Cette communauté protestante, établie dans le temple de la rue du Fort à Nîmes, sera en fête les 21 et 22 novembre…
C’est la plus ancienne église évangélique de Nîmes qui s’apprête à célébrer son 150e anniversaire. Installée depuis 1865 dans le temple de la rue du Fort, entre Gambetta et Vauban, l’Église évangélique libre propose un week-end d’animations et de rencontres ouvert à tous, samedi 21 et dimanche 22 novembre, avec exposition historique, récital de gospel et conférences données par deux pasteurs.
“Constituée à ses débuts par les Frères moraves”
Au programme du week-end
Samedi 21 novembre, de 18 heures à 21 h 30, rue du Fort, exposition sur l’histoire de l’Église évangélique libre, de 1865 à nos jours. Apéritif, puis récital de la chorale Spring gospel, rassemblant des Nîmois. Puis conférence des pasteurs Philippe de Pol et Éric Denimal (“Le protestantisme pour les nuls”).
Dimanche 22 novembre, dès 9 h 30, café croissants autour de l’exposition, suivi d’un culte festif.
L’occasion de mieux connaître cette Église, dont les prémices, à Nîmes, remontent aux années 1820. “Elle est constituée à ses débuts par les Frères moraves (Ndlr, une branche du protestantisme issue de Moravie, aujourd’hui en République tchèque) qui rassemblent des chrétiens protestants dans un local de la rue de l’Horloge. À cette époque, il ne s’agit pas d’un culte mais d’une réflexion autour de la Bible”, raconte Christian Huy, le jeune pasteur aujourd’hui à la tête de la communauté.
A la rue du Fort depuis 1865
Le groupe prenant de l’importance, il fait l’acquisition, en 1865, d’un bâtiment dans la rue du Fort, près du boulevard Gambetta. Il s’agit d’un ancien relais d’affenage, lieu destiné à offrir une étape aux ânes et aux chevaux. “En cinq mois seulement, cet espace est transformé en temple, avec des rosaces décorées de vitraux. Les travaux sont achevés à la fin de l’année 1865, poursuit le pasteur. Il y a quarante ans, ce grand volume a été divisé en deux niveaux.”
Jusqu’à 300 fidèles au XIXe siècle
Cette année, la célébration des 150 ans a été l’occasion de rénover la salle de culte , où les travaux viennent juste de s’achever. L’effectif de la communauté, lui, est fluctuant. “On a compté jusqu’à 300 confessants au XIXe siècle, une centaine à d’autres périodes. Actuellement, nous traversons une période plutôt creuse, avec 40 à 60 personnes venant régulièrement.
Un culte à la forme “sobre et contemporaine”
“Membre du conseil national des Églises évangéliques de France, l’entité nîmoise revendique un culte à la forme “sobre et contemporaine, avec un langage actuel, compréhensible des ados. Dans notre église, les évangiles sont considérés comme des faits historiques et non uniquement comme des paraboles”, précise le pasteur Huy.