Un mouvement tout neuf veut «renouveler» l’Eglise

Sur l’échiquier protestant, ils se situent à mi-chemin entre les réformés classiques et leurs cousins de tendance évangélique. Mais plutôt que de mettre le doigt sur ce qui divise les disciples de Martin Luther, les fondateurs du Rassemblement pour un renouveau réformé (R3) cherchent avant tout à les fédérer. «Nous ne sommes pas dans l’opposition, mais dans la complémentarité», insiste Gérard Pella, membre du comité.

Officiellement et publiquement porté sur les fonts baptismaux ce soir, entre les murs de la communauté de Saint-Loup, le R3 veut «affirmer des valeurs fondamentales» à l’heure où les Eglises réformées romandes traversent une période chahutée: les temples se vident et les fidèles sont vieillissants. Sur sol vaudois, la ratification en 2012 d’un rite pour les couples homosexuels déjà engagés civilement a généré de grosses crispations.

«Soif de renouveau»

«La décision du Synode (parlement, ndlr) de l’Eglise d’accepter une célébration pour les couples de même sexe a choqué beaucoup de réformés, pas seulement ceux de tendance évangélique. Mais la constitution du R3 n’est pas seulement une réaction à cette détermination synodale. Nous avons véritablement soif de renouveau pour une Eglise protestante que nous souhaitons plus communautaire et plus spirituelle. Et souhaitons rassembler ceux qui ont la même soif, tout en demeurant à l’intérieur de l’Eglise réformée», détaille Gérard Pella.

Plusieurs pasteurs en activité au sein de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) font d’ailleurs partie du comité du R3. Et les spécialistes de l’œcuménisme Shafique Keshavjee et Martin Hoegger, qui ont également été ministres au sein de l’EERV, en sont les coprésidents.

«Manifeste bleu»

Sur le plan théologique, le nouveau mouvement s’inscrit dans le courant confessant de l’Eglise et réaffirme la place centrale de la personne du Christ, mort et ressuscité. «Il est important que les gens se rendent compte qu’il y a des couleurs différentes au sein de l’Eglise réformée. Nous en représentons une nous-même, une couleur qui se décline elle-même en de multiples nuances», image le pasteur, qui prêche pour une EERV «dans laquelle les relations entre les autorités et les communautés ainsi que leurs ministres soient marquées par la confiance, tout en prenant en compte la vraie diversité des courants théologiques».

Le Rassemblement pour un renouveau réformé a couché ses positions sur les pages d’un document de 25 pages, sous le titre de «Manifeste bleu». «C’est la couleur du ciel et de l’eau, qui rappelle le lien vital entre le ciel et la terre», explique Gérard Pella. Le R3 affiche par ailleurs son soutien à la création de la Haute Ecole de théologie qui ouvrira l’an prochain sur la Riviera et qui constituera une alternative à la voie universitaire.

Libre et critique

Pour mémoire, un autre mouvement protestant, baptisé Pertinence, avait vu le jour en février dernier dans le canton. Lui aussi en lien avec l’EERV, Pertinence est né sous l’impulsion du théologien Jean-François Habermacher, épaulé par une dizaine de personnes d’horizons divers (pasteurs, professeurs d’université, consultant). Son credo: nourrir, au fil d’ateliers thématiques, de débats et d’articles, un dialogue autour d’un christianisme «libre, critique et démocratique, en prise sur les réalités d’aujourd’hui». Et procéder à un travail de fond, «et pas seulement à quelques arrangements cosmétiques». (24 heures)

(Créé: 14.04.2016, 07h50)

Mgr Minnerath : « Tout laisser à l’appréciation des pasteurs va créer des traitements très différents »

En quoi l’enseignement de l’Église sur l’amour et la famille peut-il toucher notre monde occidental sans repères ?

Les longs chapitres de l’exhortation sur la beauté du mariage selon le plan de Dieu sont clairement en décalage par rapport à la culture contemporaine. Et c’est tant mieux, sinon y manquerait le sel de l’Évangile, capable de redonner espérance à ceux qui doutent, qui se découragent ou qui sont désabusés. Le texte s’adresse cependant aux seuls membres de l’Église. La société, si on en croit les médias, veut savoir si l’Église se rapproche d’elle. Alors que la mission de l’Église est d’attirer les personnes au Christ qui est la perfection de l’amour.

