C’est une grande porte bleue au milieu de la rue de Wervicq, dans le centre de Comines (B). Tout au bout d’un couloir, une seconde porte donne sur le lieu de culte de la communauté protestante locale. Une quinzaine de croyants, des Belges, mais aussi des Français, s’y retrouvent chaque dimanche.
Jusqu’en août, le culte était assuré par Marc Rugamba, un pasteur arrivé cinq ans plus tôt. « Il nous a dit en août qu’il ne souhaitait pas renouveler son mandat », raconte Anne-Marie Heineken. Cette professeure de religion protestante, impliquée dans la communauté cominoise depuis cinq ans, ne lui en a évidemment pas voulu. La future jeune retraitée, elle le sera en janvier, avait noué avec l’homme d’église une belle relation. « J’ai été son bras droit, je le regrette beaucoup. »
Depuis septembre, Anne-Marie Heineken assure l’intérim ; cela allait de soi pour cette femme énergique venue au protestantisme au terme d’un long cheminement spirituel. « J’aime beaucoup cette religion car nous avons beaucoup de liberté dans l’interprétation des textes », sourit la Cominoise.
Son quotidien est aujourd’hui rythmé par son enseignement – « ça a été la passion de ma vie » – et son engagement au sein de sa communauté. Et le travail ne manque pas. Une de ses préoccupations a notamment été de trouver des prédicateurs extérieurs pour les cultes du dimanche. « C’est calé jusqu’à la fin de l’année », dit-elle. Anne-Marie Heineken en a elle-même assuré trois. Ce fut pour elle des moments de plaisir. « Du moment où je peux enseigner, je suis comme un poisson dans l’eau ! »
Reste que la recherche d’un nouveau pasteur figure parmi ses priorités. « Nous avons des contacts avec des pasteurs stagiaires. On pourrait en recevoir un en stage et voir si la communauté lui convient. Alors il pourrait rester… » Et elle pourrait poursuivre ses missions au sein de l’église protestante. « Il y a énormément de choses à faire, notamment visiter des gens, ce que je n’ai pas pu faire ces dernières semaines… »