Main dans la main, comme pour dire le bénédicité, mais autour de plateaux repas vides. Vingt personnes venues d’autant de pays, évêques, imams ou moines bouddhistes, étaient réunies dans les allées de la zone bleue du parc des expositions du Bourget pour réclamer un accord ambitieux « La question climatique a de très fortes implications morales, qui n’ont pas toujours été prises en compte dans les négociations politiques ces vingt dernières années », estime Efraim Tendero, évangélique philippin en train d’entamer le dernier tiers d’un jeûne de 24 heures. « Avec ce petit sacrifice, nous les autorités religieuses voulons montrer que nous avons notre mot à dire. » Cette mobilisation est coordonnée par la fédération luthérienne qui, cette année, a retiré ses deniers des énergies fossiles.
« Nous sommes une vingtaine à être présents ici, mais derrière nous il y a 365 personnes qui chaque jour de l’année écoulée ont jeûné pour le climat », expliquent ses membres. Depuis plusieurs mois les religions s’organisent pour parler climat d’une seule voix. Au début de l’été, la Conférence des responsables de cultes en France (CRCF) remettait à François Hollande un plaidoyer pour le climat.