Certains s’interrogent sur le degré d’autorité de ce document. Quel est-il ?

Bonne question. Quelle que soit la nature des documents pontificaux – constitution apostolique, encyclique, lettre ou exhortation apostolique –, ils revêtent l’autorité normative du Magistère. Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent. D’où la nécessaire continuité dans l’enseignement de l’Église. Car si le Magistère prenait le contre-pied de ce qui a toujours été enseigné, il perdrait du coup l’autorité qui le fonde.

La nouveauté du document présent est qu’il ne veut pas « trancher par une nouvelle intervention magistérielle » des questions ouvertes concernant le mariage (3). Il ne veut pas édicter de nouvelles normes valables pour tous les cas. Il appelle donc au respect des normes existantes tout en invitant à les interpréter et à les appliquer avec discernement et miséricorde au cas par cas. Il est évident que les repères sont moins clairs qu’auparavant.

Il y a toujours unité entre l’autorité de l’Écriture qui est la source de tout l’enseignement ecclésial, la Tradition qui commente la parole de Dieu au cours des siècles et le Magistère qui interprète authentiquement l’un et l’autre en fonction des défis du temps présent.

L’exhortation se veut le texte d’un pasteur, mais peut-il faire l’économie des débats doctrinaux qui ont agité les synodes précédents à Rome ?

Le pape cite constamment les propositions votées au cours des deux derniers synodes. Il s’appuie sur elles, en tenant compte des clivages qui se sont manifestés. Comme dans des documents précédents, le pape se situe sur le plan des réalités vécues par les familles contemporaines. Il ne part pas de l’exposé de la doctrine, mais cherche à élever les personnes, chacune avec son histoire propre, à la hauteur du projet que Dieu nous offre dans le mariage humain. Les points les plus attendus, comme l’admission des divorcés remariés au sacrement de la réconciliation et à l’eucharistie, sont esquivés, avec des renvois en note où on ne sait pas si c’est oui ou si c’est non. On attendait des clarifications plus précises sur ces points. Le fait de laisser tout à l’appréciation des pasteurs va créer des traitements très différents d’un pasteur à l’autre.

Le pape répugne à donner des lois générales qui régenteraient tout depuis Rome. Pourquoi ?

L’option prise par le pape dans cette exhortation est de dire que le droit ou la norme valable pour tous n’existe pas. « Dans les débats doctrinaux, moraux ou pastoraux… ont toujours subsisté différentes interprétations… et des solutions plus inculturées… » (3). La situation des personnes vivant dans des situations matrimoniales irrégulières ne peut pas être appréciée à partir des catégories rigides « d’une morale bureaucratique froide » (312). Du coup, nous passons d’une approche objectivante des situations à une approche plus subjective, où le ressenti des personnes, leur degré de dépendance par rapport à leurs conditionnements et à leur environnement, sont davantage pris en compte.

L’Église a toujours considéré que les sacrements opérés par le Christ créent une réalité spirituelle objective en nous. L’efficacité d’un sacrement ne dépend des dispositions subjectives de qui le reçoit. Dire qu’une personne divorcée remariée conserve la grâce sanctifiante (301), parce qu’elle a des circonstances atténuantes et qu’elle ne pouvait pas faire autrement, n’était pas le discours tenu jusqu’ici. Maintenant, on veut faire prévaloir le ressenti psychologique sur la réalité objective créée par le sacrement. Il faudra sans doute beaucoup travailler ce point.

Quels sont les outils à la disposition des évêques et des prêtres pour effectuer ce discernement pastoral auquel fait allusion le pape (ch. 8) ?

Le chapitre 8 était le plus attendu. Il aborde les points sur lesquels un approfondissement et une clarification étaient nécessaires. Or, il n’apporte pas de réponses directes. En effet, il tourne autour de deux notions : discerner et intégrer. Personne, quelle que soit l’irrégularité de sa situation matrimoniale, n’est exclu de l’Église. Le risque est de dévaloriser ce qui n’est plus qu’un idéal difficile à atteindre : le mariage chrétien sacramentel. Pour discerner – pratique qui est au cœur de la spiritualité ignatienne –, il faut descendre avec la personne dans les profondeurs de son vécu, de ses doutes et de ses angoisses, pour déceler comment elle évalue moralement sa propre situation.

