D’une durée de 6 ans, il interviendra chez nous dans 8 régions, 31 cercles, 220 communes, regroupées au sein de 3 zones agro-écologiques intégrant les cercles frontaliers des pays membres du projet
Le coup d’envoi des activités du Projet régional de pastoralisme au Sahel (PRAPS Mali) a été officiellement donné, ce jeudi, par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, le Dr Nango Dembélé. La cérémonie de lancement du projet a regroupé au CICB, le coordinateur du PRAPS, Abdoul Wahab Diarra, la coordinatrice régionale du PRAPS/ CILSS, le Dr Maty Bah Dia, le représentant de la Banque mondiale, Zié Coulibaly, et le représentant du maire de la commune III, Ousmane Camara.
Le PRAPS est une émanation de la Déclaration de Nouakchott, suite au Forum de haut niveau sur le pastoralisme tenu à Nouakchott en octobre 2013, sous l’égide du gouvernement mauritanien, de la Banque mondiale, du CILSS et des organisations d’intégration régionale. Six pays sont concernés par le projet : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.
Son objectif de développement porte sur « l’amélioration de l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs dans des zones transfrontalières et le long des axes de transhumance des six pays sahéliens et l’amélioration de la capacité des gouvernements de ces pays à répondre à temps, de manière efficace en cas de crise pastorale ou d’urgence ».
Chez nous, le projet, dont la durée est de 6 ans, interviendra dans 8 régions, 31 cercles, 220 communes, regroupées au sein de 3 zones agro-écologiques intégrant les cercles frontaliers des pays membres du PRAPS. Il vise 440 000 bénéficiaires directs dont 132 000 femmes et jeunes et des bénéficiaires indirects, à l’instar des vétérinaires privés, transformateurs, marchands, etc. Le PRAPS est placé sous la tutelle du ministère de l’Élevage et de la Pêche.
Le représentant du maire de la commune III a salué, dans le projet, une « contribution importante au développement économique du Mali, à savoir l’amélioration des conditions des pasteurs et agro-pasteurs ».
La composante I du projet s’emploiera à améliorer la santé animale par des activités comme le renforcement des services centraux et déconcentrés de la santé animale ; la visite d’échange des expériences d’installation des vétérinaires de proximité et l’activation du processus de déploiement des vétérinaires privés dans les zones pastorales ; l’appui à la surveillance épidémiologique.
L’amélioration de la gestion des ressources naturelles est la composante II du projet. Elle se fera, entre autres, par une mission de validation/ négociation d’accords sociaux sur les sites des aménagements identifiés, la détermination de la nature de travaux et l’estimation des devis quantitatifs, des études diagnostiques des commissions foncières locales et communales. Faciliter l’accès au marché, améliorer la gestion des crises pastorales, la gestion du projet et l’appui institutionnel sont les autres composantes de ce projet dont le budget total prévu pour l’exercice 2016 se chiffre à 2,063 milliards Fcfa sur les ressources IDA et 150 millions de Fcfa sur le budget national.
« Ce projet va concrétiser les ambitions nourries par nos chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, lors d’un forum de haut niveau sur le pastoralisme tenu le 29 octobre 2013 à Nouakchott. Il va contribuer à l’atteinte des objectifs de « la Déclaration de Nouakchott » qui sont de « sécuriser le mode d’existence et les moyens de production des populations pastorales et d’accroitre le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30 % dans les six pays concernés au cours des 5 prochaines années, en vue d’augmenter significativement les revenus des pasteurs dans un horizon de 5 à 10 ans. Cet objectif est en lien avec nos différents documents de politique et stratégie du développement de l’élevage, notamment la politique nationale de développement de l’élevage, la politique du développement agricole, la Loi d’orientation agricole et le Programme d’action du gouvernement pour la période 2013-2018 » s’est félicité le Dr Nango Dembélé.
Le ministre a également rappelé l’importance de l’élevage qui « joue un rôle socio économique très important qui contribue pour près de 19 % au produit intérieur brut, constitue 80% des revenus pour les pasteurs, 18 % pour les agro-pasteurs et la principale source de revenu pour plus 30 % de la population malienne et occupe la 3è place, après l’or et le coton, en terme de produits d’exportation »
K. DIAKITE
Source : L’Essor