CAMEROUN :: Vox Pop : Quel regard portez-vous sur les conflits au sein des églises protestantes …

CAMEROUN :: Vox Pop : Quel regard portez-vous sur les conflits au sein des églises protestantes ? :: CAMEROON“Le pouvoir et l’argent” : Joseph Eto, sans emploi

Le monde est plongé dans ce qu’on appelle le pouvoir et l’argent. Dieu est aujourd’hui considéré comme une marchandise. Les pasteurs ne se forment plus pour servir Dieu, mais plutôt pour rechercher leur intérêt. La bagarre qui anime l’Eglise protestante est causée par la dispute du pouvoir et à l’argent. Ces pasteurs donnent l’impression de servir Dieu, mais en réalité c’est le diable qu’ils servent. Qu’ils cessent de nous tromper. Un ange de Dieu ne bagarre pas avec un autre. Il n’y a que le diable pour bagarrer avec le bon Dieu.  

“Le prêche sans pratique” : Sylvestre Ndjami Ngatchou, enseignante

Avant d’être hommes d’église, les pasteurs sont d’abord des humains. Ils ont certes suivi une formation de théologie, mais d’entrée de jeu, il y a certains qui optent pour la profession de pasteur, pas par conviction, mais parce qu’ils ont une certaine visée. Généralement, ce sont ceux-là qui, une fois sur le terrain, sont affectés dans une paroisse urbaine, voient les avantages et ne veulent plus se détacher de cette paroisse. Lorsqu’ils sont affectés en banlieue, ils refusent de partir. Il y a d’autres, par contre, qui entrent dans le métier par conviction, mais une fois sur le terrain, sont tentés par les biens matériels et cèdent à la tentation.  Ils prêchent, mais ne mettent pas en pratique ce qu’ils disent.C’est ce qui peut justifier toutes ces tensions dans les églises protestantes.

“Prêcher par l’exemple” : Michelle Ndjo, étudiant

Tout chrétien sait dès la base que le clergé c’est le sacerdoce. Aujourd’hui l’église est devenue source de financement. C’est ce qui amène les gens à se déchirer. Ce n’est pas normal. Ceux qui sont là pour prêcher doivent le faire par le bon exemple. Avant, les pasteurs étaient considérés comme un modèle, mais actuellement ce n’est plus ça.

“La fin du monde est proche” : Jeanne-D’arc Enyégué, enseignante.

Ces conflits dans les églises protestantes indiquent que la fin du monde est proche. Au sein des églises, certains pasteurs sont prêts à tout pour être affectés dans des paroisses d’un certain standing. Chacun veut se remplir les poches. Ils ne font plus le travail de Dieu, leur mission n’est plus totalement accomplie.

© Le Jour : Propos recueillis par Bravo Tchundju

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Interview de Pathy Situazola Makanga

Le pasteur Pathy Situazola Makanga est l’un de nos correspondants en Afrique. Nous lui avons demandé de se présenter aux lecteurs du Journal Chrétien.

Pathy Situazola Makanga est pasteur en République Démocratique du Congo

Pathy Situazola Makanga est pasteur en République Démocratique du Congo

Journal Chrétien : Bonjour Pathy Situazola, pourriez-vous vous présenter aux nombreux abonnés et lecteurs du Journal Chrétien ?

Pathy Situazola Makanga : Bonjour bien-aimé journaliste. Avant de me présenter, je tiens d’abords à dire Merci à Dieu pour ses bontés renouvelées ce matin, et pour cette riche occasion qu’il nous donne d’être reçu par le Journal Chrétien.
En ce qui me concerne, je suis Pathy Situazola. Un des Pasteurs des Assemblées de Dieu en République Démocratique du Congo. Je suis marié à Madame Rébecca Situazola et père d’une jolie fille au nom de Réthys Sotéria.

JC : Cher pasteur, pouvez-vous nous parler de votre cursus académique ?

PSM : Je suis gradué en Sciences Commerciales et Financière. J’ai également une Licence en Informatique Appliquée. Du côté séculier, j’ai eu à travailler en tant que Enseignant et Formateur dans un Lycée Catholique. Ensuite successivement comme Web Manager, journaliste à la presse écrite, Technico-Commercial et enfin comme Web communicant dans certaines S.P.R.L. de la place.
Du côté ministériel, je suis éditeur de « Sur Ta Parole », un magazine chrétien publié par les Ministères Chrétiens Epée de l’Esprit, et l’un des Conseillers de Top Chrétien pour la Zone d’Afrique Francophone. Dommage, ce sont là les charges que je ne sais plus régulièrement assumer comme avant suite aux exigences de l’exercice du ministère pastoral et mes autres occupations.
En plus de diplôme de Théologie Pratique que j’ai obtenu à l’Institut Biblique International (IBI) ; je poursuis encore d’autres études théologiques à la Faculté des Théologies des Assemblés de Dieu (FATAD).

JC : Vous avez dit que vous êtes Pasteur des Assemblée de Dieu. Et quelle est votre église d’attache dans laquelle vous exercez votre ministère ? Puisse que les Assemblées de Dieu compte plusieurs églises à travers le monde.