Personne, quelle que soit l’irrégularité de sa situation matrimoniale, n’est exclu de l’Église. Le risque est de dévaloriser ce qui n’est plus qu’un idéal difficile à atteindre : le mariage chrétien sacramentel.

Mais Jésus ne nous a-t-il pas libérés de nos enfermements en nous appelant à vivre selon les Béatitudes, en radicalisant les lois de Moïse pour en découvrir l’esprit ? Jésus a appelé adultère une nouvelle union après un divorce. Le discernement, en fait, doit aider à se rapprocher du Christ.

Comment peut-on discerner entre la réalité objective du péché et la conscience du péché ? Que faut-il entendre par imputabilité ? Est-ce que le mal diminue en fonction de la conscience du mal ?

L’imputabilité concerne le degré d’engagement personnel de la volonté et de la liberté dans un acte. Sous diverses contraintes, on peut poser un acte dont on n’est pas vraiment responsable. On peut avoir une conscience subjective réduite du mal objectif qu’on a commis. Tout ceci est admis depuis toujours. Mais face aux sacrements, on était dans une perspective objective : quelle nouvelle réalité spirituelle le sacrement a-t-il opéré en nous ?

Il n’est pas dit clairement si le discernement doit conduire à une meilleure intégration des divorcés remariés dans la vie paroissiale ou s’il peut conduire aux sacrements. C’est certainement en ce deuxième sens que l’exhortation sera interprétée. Selon Familiaris consortio (1982), la condition était que les nouveaux époux vivent comme frère et sœur. Cette condition est considérée comme irréaliste. Mais elle avait un caractère d’objectivité. Maintenant, l’accès aux sacrements va être laissé à l’appréciation subjective des intéressés et des pasteurs.

Plusieurs cardinaux ont fait part au pape de leur réticence à voir changer les règles de la théologie morale. Pourquoi ?

Il faut distinguer la théologie et la doctrine. Ce qui est clairement défini en doctrine ne peut être modifié, mais seulement approfondi et développé. La théologie, c’est-à-dire la réflexion systématique sur le donné révélé, dans la continuité de la Tradition, permet d’explorer de nouveaux domaines, puisqu’elle relève les défis de chaque culture pour lui apporter l’éclairage de la foi. La doctrine est « doctrine de la foi », tandis que la théologie travaille en amont pour confronter la foi aux nouvelles données de la vie : nouvelles connaissances scientifiques, changements des comportements et aussi meilleur accueil de toutes les exigences de la parole de Dieu. Nous lisons au n° 311 que la théologie morale doit intégrer la miséricorde comme concept clé de la vie morale et se référer constamment aux « valeurs plus hautes et centrales de l’Évangile ».

Le texte du pape conforte-t-il ces catholiques qui – malgré une séparation – ont voulu rester fidèles à leur union sacramentelle ?

Certainement, les époux chrétiens qui vivent dans la fidélité l’amour qu’ils se sont promis devant Dieu trouveront-ils, surtout dans les chapitres 4 et 5 sur « L’amour dans le mariage » et « L’amour qui devient fécond », un réconfort et une aide pour approfondir joyeusement et généreusement la grâce sacramentelle qu’ils ont reçue. On peut y ajouter le chapitre 7 sur l’éducation des enfants. Ces développements devraient être considérés comme le cœur de l’exhortation. Les fidèles qui ont subi une séparation et qui ne se sont pas remariés trouveront dans les n° 242 et 245-246 des références pour persévérer avec l’aide la communauté chrétienne. Un test du renouveau de notre pastorale du mariage sera l’accompagnement des personnes séparées restées fidèles à leur engagement matrimonial.

La République au chevet des protestants

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L’Eglise protestante vote le mariage gay en Norvège. On a toujours un coup d’avance

L’Eglise protestante norvégienne s’est prononcée en faveur du mariage pour les couples de même sexe. (M. Ole WOLD/NTB Scanpix/AFP)

Les choses changent, et pas qu’un peu. On constate, ces dernières années, une évolution générale dans l’acceptation des droits des personnes LGBT dans les églises protestantes. Dernière en date, l’Église protestante de Norvège, la principale confession du pays scandinave, a décidé, lundi 11 avril, d’autoriser les unions religieuses pour les couples homosexuels, tout comme l’Église Protestante de Berlin-Brandebourg deux jours auparavant.

