même de téléphones mobiles.

La majorité des Eglises protestantes turques sont composées d’anciens musulmans convertis au christianisme. D’après l’association des chrétiens protestants en Turquie, de telles menaces ont toujours existé. Mais depuis quelques semaines, elles se font plus nombreuses et insistantes.

La redaction d’Evangelique.info – 15 septembre 2015 16:17

La Haute Ecole de théologie divise les protestants vaudois

S’agira-t-il d’une concurrente à la Faculté de théologie lausannoise, ou une alternative à la voie universitaire? La Haute Ecole de théologie (HET-pro) qui se dessine sur les hauts de la Riviera fait causer les protestants vaudois. Aujourd’hui, pour être pasteur réformé dans une Eglise cantonale qui dénombre 262 ministres (pasteurs et diacres), une seule voie possible: celle du master en théologie dispensé dans les universités (Lausanne, Genève ou, jusqu’à il y a peu, Neuchâtel). Le projet de Haute Ecole annoncé ce printemps bouleversera la donne et divise déjà évangéliques et réformés classiques. Xavier Paillard, président du Conseil synodal (Exécutif de l’Eglise réformée) et David Richir, chef de projet de la HET et enseignant à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier, croisent le fer.


Xavier Paillard, le réformé

– Comment devient-on pasteur aujourd’hui dans le canton de Vaud?

-L’entrée dans le cursus de formation au ministère pastoral requiert un master en théologie délivré ou reconnu par la Faculté de théologie et de sciences des religions de Lausanne. Une commission des stages statue ensuite sur l’entrée en formation professionnelle au pastorat, et les candidats admis accomplissent un stage accompagné de dix-huit mois et soixante jours de formation. Les jeunes pasteurs commencent leur ministère comme ministres suffragants pendant une année au moins, avant d’être consacrés.

– Vous avez, dès le départ, affiché votre réticence face à la Haute Ecole de théologie en gestation. Pourquoi cette frilosité?

– Ce projet s’est dessiné sans véritable dialogue avec l’EERV, alors que ses instigateurs disent vouloir travailler en complémentarité avec nous. Surtout, nous pensons que la formation doit être académique et critique, et qu’elle doit avoir lieu à l’université. Enfin, il y a des divergences d’ordre théologique: la future HET est clairement marquée par une couleur évangélique, et ses partisans la veulent «professante». Or, pour notre part, nous tenons à ce que les étudiants en théologie n’aient pas à souscrire à une confession de foi avant de commencer leur formation. Et ça ne nous dérange pas que, dans un cadre universitaire et à l’aune des sciences actuelles, Dieu fasse l’objet d’une étude serrée.

– Les artisans de la future école veulent mettre l’accent sur le caractère pratique de la formation. Une lacune dans le cursus actuel?

– Non, et c’est d’ailleurs la mission du stage pastoral et des cours de l’Office protestant de la formation des Eglises romandes. Office qui offre par ailleurs de multiples spécialisations pour les ministres appelés à travailler avec les jeunes, dans les hôpitaux ou dans les prisons. Sans oublier nos 42 diacres, qui sont des gens au bénéfice d’une première formation et d’une expérience de vie. La diversité des ministères est grande au sein de l’EERV.

– Y a-t-il toutefois risque que, si les étudiants privilégient la HET par rapport à l’université, l’Eglise vaudoise se retrouve en pénurie de pasteurs?

– Je ne le pense pas et j’ai le sentiment que la formation proposée par la HET représentera davantage une concurrence pour nos diacres que pour nos pasteurs. L’EERV, c’est aujourd’hui 228 postes, y compris les employés administratifs. A l’horizon 2025, ce chiffre sera réduit à 200. Même si, ces prochaines années, quelques pics de départs à la retraite seront difficiles à assumer pour les Eglises réformées romandes, il n’y a pas péril en la demeure.


David Richir, l’évangélique

– Quel sera le credo de la Haute Ecole de théologie de Saint-Légier?

– Nous mettons en place une école protestante, professante et professionnalisante. En d’autres mots, ouverte à tous les protestantismes, qui fait le lien entre le monde académique et la spiritualité, et qui forme des professionnels de terrain. Elle ouvrira en septembre 2017 sur le site qui accueille aujourd’hui l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs, et ne touchera pas d’argent de l’Etat; nous tenons à conserver notre indépendance financière. Notre objectif, c’est de fournir à l’Eglise des gens qui ne sont pas forcément destinés à des études universitaires, mais qui pourront être très utiles à des communautés ou des paroisses. Nous avons notamment détecté, ces dernières années, un besoin de formation auprès des pasteurs issus de la migration.

– Sur quel titre la formation débouchera-t-elle?

– Notre plan d’études n’est pas encore complètement établi et nous œuvrons à son accréditation institutionnelle: nous voulons être reconnus sur le plan académique et visons le bachelor (trois ans, en principe) et, par la suite, les masters spécialisés. Surtout, nous mettrons l’accent sur le volet pratique de la formation; la HET sera une école connectée avec la société et formera des pasteurs qui pourront intervenir dans des contextes spécifiques, comme le domaine social ou la jeunesse. Et nous souhaitons offrir une plate-forme de dialogue entre l’Evangile et l’économie, ou l’Evangile et la politique.

– Dans les couloirs de l’université, on vous voit déjà en concurrents du cursus académique.

– On ne veut pas être en concurrence directe, mais offrir une alternative comme les HES le sont pour l’Université ou l’EPFL. Il est important de rappeler que ce projet est porté par des pasteurs évangéliques, mais aussi par des ministres réformés.

– Concrètement, les étudiants seront-ils amenés à prier pendant les cours?

– Oui, ils y seront invités mais resteront libres. L’idée est d’intégrer la dimension spirituelle aux études. La foi de l’étudiant n’est pas à cantonner dans sa vie privée, mais elle doit pouvoir se vivre dans le cadre académique aussi, pour ne pas déconnecter spiritualité et raison. A nos yeux, Dieu n’est pas objet d’études, mais sujet d’une relation. Cela dit, notre approche professante n’est pas dénuée d’esprit critique, nous ne mettrons pas notre cerveau au frigo. (Rire.). La HET sera ouverte à tous les étudiants qui manifesteront un esprit d’ouverture.

– Un athée pourra donc y entrer?

– Oui. Pas besoin de signer une confession de foi pour y étudier. Mais en tant qu’école professante, nous voulons porter une identité qui sera incarnée par les enseignants titulaires. (24 heures)

(Créé: 14.09.2015, 08h18)