PSM : Certes, l’église où j’exerce mon ministère pastoral est ‘’ Centre Missionnaire Philadelphie, extension de Boma’’. Elle est située en plein centre-ville de Boma dans la province du Kongo Central dans la partie Ouest de la RD Congo. Notre église mère ’’Centre Missionnaire Philadelphie’’ se trouve à Kinshasa la capitale, et est dirigée par mon père spirituel, le Révérend Roland DALO, l’Homme Modèle aux pieds de qui je ne cesse d’apprendre sur les principes clés du succès dans le Ministère.

JC : Aimeriez-vous nous parler en peu de lignes de votre conversion et de vos premiers pas dans le Seigneur ?

PSM : J’ai eu la grâce de connaître Christ en 1989 à l’aide d’une brochure de Campus pour Christ « Connaissez-Vous Les 4 Lois Spirituelles ?» que ma maman (biologique) Isabelle Makiese partagea avec moi et mes petits frères. C’était juste après son retour d’une retraite de prière des Mamans à laquelle elle avait également pris part.

JC : Donc, c’est votre maman qui vous a amené dans le Seigneur ? Quelle grâce !

PSM : Sûrement, j’ai eu cette grâce d’être conduit dans le Seigneur par ma mère. Dès lors, j’ai commencé à fréquenter l’Ecole du dimanche (Ecodim) de la Paroisse Protestante de l’ISTA (Aumônerie Universitaire de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées), là où toute notre famille priait. Et vers 1994, je serai baptisé par le Pasteur Way-Way, qui à l’époque dirigeait cette Paroisse Protestante ; une fois voyagé en Europe pour des raisons d’études, il sera remplacé par le Rév. Pasteur Ndalamba qui est encore là jusqu’à ces jours.

JC : Et qu’en est-il de vos débuts dans le ministère ?

PSM : J’avais commencé à servir Dieu en tant qu’évangélise au Centre Missionnaire Peniel sous la direction du pasteur Tristan Mayunga. Au départ, nous étions une cellule de la Paroisse Protestante de l’ISTA, et arrivé en 1999, suite aux directives divines, nous étions devenus une église locale. J’y étais responsable de département de la Jeunesse, et un des anciens de l’église. Et particulièrement, j’avais beaucoup appris à côté de cet homme de Dieu, le Rév. Tristan, notamment en ce qui concerne l’organisation de l’église.

JC : Et comment vous vous retrouvez aujourd’hui aux pieds du révérend Roland DALO, et jusqu’à devenir Pasteur Responsable de ‘’Centre Missionnaire Philadelphie, extension de Boma’’ ?

PSM : C’est par grâce, uniquement par pure grâce. En fait, le 1er Décembre 2007 est le jour où le Saint-Esprit m’a poussé à prendre une décision à la fois triste et ferme, celle de tout abandonner, de tout quitter et de m’isoler pour en savoir un peu plus sur ma destinée, qui jusque-là ne m’était pas encore pleinement révélée. J’ai eu à expérimenter d’une manière particulière le « Hébreux 11.8 : C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. ». Je ne savais rien de ce que cette décision me réservait.

JC : Et pendant ce temps, vous faisiez quoi et comment ?

PSM : Pendant ces temps, j’allais d’une église à une autre, car je ne supportais pas de rester toujours dans la maison, surtout pas le Dimanche. Je n’avais pas d’église fixe. J’avais fait plus ou moins trois mois dans cet état d’isolement en train de chercher les directives de Dieu pour ma destinée.
En Janvier 2008, un aîné dans le ministère au nom de Cyrile Yenga, me connaissant bien, il va réussir à me contraindre de faire la Théologie à l’Institut Biblique International.

JC : Cet homme de Dieu, Cyril a réussi à vous contraindre. Donc ce n’était dans vos projets ?

PSM : Surtout pas, pas du tout. Ce n’est que quelques mois après avoir commencé ces études théologiques que je réaliserais que cet homme était envoyé par Dieu pour me placer sur le chemin de la destinée.

JC : Pendant ce temps, vous étiez toujours sans église fixe ? Et comment est-ce que cette situation a pris fin ?

PSM : Cette situation avait cessé vers la fin du mois de février 2008. Plus précisément le jour où j’avais vu dans mon quartier une affiche qui annonçait le culte inaugural et le premier séminaire biblique dans une église des Assemblées de Dieu que le pasteur Roland Dalo implantait dans la ville au nom du Centre Missionnaire Philadelphie. En lisant l’affiche, j’ai entendu l’Esprit me dire : « Pathy, c’est dans cette nouvelle église que tu évolueras».
Au culte inaugural, un certain dimanche 24 Février 2008, j’étais là présent au Centre Missionnaire Philadelphie, église de la 37ème Communauté des Assemblées de Dieu au Congo. En voyant la foule qui y était venue, et les serviteurs de Dieu qui entouraient le Révérend Roland Dalo, j’ai commencé à avoir des doutes au fond de moi et à demander à Dieu, si réellement ma place était dans cette nouvelle église. Et sa réponse était affirmative.
Dès lors, j’ai commencé à fréquenter régulièrement et calmement ma nouvelle église d’attache « Le Centre Missionnaire Philadelphie », et avec le temps j’ai aussi pris l’initiative de commencer à publier périodiquement les messages du pasteur Dalo dans un magazine chrétien « Sur Ta Parole » que j’éditais à l’époque sur l’internet.