Les avancées viennent du Nord

Ça prend un peu de temps. Les églises se rendent compte, au fur et à mesure, du changement de paradigme qui s’opère dans la société. En 1991, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retire l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Les églises, elles, mettent du temps à réagir. Et, en matière d’adaptation, le protestantisme a souvent un coup d’avance.

L’évolution vient du Nord : en Allemagne, le mariage religieux protestant est reconnu dans trois des Eglises Protestantes régionales, alors que le mariage civil ne l’est toujours pas (toutes les autres proposent au moins un rite de bénédiction aux couples de même sexe) ; la plupart des Eglises cantonales de la Suisse germanophone est très progressiste dans l’accueil de la communauté LGBT ; les pays scandinaves ont été influencés par le protestantisme ; l’Angleterre par l’église anglicane. Mais on peut aussi citer la grande ouverture des Vaudois d’Italie.

La Réforme – qui fêtera ses 500 ans l’année prochaine – porte dans ses gènes ce principe fondateur : “Ecclesia semper reformanda” : l’Eglise doit, sans cesse, se renouveler. Les pays méditerranéens ont peut-être plus de mal à laisser derrière eux une certaine culture du machisme et l’image plus traditionnelle de la famille. Ils sont plus méfiants vis-à-vis des changements.

En France, les couples LGBT peu rassurés

Il est important de rappeler qu’en France, comme en Belgique, le mariage religieux protestant n’existe pas. En revanche, on bénit les couples mariés civilement, qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels, au sein de l’Église protestante unie de France (EPUdF) et celle de Belgique(EPUB). On leur donne une “bénédiction nuptiale”.

L’EPUdF a ouvert, depuis mai 2015, la possibilité aux paroisses et aux pasteurs de bénir les couples LGBT. On peut cependant regretter qu’on laisse toute liberté aux pasteurs qui s’y refusent et que, de cette manière, des couples qui frappent à la mauvaise porte essuient un rejet.

J’espère que nous allons suivre la voie de l’Eglise de Berlin-Brandebourg, qui a érigé en règle la bénédiction nuptiale pour les couples de même sexe. Les pasteurs ont le droit de refuser de les unir s’ils invoquent des raisons bibliques, mais cette clause de conscience n’est valable que pour cinq ans. Ils sont également obligés de justifier leur refus et de trouver une solution de rechange pour les couples en question.

En Norvège, en revanche, l’Eglise luthérienne a longtemps été – et l’est toujours, plus ou moins – une Eglise d’Etat. Même s’il existe maintenant un mariage civil laïc en Norvège, les unions religieuses ont toujours valeur civile. Il n’est donc pas nécessaire de passer devant le maire pour se marier à l’église. C’est la même chose si vous entrez dans une chapelle à Los Angeles ou à Las Vegas : votre mariage sera ensuite reconnu par l’Etat.

Textes archaïques

Je ne suis pas homosexuel. Mon engagement pour la cause LGBT est complètement indépendant et ne date pas d’hier. Originaire d’Allemagne, j’ai vécu un protestantisme relativement ouvert. En rejoignant un ministère français, il y a 20 ans, j’ai pu constater que la plupart des pasteurs autour de moi avaient encore une compréhension archaïque de la question homosexuelle, notamment à cause d’une lecture littérale de la bible concernant ce sujet.

Les réactions religieuses, il y a trois ans, contre le Mariage pour tous, m’ont également catastrophé. Même le protestantisme, qui est une religion progressiste, n’a pas soutenu la communauté LGBT.

Vous trouverez toujours, dans un certain nombre de textes religieux, des passages qui racontent que les actes homosexuels sont une abomination devant Dieu. Il faut les remettre dans leur contexte historique, un contexte patriarcal qu’on ne peut plus lire de manière littérale aujourd’hui.

L’Eglise protestante ne le sait que trop bien. Elle accepte depuis quelques décennies le ministère féminin. Alors que, pendant longtemps, elle a brandi la bible pour s’y opposer, cette évolution fait aujourd’hui partie intégrante de notre identité protestante.

