Pour célébrer le Jubilé de la Réforme en 2017, une équipe de pasteurs et de diacres élaboreront une cru original en collaboration avec des vignerons de la Côte. «Nous souhaitons aller à la rencontre des gens en dehors des cercles de l’Eglise en proposant une «cuvée de la Réforme» qui pourra être dégustée chez des vignerons-encaveurs de la région», explique le pasteur François Paccaud, responsable de l’information et coordinateur pour la région Morges-Aubonne de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV).
Ce projet a été imaginé par un groupe de pasteurs et de diacres de La Côte pour célébrer les 500 ans de la Réforme. Ils ont contacté une quarantaine de vignerons-encaveurs locaux et environ un tiers d’entre eux ont répondu présent. «Tout ce qui touche au vin et au christianisme m’intéresse. J’ai tout de suite accepté de participer à ce projet», explique Raoul Cruchon, œnologue au domaine Henri Cruchon, à Echichens. «Le vin a toujours accompagné l’humanité. Dans la Bible, Noé plante de la vigne directement après le déluge», ajoute ce protestant passionné par le goût. Les vignerons qui participent au projet offriront du moût et une équipe de l’EERV composée d’un œnologue et de trois pasteurs créeront le cru de la Réforme en blanc et en en rouge.
«Symboliquement, la transformation du moût en vin peut illustrer le cheminement du croyant qui décide de suivre l’esprit du Christ et se retrouve petit à petit transformé par celui-ci», explique le pasteur. La cuvée de la Réforme, entre 1000 et 2000 bouteilles, pourra être dégustée et achetée dès le mois d’avril 2017 chez les encaveurs. «Mais notre objectif n’est vraiment pas de gagner de l’argent. Nous voulons susciter de nouvelles rencontres et marquer le jubilé». Différentes animations et conférences seront également organisées dans les caves des vignerons, lors des dégustations.
Pour l’instant, seule la région morgienne qui fait partie de l’AOC «La Côte» participe à un tel projet. Mais le groupe de pilotage lance un appel aux paroisses des autres régions dans l’espoir de donner une dimension cantonale au projet. – Laurence Villoz, protestinfo