JC : Il semble que ce n’était pas facile au début ; N’est-ce pas qu’il falait prendre du temps pour se fondre dans la communauté ?
PSM : Exactement. Et vous savez quoi ? En janvier 2011, trois mois après la fin de mes études théologiques, le Pasteur Tsimba Bifu, un de mes anciens encadreurs depuis la Paroisse Protestant de l’ISTA, à l’Aumônerie Universitaire me demandera officiellement au Pasteur Roland Dalo pour que j’aille passer mon stage dans son église, la Communauté Evangélique des Vainqueurs (CEV) pour une durée de 6 mois, et former le Département de la Jeunesse. Et c’est là où, vers la fin de mon stage, je vais me marier le 18 Juin 2011 avec Rebecca Muendo Ngoma, celle qui était ma chère fiancée depuis mon église de provenance, avant d’aller faire le stage, le Centre Missionnaire Philadelphie.
De retour au Centre Missionnaire Philadelphie après mon stage, le Pasteur Roland Dalo me chargera de travailler sur le projet d’implantation de notre extension dans la ville de Boma. C’est alors vers la fin du mois de mars 2012, après un temps d’épreuves sérieuses et d’éducation missionnaire assidue, ma femme et moi quitterons la ville de Kinshasa pour nous rendre dans la ville de Boma, une ville située à 470 de Kinshasa, envoyé en tant que Pasteur pour diriger le Centre Missionnaire Philadelphie/Boma avec mission de couvrir toute la province du Kongo-Central.

JC : Quel parcours édifiant ?

PSM : Exactement. Et aujourd’hui, Dieu ne cesse de nous faire grâce. L’œuvre avance très bien, malgré les défis liés au ministère. Cette année, le Centre Missionnaire Philadelphie – Boma a totalisé trois ans d’existence. Et nous avons réussi cette même année à implanter une autre nouvelle église dans la ville de Matadi à 125 kilomètres de Boma. Et l’année prochaine, nous implanterons une autre église au territoire de Moanda situé 117 kilomètres de Boma. Et ainsi de suite jusqu’aux extrémités de la terre.

JC : Merci beaucoup cher Pasteur Pathy Situazola pour ce témoignage riche et édifiant. Juste un dernier mot pour clore notre interview.

PSM : Je vais juste dire merci à Dieu pour sa grâce infinie, merci à mon Père, le Révérend Roland DALO pour cette confiance énorme à mon égard. Il a cru en ma destinée, il a vu en moi ce que moi-même je ne savais pas voir. Je dis aussi un grand merci à toute l’équipe de Journal Chrétien, et plus particulièrement à mon cher frère Pasteur Aloys Evina. Et merci à tous les lecteurs et abonnés du Journal Chrétien.
Que Dieu vous bénisse !

JC : Merci, et à la prochaine.

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Deux pasteurs se disputent le monopole de l’assistance à un groupe de déshérités en provenance …

Kananga, 29/10 (ACP).- Deux pasteurs de la 27e Communauté Mennonite au Congo qui se disputent la direction de leur paroisse en sont venus aux mains, mardi soir, au quartier urbain de Kapanda, dans la commune de Katoka, à Kananga, au Kasaï-Central, ont rapporté, mercredi, les fidèles à un journaliste de l’ACP.

Tout est parti de l’accueil dans cette paroisse d’un groupe des voyageurs en provenance de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental, en route pour Kinshasa, dans le cadre d’une assistance purement humanitaire, a-t-on précisé.

Ce geste n’a pas plu au pasteur titulaire actuellement suspendu de cette paroisse qui a recouru à l’argument de la force pour protester contre la bienveillance de son intérimaire face à un problème qui ne répondait pas à ses prérogatives. Cette bagarre a gêné les fidèles, les voyageurs abrités dans cette paroisse ainsi que les habitants du quartier.   ACP/Kayu/JGD/FMB/KGD

L__Eglise évangélique du Cameroun : L__argent, l__enjeu majeur :: CAMEROON

L’Eglise évangélique du Cameroun : L’argent, l’enjeu majeur :: CAMEROONLes pasteurs se battent généralement dans les paroisses situées en zones urbaines, où la dîme se chiffre en millions F.Cfa.

Les fidèles de la paroisse Sinai au quartier Nkolmesseng à Yaoundé, ont retrouvé le calme depuis le début de cette année. Cette paroisse d’environ 500 membres communiants du consistoire Adna de l’Eglise presbytérienne camerounaise, a failli être scellée en juillet 2014 par le sous- préfet de l’arrondissement de Yaoundé 5ème, qui craignait déjà les menaces de trouble à l’ordre public. Le responsable de la paroisse Sinai cette année a contesté son affectation et a refusé de céder son fauteuil à celui qui venait d’être affecté à cette paroisse, lors d’un conclave du consistoire Adna.