Bousculés dans leur foi

Depuis quelques années, j’anime, tous les deux mois, un groupe de prières et d’échanges réservé aux personnes LGBT. Là, ils peuvent ouvertement vivre leur foi dans un espace protégé. Je les connais bien maintenant. Je ne cesse de me demander pourquoi il y a tant d’incompréhensions et de haine dans nos églises, alors qu’on devrait être dans l’amour du prochain et dans l’ouverture.

Au début, il y a eu des résistances exprimées par certains fidèles, qui ont refusé que ces activités de prières soient considérées comme “paroissiales”. Depuis, pourtant, plusieurs paroissiens sont venus participer, un peu intrigués, et se sont laissés toucher par ça. Je pense notamment à des dames d’un certain âge, qui ont été bousculées dans leur foi et dans leur manière de vivre leur foi.

Propos recueillis par Julia Mourri

La lutte contre la pornographie dans l’Eglise s’organise

Le sommet a présenté notamment des expositions sur les effets neurologiques, psychologiques, sociaux et spirituels de la pornographie. © DRLe sommet a présenté notamment des expositions sur les effets neurologiques, psychologiques, sociaux et spirituels de la pornographie. © DR
13.04.2016

Sexualité • Un sommet mondial chrétien «Set Free» s’est tenu aux Etats-Unis contre la pornographie. Pendant une semaine, des professionnels du domaine ont été invités à parler du problème de la pornographie dans l’Eglise et la société.

Emily McFarlan Miller, RNS/Protestinter

Il y a six ans, l’auteur et apologète chrétien Josh McDowell a remarqué que «quelque chose ne va plus» avec les jeunes. Il fait référence à leurs attitudes envers l’autorité et la façon dont ils parlent de sexe. «Il m’a fallu une année entière pour le comprendre», explique Josh McDowell. «C’est dû à l’omniprésente pornographie sur internet». C’est la genèse de l’idée qu’il a défendue au sommet mondial «Set Free», qui s’est tenu la semaine passée à Greensboro (N.C.) Environ 900 dirigeants de l’Eglise et du ministère se sont réunis pour discuter des mesures à prendre face à la pornographie.

Le sommet — organisé par Josh McDowell et Covenant Eyes, une entreprise qui offre un filtre internet – a présenté notamment des expositions sur les effets neurologiques, psychologiques, sociaux et spirituels de la pornographie. «J’ai réalisé que la plupart des gens, y compris les pasteurs de l’Eglise, sont aveuglés», dénonce Josh McDowell. «Ils ne savent tout simplement pas ce qui se passe. Ils ne peuvent même pas imaginer la taille du problème».

La pornographie moins immorale que les détritus

Le sommet mondial «Set Free», a commencé le lundi 4 avril par la présentation des données de Barna Group sur les Américains, l’Eglise et la pornographie publiées plus tôt cette année et que Josh McDowell avait commandé. Parmi les conclusions de Barna Group: les jeunes adultes et les adolescents voient la pornographie comme moins immorale que les détritus, et les deux tiers (66%) se sont engagés dans le «sexting», qui est le fait de recevoir une image sexuellement explicite dans un message texte.

Et pourtant, 53% des pasteurs ont rapporté n’avoir pas de problème avec la pornographie, explique Josh McDowell. Le plus gros problème, a-t-il ajouté, est l’ignorance — il n’y a pas une seule Eglise dans le monde qui ne soit pas affecté, dit-il. Même les pasteurs doivent lutter avec la pornographie. La plupart des pasteurs (57%) et les jeunes pasteurs (64%) admettent qu’ils ont déjà regardé un porno, à un moment ou à un autre, selon le Barna Group. «La chose est différente de ce qui a eu lieu dans le passé: c’est accessible, c’est abordable et c’est anonyme» déclare McDowell.

La science du cerveau et le porno

Le programme du sommet mondial «Set Free», a commencé mardi avec un forum intitulé «Brain Science and Porn» («La science du cerveau et le porno»), animé par William Struthers, un neuroscientifique et professeur de psychologie au Wheaton College, une université chrétienne basée en Illinois, ainsi que par Donald Hilton, professeur agrégé de neurochirurgie clinique à l’Université du Texas à San Antonio et par Ted Roberts, fondateur et directeur de traitement clinique Pure Desire. Le forum a présenté ce qui se passe physiquement dans le cerveau après qu’une personne a regardé de la pornographie et si ces effets peuvent être inversés, puis il a mis cela en contexte spirituel.

