Lors d’une journée de réflexion et de partage sur le sens du mariage chrétien, plus de 70 pasteur(e)s, prêtres et agents pastoraux de Genève ont abordé ensemble, dans un climat œcuménique et amical, toutes les questions liées à l’engagement d’un homme et d’une femme devant Dieu.
En effet, la majorité des couples du canton qui se marient au temple ou à l’église sont de confession mixte : ce qui veut dire même foi, mais tradition ecclésiale différente.
Il y a quatre ou cinq décennies, ce cas de figure posait certains problèmes. Depuis Vatican II, une approche recentrée sur la Parole de Dieu a pu mettre en valeur l’enrichissement mutuel de deux conjoints catholique et protestant.
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Notons que les deux Eglises ont une vision convergente de la démarche : ce sont les mariés les véritables acteurs de la célébration ; ce sont eux qui échangent leurs consentements, en présence du ministre de la communauté qui bénit leur union devant l’assemblée des proches et des amis.
Pour l’Eglise catholique-romaine, le mariage est un sacrement : deux baptisés unissant leur destinée devant Dieu deviennent des témoins de l’union du Christ et de l’Eglise. En référence à l’évangile, leur mariage est indissoluble, ils sont engagés définitivement, car le Christ est fidèle et les accompagne jour après jour.
Pour l’Eglise réformée, il s’agit d’une bénédiction à l’occasion d’un engagement civil ; ce qui ne veut pas dire que ce mariage soit minimisé ou qu’il ne comporte pas d’exigences de fidélité et de durée.
Pour le point de vue catholique, s’il y a divorce, il n’y a pas de possibilité de remariage sacramentel. Toutefois, un des conjoints séparés peut présenter sa situation à l’officialité du diocèse, s’il estime avoir été de bonne foi et avoir été floué par son partenaire au moment de l’engagement. Si son cas est reconnu tel, le mariage antérieur est déclaré invalide et un nouveau mariage devant un prêtre devient possible. Les divorcés remariés ne sont en aucun cas « excommuniés » comme l’affirme souvent à tort la rumeur. Ils ont leur place dans la vie de l’Eglise, même si leur approche de la communion eucharistique n’est plus la même.
Du point de vue protestant, le mariage n’étant pas un sacrement, l’échec d’une union – sans être banalisée – ne constitue pas un obstacle à une nouvelle célébration de mariage.
Les Eglises chrétiennes à Genève partagent des convictions fondamentales sur le couple et la famille. Si communautés catholiques et protestantes ont des règles de fonctionnement différentes sous certains aspects, elles se veulent avant tout accueillantes aux personnes, et elles tiennent à offrir un accompagnement respectueux avec des perspectives incluant l’évangile dans le projet de vie.
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