A cause de cette dispute entre deux bergers, de nombreux chrétiens ont décidé pendant plusieurs dimanches de boycotter les cultes. Ce boycott s’est déroulé entre juillet et novembre 2014. En septembre de la même année, une bagarre entre les fidèles a fait au moins un blessé grave. Aujourd’hui, la situation semble revenir à la normale parce que, quelques mois après, le consistoire Adna a décidé de procéder à une mesure qui consistait à affecter de nouveau les deux pasteurs qui disputaient la paroisse Sinai. En avril 2012, la paroisse de Philadelphie de l’église presbytérienne camerounaise orthodoxe (Epco) d’Ekounou a été scellée par le sous-préfetde Yaoundé 4ème. Cette mesure de l’autorité administrative avait pour but de régler le conflit qui opposait le pasteur Dominique Nga de la paroisse Philadelphie membre du synode Sud-Cam, et le Pasteur Adzongo, secrétaire général de l’Epco. Cette bataille entre les leaders de cette église visait à empêcher l’ouverture d’une chapelle du Synode Sud-Cam non loin des locaux de la paroisse Philadelphie. La chambre administrative de la Cour suprême avait été saisie de cette affaire.

Le reporter du Jour s’est rendu hier au siège de l’Epco à Ekounou pour en savoir le dénouement de ce conflit. Aucun responsable n’était sur place. Le principal du collège protestant des frères Unis, un établissement scolaire situé dans l’enceinte de l’Epco, rencontré dans son bureau a expliqué qu’il ne savait rien de cette bataille. Depuis 2012, la paroisse scellée par le souspréfet de Yaoundé 4ème n’a toujours pas été réouverte ce qui laisse croire que les différents protagonistes ne se sont toujours pas entendus.

L’appât du gain

Dans plusieurs autres paroisses, à l’Epc montée Jouvence par exemple, des pasteurs ont été accusés de distraction des fonds. Des situations qui ont souvent ébranlé voir paralysé la gestion de l’Eglise.Raoul Mafo ancien d’église dans une paroisse de l’Epc à Yaoundé, pense que les conflits dans de nombreuses paroisses sont liés à la recherche du matériel ainsi qu’à la volonté de certains fidèles d’avoir les pasteurs venant de leurs clans. Cet ancien d’église déclare : « Vous vous rendez compte, les paroisses construites dans les villages ne font jamais l’objet des disputes, parce que nos pasteurs veulent vivre aussi dans le confort matériel comme tout le monde.

Lorsqu’un pasteur travaille par exemple dix ans en ville et qu’on l’affecte au village, il considère cela comme étant une affectation disciplinaire. Il refuse de partir disant que sa place n’est plus au village. Ce pasteur avait l’habitude de gérer au moins 30 millions par an. C’est difficile de partir là où il ne va même pas gérer 100.000F.Cfa par an ».

Leadership

Au sujet des batailles des clans, notre source ajoute : « Lorsqu’un ministre est par exemple ancien d’Eglise dans une paroisse, il veut uniquement travailler avec un pasteur venant de sa tribu. Si c’est le contraire, un conflit va généralement s’installer ». Au-delà des batailles financières, les églises protestantes connaissent par ailleurs des guerres de leadership. C’est le cas de la Native Baptist Church (Nbc), l’église baptiste camerounaise qui a été secouée ces derniers mois au sein de son directoire dont le siège se trouve à Douala au quartier Akwa. Le conflit nait suite au renouvellement des organes dirigeants de cette église. Après deux mandats, le président sortant, le révérend André Franck Bebey, n’est pas candidat. L’élection oppose alors le pasteur Salomon Job au pasteur Eugène Joseph Minka, secrétaire général sortant.

La candidature du pasteur Salomon Job est remise en cause motif pris de ce que ce dernier a contracté un deuxième mariage sans que la procédure de divorce du premier mariage n’ait abouti. Une faction de fidèles dont des anciens d’église qui soutenaient la candidature du pasteur Minka décide de trainer le pasteur Salomon Job au Tribunal. Ceux-ci seront déboutés en justice. En représailles, le pasteur Salomon Job qui a fini par être élu président général de la Nbc décide de sanctionner (suspension de six mois) ceux des fidèles qui ont mené la fronde pendant la campagne électorale en introduisant des plaintes contre lui en justice.

© Le Jour : Prince Nguimbous

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L’Eglise évangélique du Cameroun au bord du gouffre ? :: CAMEROON

L’Eglise évangélique du Cameroun au bord du gouffre ? :: CAMEROONLes fidèles des paroisses du Centenaire et de Njo-Njo, de la capitale économique du Cameroun, exigent le maintien de leurs pasteurs affectés. Dimanche 25 octobre, ceux du Centenaire, église mère, ont empêché le déroulement du culte.