Tout au long de la semaine, d’autres intervenants ont été présents, comme Ron de Haas, fondateur et PDG de Covenant Eyes, le révérend Sean Kilcawley, directeur de l’éducation religieuse pour l’archidiocèse de Lincoln (Neb), qui a parlé de la théologie du corps de Jean-Paul II, Bernie Anderson, un pasteur qui a publié un livre sur sa bataille avec la pornographie et Shelley Lubben, une ancienne star du porno qui a créé la Fondation Croix Rose, un ministère pour les acteurs de l’industrie pornographique. Les intervenants ne sont pas tous chrétiens, explique Josh McDowell, parce qu’il voulait rassembler les meilleurs dans leurs domaines, et qui n’étaient pas nécessairement des chefs spirituels.

Josh McDowell, qui a clôturé le jeudi 7 avril dernier le sommet, a déclaré que le sommet mondial «Set Free», a un plan de suivi de 10 ans pour répondre à la pornographie, et il espère que la «conscience mondiale ne relève pas seulement le problème, mais que des solutions incroyablement positives» se fassent l’année prochaine ou dans deux ans.

En Norvège, les couples homosexuels pourront être mariés par des pasteurs

L'Eglise protestante norvégienne a pris une décision exceptionnelle dans le monde religieux. (Photo d'illustration) © Flickr/Voyages Lambert L’Eglise protestante norvégienne a pris une décision exceptionnelle dans le monde religieux. (Photo d’illustration)

C’est une décision rarissime dans l’Eglise. En Norvège, le clergé protestant a décidé que les couples de même sexe pouvaient s’unir sous la bénédiction d’un pasteur.

“L’amour entre deux personnes du même sexe doit aussi pouvoir être reconnu dans une arène religieuse”, s’exclame Gard Realf Sandaker-Nilson. Lui même homosexuel, le leader du mouvement libéral “Eglise ouverte”, en Norvège, est enthousiaste. Dans une décision inédite, l’Eglise protestante de l’Etat nordique a décidé, ce lundi après-midi, d’autoriser les unions religieuses pour les couples homosexuels. Alors que seuls quelques pays le permettent à l’heure actuelle.

Au Danemark aussi

Pour la principale Eglise du pays scandinave, c’est une prise de position très emblématique. D’autant que les membres du synode, réunis à Trondheim, ont acté cette décision à une majorité écrasante, 88 voix sur 115 votants. Une nouvelle liturgie devrait bientôt sortir des rotatives, à côté de l’actuelle, et consacrer les unions de couples homosexuels et hétérosexuels.Chaque pasteur conservera le droit de refuser de nouer de telles unions. A ce jour, le mariage religieux pour les couples de même sexe n’existe qu’en Suède et au Danemark, ainsi que dans quelques congrégations dans le monde-anglo saxon. Ses détracteurs, minoritaires en Norvège, estimaient que la Bible établit le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.

Victoire de la mouvance libérale

Cette question secoue l’Eglise scandinave depuis des décennies. En 2014, un synode avait retoqué une pareille proposition. Avec les élections ecclésiastiques de septembre dernier, et la victoire de la mouvance libérale, la donne a changé. Les douze évêques s’étaient rangés derrière cette position un mois plus tard.

A l’image de ses voisins nordiques, la Norvège est en pointe en Europe dans l’extension des droits des personnes homosexuelles. Le mariage civil et l’adoption y sont autorisés depuis 2009.

Bruaysis : la communauté protestante se mobilise pour les migrants

Il y a quelques mois, Yann Piatkowski, pasteur, a été ému par la situation des migrants installés au camp de Norrent-Fontes. Il en a parlé à la communauté. En accord avec les associations déjà présentes sur le terrain, avec quelques familles, il a mis en place un « service douche » pour qu’une fois par semaine, « ces personnes puissent se laver, mais aussi souffler et se sentir accueillies. » Puis récemment déménagé à Vendin, il a appris qu’un autre camp existait à Chocques « ce n’est qu’à 4 km de chez moi, je devais faire quelque chose. » Après une réunion avec le Secours populaire de Vendin, Terre d’errance et Arras solidarité réfugiés, des actions se sont mises en place. L’homme se réjouit du bon accueil réservé à son appel. « À quatre jours d’une rencontre entre pasteurs à Bruay, j’ai envoyé un mail aux paroisses protestantes du bassin minier et leur réponse est allée au-delà de mes espérances. » Malgré des délais courts, les dons ont afflué.

Quant à la vingtaine de membres de la communauté bruaysienne, chacun s’implique plus ou moins. « Vous savez, il y a des trucs simples à faire comme apporter des bouteilles d’eau vides, propres avec bouchon. Ça nous aide déjà beaucoup car une fois remplies, on les amène au camp. Et puis il y a aussi les dons de lessive. » Car oui, des membres de la Fraternité font la lessive pour les migrants.

« Ils vivent dans des conditions indignes »

Le pasteur avait constaté qu’après des kilomètres parcourus et des jours passés dans la boue, les migrants jetaient leurs vêtements à la poubelle. « Nous avons proposé de les laver car c’est quand même plus sympa de retrouver ses propres vêtements. » De fait, à l’issue du culte, plusieurs familles repartent avec des paniers de linge. « Il faut les rendre repassés et séchés le mardi pour qu’on puisse les rapporter à leur propriétaire. » La semaine dernière, c’est pas moins de 50 kg de linge qui ont ainsi été lavés.

Ouverte sur l’extérieur, la communauté espère que d’autres Bruaysiens viendront leur prêter main forte ou leur confier des dons. Une brosse à dents, du dentifrice, des pâtes, des vêtements, beaucoup de choses manquent. Le pasteur qui se rend une fois par semaine sur place témoigne encore : « Ils vivent dans des conditions indignes à quelques kilomètres de chez nous. Nous vivons dans des maisons confortables. »

Les autres associations Impliquées

Le Secours populaire, comité local de Vendin-Oblinghem, 198, rue François-Mitterrand, 62 232 Vendin-les-Béthune, 03 21 57 97 13.

Terre d’errance, 18, rue du Grand-Marais, 62190 Ham-en-Artois, 06 95 28 29 43.

Arras solidarité réfugiés : arrassolidariterefugies@gmail.com. Page Facebook : Arras, Solidarité Réfugiés.

Au Danemark, nombre de requérants renient l’islam

En ce dimanche d’avril, à l’église Apostelkirken à Copenhague, les fidèles assistent à la messe, Bible à la main: des Danois, mais aussi beaucoup d’Iraniens. Hommes et femmes, jeunes pour la plupart et habillés à la mode, ils écoutent grâce à une oreillette l’homélie du pasteur traduite en persan.

Demandeurs d’asile, ils sont de plus en plus nombreux à fréquenter cette église évangélique luthérienne d’Etat pour se convertir au christianisme. Un phénomène également constaté dans d’autres lieux de culte protestants du royaume scandinave.

En effet, selon l’association d’entraide aux réfugiés chrétiens Folkekirkens Asylsamarbejde, au moins 100 Iraniens ont été baptisés depuis la fin de l’année dernière et entre 250 à 300 demandeurs d’asile (Iraniens et Afghans notamment) participent actuellement à des cours de préparation au baptême.

Cet engouement croissant des musulmans pour le christianisme s’explique, peut-être, par le fait que la commission de recours des réfugiés a réexaminé l’année dernière plusieurs cas de refus des services de l’immigration, accordant finalement l’asile à 42 réfugiés convertis qui craignaient d’être persécutés s’ils étaient expulsés vers leurs pays, sur 55.

Ministre préoccupé

Cette poussée de conversions préoccupe le ministre danois du Culte, Bertel Haarder, qui a exhorté les pasteurs à attendre que les demandes d’asile soient examinées pour baptiser ces nouveaux venus.

Visage maquillé, Mashid Hakimi, une Iranienne de 27 ans, est arrivée en septembre dernier au Danemark. «Depuis mon plus jeune âge, j’étais plus attirée par le Christ que par Mahomet. Mon cœur battait pour Jésus. Il me fallait partir pour pratiquer librement ma nouvelle religion.» Elle a ainsi rejoint la Grèce où elle fut baptisée, puis le Danemark où elle «a confirmé» sa foi.