Simon n’avait jamais su qu’un jour, son église allait « exploser ». « Bon, on ne peut pas dire que c’est la guerre, avance-t-il avec précaution. Mais, rien ne va vraiment plus. Hier (dimanche), il n’y a même pas eu de messe ». Comme de nombreux fidèles de la paroisse du Centenaire de l’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) située en plein coeur du quartier Akwa à Douala, le jeune homme a trouvé les portes fermées, ainsi qu’une foule en colère. « J’ai vu des gens fâchés qui parlaient au même moment, raconte-t-il. Certains disaient qu’ils ne voulaient pas que le pasteur s’en aille. Je ne comprenais rien ».

Simon est arrivé dimanche 25 octobre vers 10 h 20 min. Il pensait alors que les fidèles de l’église du Centenaire, activité en langue Douala qui commencent le culte à 9 h, étaient sortis pour céder la place à ceux de l’activité française comme lui. Ce n’était pas le cas. « Nous commençons notre culte immédiatement après ceux en langue Douala, à 10 h 30 min. L’église étant fermée, il n’y a pas eu culte hier à l’église. Même les policiers n’ont pas pu ouvrir les portes de l’église mère », déplore une fidèle, en se frappant les deux mains, l’air encore étonnée. Que s’est-il donc réellement passé ? Pourquoi les fidèles de l’église du Centenaire en langue Douala ont-ils fermé les portes de la paroisse ? Les réponses sont divergentes, selon le camp où l’on se trouve Camer.be. Chez les « dissidents », considérés comme les fauteurs de trouble après la fermeture Camer.be., on exige le départ du pasteur Pierre Makon Ma Ngue, président de l’Eec, région synodale du Wouri-Centre, responsable selon eux de la situation actuelle et surtout, le maintien de leur pasteur en poste.

En effet, d’après une décision datée du 15 octobre 2015 et signée du Révérend Issac Batome Henga, président général de l’Eec, le pasteur Bile Lobe, précédemment en service dans la paroisse de Bonaleke- Bonadibong (centenaire) est affecté à la paroisse de Njo-Njo en remplacement du pasteur Djene Bruno. Décision mal accueillie par les fidèles. «Dans ce changement, comme l’a dit le pasteur de région Pierre Makon, il y a des effets collatéraux. Donc nous aussi nous sommes atteints car, notre pasteur doit partir », s’est plaint Ndoumbe, sur les ondes de la radio Equinoxe. Comme ce responsable paroissial, des « dissidents » assurent qu’il est donc « hors de question », que leur pasteur s’en aille. « C’est pour matérialiser cela que nous avons décrété dimanche, journée église morte », poursuit Ndoumbe tout en précisant qu’ils ont averti la direction, vendredi 23 octobre, de leur initiative.

millions de Francs Cfa distraits ?

A la direction générale de l’Eglise évangélique du Cameroun sis à Akwa et à quelques mètres de la paroisse du Centenaire, les responsables accusent les « dissidents » d’instrumentaliser les fidèles. « Ce sont quelques anciens désoeuvrés, retraités, qui veulent s’accaparer d’un certain bien. Ils vont monter de vieilles mamans qui aiment Dieu, s’insurge Pierre Makon Ma Ngue. Cela fait près d’un an que les deux pasteurs (Bruno Djene et Ebenye Esther) de Njo-Njo ne parviennent plus à cohabiter. Nous avons jugé opportun de les affecter ailleurs ». Sauf que, les fidèles de cette paroisse, divisés en deux camps, se sont insurgés contre cette décision. « L’église est libre d’envoyer ses pasteurs n’importe où pour servir Dieu. Mais, pour la sérénité de l’église, nous sommes revenus sur notre décision (le 24 octobre, ndlr Camer.be.), le temps de trouver une solution », avoue le révérend Jean-Samuel Hendje Toya. Cependant, le secrétaire général de l’Eec ne comprend pas pourquoi malgré cette « décision d’apaisement », les dissidents ont continué à manifester.

« Ces meneurs qui sèment ces troubles ont un but caché», assure Salomon Njanseb, directeur national du département jeunesse de l’Eec. « Il y a des problèmes au sein de notre église. En dehors de l’histoire des pasteurs affectés, on accuse certains d’avoir détourné huit millions de Francs Cfa de l’école primaire et bilingue La Samaritaine gérée par la paroisse de Njo-Njo », confie une fidèle. Pierre Makon Ma Ngue, président de l’Eec, région synodale du Wouri-Centre et principal accusé dans cette affaire, le jure : « j’ai été pasteur à la paroisse de Njo- Njo pendant neuf ans. Je n’ai jamais volé de l’argent. A l’époque, je n’étais que pasteur et pour décaisser de l’argent, il fallait deux signatures : la mienne et celui du directeur de l’école ». Avec tous ces problèmes qui ternissent l’image de cette église aux 3,5 millions de fidèles, les responsables comptent sur la volonté de Dieu pour restaurer la paix.

© Le Jour : Josiane Kouagheu

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Eglise presbytérienne: Les pasteurs interpellés remis en liberté

Un tour effectué à la Prison centrale de Douala lundi le 26 octobre 2015 a permis de constater que les trois Révérends pasteurs gardés à vue depuis dimanche dernier ont été relaxés.

Rev. Robert Cyrille Bikaï, Alain Claude Mbayen et Jean-Pierre Nkong, trois pasteurs de l’Eglise presbytérienne du Cameroun (Epc) ont été libérés après quelques jours passés dans les geôles de la Police judiciaire de Bonanjo (Douala). Lundi le 26 octobre 2015, une descente sur les lieux a permis de faire le constat. « Madame, ils ne sont plus là. Ils sont tous partis. Ils ont été libérés », lance une dame en tenue. Difficile de pousser plus loin les échanges. Toutefois, c’est avec certitude que la concernée affirme que les pasteurs de la Paroisse Sanaga de Beedi n’ont pas été déférés comme certaines sources avaient laissé entendre.  Mis au parfum, les croyants de la paroisse en question croisent les doigts pour qu’enfin règne la paix. « Les bergers sus-évoqués se disputent l’administration de la paroisse qui appartient au Consistoire de Sanaga, laquelle a, depuis l’an 2014, retiré la gestion de l’église aux mains du Révérend MBayen Alain Claude. Celui-ci qui refuse de s’en aller. Nous espérons que ces quelques jours de détention lui ont permis de saisir l’urgence de plier bagages », soulignent des  fidèles avec qui nous avons échangé.

Rappelons que c’est dimanche le 18 octobre 2015 que les trois pasteurs supra ont été interpellés à la suite d’une chaude empoignade à la Paroisse Sanaga de Beedi. Un conflit qui a entraîné la mise sous scellés de ladite paroisse. En dépit de la libération des trois pasteurs, le Consistoire Sanaga dont dépend la paroisse de Beedi réitère que le révérend Alain Claude Mbayen n’a plus la charge du troupeau. Le berger a été démis de ses fonctions par le Consistoire pour insubordination, faux et usage de faux, et esprit de révolte. Même si certaines brebis ne sont pas d’accord avec cette décision de la tutelle et veulent conserver leur guide, sous prétexte que c’est eux, paroissiens qui construit cette paroisse, et donc ont le droit de choisir leur pasteur.

L.M. Stg

CAMEROUN :: Eglise presbytérienne : Les pasteurs interpellés remis en liberté :: CAMEROON

CAMEROUN :: Eglise presbytérienne : Les pasteurs interpellés remis en liberté :: CAMEROONUn tour effectué à la Prison centrale de Douala lundi le 26 octobre 2015 a permis de constater que les trois Révérends pasteurs gardés à vue depuis dimanche dernier ont été relaxés.

Rev. Robert Cyrille Bikaï, Alain Claude Mbayen et Jean-Pierre Nkong, trois pasteurs de l’Eglise presbytérienne du Cameroun (Epc) ont été libérés après quelques jours passés dans les geôles de la Police judiciaire de Bonanjo (Douala). Lundi le 26 octobre 2015, une descente sur les lieux a permis de faire le constat. « Madame, ils ne sont plus là. Ils sont tous partis. Ils ont été libérés », lance une dame en tenue. Difficile de pousser plus loin les échanges. Toutefois, c’est avec certitude que la concernée affirme que les pasteurs de la Paroisse Sanaga de Beedi n’ont pas été déférés comme certaines sources avaient laissé entendre.  Mis au parfum, les croyants de la paroisse en question croisent les doigts pour qu’enfin règne la paix.

« Les bergers sus-évoqués se disputent l’administration de la paroisse qui appartient au Consistoire de Sanaga, laquelle a, depuis l’an 2014, retiré la gestion de l’église aux mains du Révérend MBayen Alain Claude. Celui-ci qui refuse de s’en aller. Nous espérons que ces quelques jours de détention lui ont permis de saisir l’urgence de plier bagages », soulignent des  fidèles avec qui nous avons échangé.

Rappelons que c’est dimanche le 18 octobre 2015 que les trois pasteurs supra ont été interpellés à la suite d’une chaude empoignade à la Paroisse Sanaga de Beedi. Un conflit qui a entraîné la mise sous scellés de ladite paroisse. En dépit de la libération des trois pasteurs, le Consistoire Sanaga dont dépend la paroisse de Beedi réitère que le révérend Alain Claude Mbayen n’a plus la charge du troupeau. Le berger a été démis de ses fonctions par le Consistoire pour insubordination, faux et usage de faux, et esprit de révolte. Même si certaines brebis ne sont pas d’accord avec cette décision de la tutelle et veulent conserver leur guide, sous prétexte que c’est eux, paroissiens qui construit cette paroisse, et donc ont le droit de choisir leur pasteur.

© La Nouvelle Expression : Linda Mbiapa

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Cameroun – Epc Beedi : Inculpation de l’un des pasteurs interpellés

Cameroun – Epc Beedi : Inculpation de l’un des pasteurs interpellés
Un des pasteurs interpellés à Epc Beedi inculpé | Photo d'illustration

Un des pasteurs interpellés à Epc Beedi inculpé | Photo d’illustration

Renvoyé au tribunal pour trouble du culte, Alain Claude Mbayen entend éventer un complot.

Alain Claude Mbayen, l’un des trois pasteurs que la police a interpellés à Douala le dimanche 18 octobre 2015 à la paroisse de Beedi de l’Eglise presbytérienne camerounaise (Epc), est poursuivi seul par la justice. Libéré mercredi comme ses confrères après plusieurs jours de garde à vue (à la suite d’heurts entre paroissiens rivaux), il a déclaré à CT qu’il est poursuivi pour « troubles [d’un] culte ». « L’on m’accuse, se défend M. Mbayen, alors que je n’y suis pour rien… » Le parquet du tribunal de première instance de Ndokoti où il a comparu jeudi dernier ne l’entend pas de cette oreille.

Les parties devront être mieux fixées cependant en confrontant les faits aux arguments qui pleuvent déjà. Le pasteur Mbayen, tout autant accusé par l’Epc (tout au moins des dirigeants) qui ne le reconnaît plus comme guide des fidèles, entend démonter une machination. Qui tirerait sa source du refus de certains princes de son Eglise de le voir maintenu à Beedi comme l’ont demandé des paroissiens en décembre 2013. « Nous voulions qu’il continue les travaux de construction du temple lesquels n’avançaient qu’en raison de la confiance placée en lui par l’exécutant des travaux qui réclame plusieurs dizaines de millions F d’impayés. Sans parler des conflits fonciers… Au lieu de cela, il a été plutôt sanctionné », disent en chœur des paroissiens mécontents.

Le consistoire Sanaga auquel appartient la paroisse a rayé (février 2014) Alain Claude Mbayen de la liste de ses pasteurs et discourir sur les raisons jetterait l’opprobre sur la communauté, rétorque le révérend Dieudonné Bayilla, secrétaire exécutif de cette assemblée chrétienne. Si les ouailles fidèles au pasteur Mbayen jugent la procédure à la fois cavalière et illégale, l’exécutif local de l’Epc présente lui un procès-verbal du jugement « contradictoire et devant le peuple ». Où cependant, M. Mbayen récuse ses juges. Dès lors, pour certains, il fallait attendre que l’assemblée générale (annuelle) de l’Epc délibère après avoir été saisie par le pasteur sanctionné. Une décision de cette cour suprême des presbytériens a même demandé dès janvier 2014 que toutes les instances inférieures à elle se dessaisissent de cette affaire en attendant sa propre sanction.

L’extrait de cette instruction authentifié par le Sg de l’Epc circule entre les mains des parties. « Ce n’est pas pour autant que M. Mbayen peut se rendre justice. Il aurait dû quitter le presbytère en attendant », renchérit M. Bayilla. D’ailleurs, s’emportent les adversaires du pasteur expulsé et remplacé, le même Sg de l’Epc a demandé à l’administration la réouverture du temple de Beedi (scellé de juillet 2014 à août 2015, et à nouveau fermé la semaine dernière tout comme le presbytère, vidé de ses occupants qui y ont de multiples effets) et l’expulsion du révérend indésirable. Ce qui a aidé à la reprise des hostilités. Les pro-Mbayen voyant dans cette mesure, un « abus de pouvoir », une manière de contourner l’AG qui allait se déterminer « en toute justice » dès lors qu’elle serait « bien informée » par sa commission juridique saisie des accusations portées contre leur pasteur. Quoi qu’il en soit, le 19 novembre prochain, ils pourront, de surcroît, présenter cet argumentaire au juge. Et mieux encore, à la prochaine AG de l’Epc, en janvier 2016.

Source : © Cameroon Tribune

Par Jean Baptiste KETCHATENG

CAMEROUN :: Un des pasteurs interpellés à Epc Beedi inculpé :: CAMEROON

CAMEROUN :: Un des pasteurs interpellés à Epc Beedi inculpé :: CAMEROONRenvoyé au tribunal pour trouble du culte, Alain Claude Mbayen entend éventer un complot.

Alain Claude Mbayen, l’un des trois pasteurs que la police a interpellés à Douala le dimanche 18 octobre 2015 à la paroisse de Beedi de l’Eglise presbytérienne camerounaise (Epc), est poursuivi seul par la justice. Libéré mercredi comme ses confrères après plusieurs jours de garde à vue (à la suite d’heurts entre paroissiens rivaux), il a déclaré à CT qu’il est poursuivi pour « troubles [d’un] culte ». « L’on m’accuse, se défend M. Mbayen, alors que je n’y suis pour rien… » Le parquet du tribunal de première instance de Ndokoti où il a comparu jeudi dernier ne l’entend pas de cette oreille.

Les parties devront être mieux fixées cependant en confrontant les faits aux arguments qui pleuvent déjà. Le pasteur Mbayen, tout autant accusé par l’Epc (tout au moins des dirigeants) qui ne le reconnaît plus comme guide des fidèles, entend démonter une machination. Qui tirerait sa source du refus de certains princes de son Eglise de le voir maintenu à Beedi comme l’ont demandé des paroissiens en décembre 2013. « Nous voulions qu’il continue les travaux de construction du temple lesquels n’avançaient qu’en raison de la confiance placée en lui par l’exécutant des travaux qui réclame plusieurs dizaines de millions F d’impayés. Sans parler des conflits fonciers… Au lieu de cela, il a été plutôt sanctionné », disent en chœur des paroissiens mécontents.

Le consistoire Sanaga auquel appartient la paroisse a rayé (février 2014) Alain Claude Mbayen de la liste de ses pasteurs et discourir sur les raisons jetterait l’opprobre sur la communauté, rétorque le révérend Dieudonné Bayilla, secrétaire exécutif de cette assemblée chrétienne. Si les ouailles fidèles au pasteur Mbayen jugent la procédure à la fois cavalière et illégale, l’exécutif local de l’Epc présente lui un procès-verbal du jugement « contradictoire et devant le peuple ». Où cependant, M. Mbayen récuse ses juges. Dès lors, pour certains, il fallait attendre que l’assemblée générale (annuelle) de l’Epc délibère après avoir été saisie par le pasteur sanctionné. Une décision de cette cour suprême des presbytériens a même demandé dès janvier 2014 que toutes les instances inférieures à elle se dessaisissent de cette affaire en attendant sa propre sanction.

L’extrait de cette instruction authentifié par le Sg de l’Epc circule entre les mains des parties. « Ce n’est pas pour autant que M. Mbayen peut se rendre justice. Il aurait dû quitter le presbytère en attendant », renchérit M. Bayilla. D’ailleurs, s’emportent les adversaires du pasteur expulsé et remplacé, le même Sg de l’Epc a demandé à l’administration la réouverture du temple de Beedi (scellé de juillet 2014 à août 2015, et à nouveau fermé la semaine dernière tout comme le presbytère, vidé de ses occupants qui y ont de multiples effets) et l’expulsion du révérend indésirable. Ce qui a aidé à la reprise des hostilités. Les pro-Mbayen voyant dans cette mesure, un « abus de pouvoir », une manière de contourner l’AG qui allait se déterminer « en toute justice » dès lors qu’elle serait « bien informée » par sa commission juridique saisie des accusations portées contre leur pasteur. Quoi qu’il en soit, le 19 novembre prochain, ils pourront, de surcroît, présenter cet argumentaire au juge. Et mieux encore, à la prochaine AG de l’Epc, en janvier 2016.

© Cameroon Tribune : Jean Baptiste KETCHATENG

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Culte d’installation du pasteur James Lowe, originaire d’Angleterre, à Rouen

Le pasteur James Lowe a été installé officiellement en sa nouvelle paroisse ce dimanche après-midi dans le temple Saint-Eloi, lors d’un culte réunissant les autorités de l’église protestante unifiée, en présence d’Yvon Robert, maire de la ville, de l’archevêque Dominique Lebrun ainsi que les représentants du culte musulman.

La circonscription religieuse couvre l’arrondissement de Rouen (moins Elbeuf et ses abords), l’arrondissement de Dieppe plus Forges et Gournay, et dans l’Eure Fleury-sur-Andelle et Lyons-la-Forêt. Vaste secteur qui nécessite la présence de deux pasteurs, dont Zoltan Zalay. « J’ai un rôle plus œcuménique, de rencontre et de partage avec les gens », partage ce dernier, rejoint par James Lowe : « Mon travail liturgique est plus orienté vers le catéchisme, école biblique pour les jeunes ».

James Lowe, natif de Gloucester en Angleterre, a 46 ans. Marié à Ariane et papa de Peter et Samual, il arrive de la paroisse Vendée Ouest basée à La Roche-sur-Yon.

Professeur d’anglais durant dix-sept ans des écoles primaires aux supérieures, il étudie sa langue natale à Rennes et la théologie à Strasbourg puis Paris. Son éducation anglicane, son tempérament et son parcours personnel le conduisent naturellement vers le protestantisme. « J’ai une vision orthodoxe de la foi et des écritures, elle est ouverte et sensible aux grands courants de pensée et d’art qui traversent la société humaine, particulièrement la littérature ou les réflexions de Shakespeare, Dostoïevski, Dickens valent parfois celles de la Bible sans toutefois l’égaler en espérance et originalité ». Plus éclectiques, ses goûts musicaux l’emmènent de Bach et Debussy jusqu’aux groupes post-punk en passant par Brel.

Travailler avec les associations locales

Son arrivée à Rouen a été motivée par plusieurs points. « J’ai aimé le projet de vie proposé tant cultuel que culturel. Ma femme a retrouvé un poste dans la fonction territoriale et mes enfants une bonne école. Quant à la ville elle-même, elle m’a séduit par son mélange de modernité industrielle en périphérie, et d’architecture historique dans ses vieux quartiers centraux ». Sa mission pour la paroisse : « Soutenir les plus faibles, travailler avec les associations comme l’Entraide Protestante et la Cimade qui aide les réfugiés. »