Comme nombre de ses concitoyens, elle attend une réponse à sa demande d’asile. «Le plus dur, dit-elle, c’est de convaincre les services d’immigration qu’on risque notre vie si on nous expulse vers l’Iran.»

«Notre conversion est sincère, même si les autorités en doutent», ajoute Mojgan, 48 ans, «la seule de [sa] famille» à avoir renié sa religion musulmane. Mariée et mère de trois enfants, elle a décidé de quitter Téhéran et de s’enfuir en Occident. «Je ne m’identifiais plus à l’islam où on craint Dieu, alors que dans le christianisme on apprend à l’aimer», confie-elle.

Baptisée, elle attend depuis trois ans une réponse à sa demande d’asile. «Les enquêteurs disent que je mens. Mais je garde la foi», assure-t-elle.

Pour le pasteur Andreas Rasmussen, «la plupart de ceux qui veulent se convertir sont sincères. Ils viennent régulièrement à l’église et participent activement aux cours de préparation du baptême», affirme-t-il.

«Ce processus de plusieurs mois décourage les faux convertis», affirme le pasteur qui met d’emblée en garde les réfugiés: «La conversion ne constitue pas une garantie pour obtenir l’asile.»

Asgar Bayan, 41 ans, opposant politique, a du mal, lui aussi, à convaincre de sa bonne foi. Arrivé au début de 2014 à Copenhague après une fuite de l’Iran où il a connu la prison et la confiscation de ses biens, il a trouvé «paix et sérénité» dans le christianisme. Il jure qu’il n’a pas été baptisé pour accroître ses chances d’obtenir un permis de séjour. «J’ai rencontré Jésus. C’est ma destinée.»

Pressions et agressions

Les réfugiés iraniens convertis ne sont pas seulement confrontés aux suspicions des enquêteurs. Certains d’entre eux subissent également «harcèlements et violences psychiques et physiques de la part des autres musulmans dans les centres de réfugiés», selon les pasteurs d’Apostelkirken.

«J’ai eu écho d’incidents avec des coups de couteau», confie Moj­gan, soulignant l’inquiétude des convertis. Mumtaz, un Afghan de 19 ans, a subi lui aussi ces violences «depuis que je me suis fait baptiser». Il attend une réponse à sa demande d’asile depuis cinq ans. «Un retour en Afghanistan signifierait ma mort», assure-t-il.

(TDG)

(Créé: 10.04.2016, 21h41)

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Mgr Jean-Marie Lovey: “Pour une pastorale des petits pas”

Amoris Laetitia insiste sur la transmission des valeurs dans la famille (Photo: B. Hallet)

L’évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey, réagit pour cath.ch à la publication de l’exhortation apostolique “Amoris Laetitia”. Le délégué de la Conférence des évêques suisses au Synode sur la famille en octobre 2015 y retrouve largement le ton et le contenu des débats romains. “Ce qui est assez neuf et formidable dans cette exhortation est cette absence de jugement, ce discernement patient et cette pastorale des petits pas”, explique-t-il.

Un des accents majeurs de l’exhortation apostolique “Amoris Laetitia” est le discernement face à la diversité des situations de vie. Mais le texte ne précise guère à qui revient la responsabilité de cette tâche.

Mgr Jean-Marie Lovey: L’exhortation ne liste pas les degrés et les niveaux de responsabilité. On parle de ‘pasteurs’. Une note précise néanmoins que les pasteurs sont éclairés par l’Evangile et par le jugement de l’évêque. Nous, évêques, prêtres ou accompagnateurs laïcs, devons vivre en dialogue et avoir la capacité d’accompagner toutes les situations.

Pour mettre en oeuvre ce discernement, il faut pouvoir se reposer sur des critères?

Etablir des critères est nécessaire. Cela sera la tâche des pastorales familiales des divers diocèses et de la Conférence des évêques suisses(CES). Des directives communes permettent de ne pas partir dans tous les sens, même si les situations restent individuelles. Pour que l’exhortation porte son fruit, elle doit être accueillie, discutée, travaillée. Cela fait clairement partie de notre tâche d’évêques.

Le pape, en insistant sur une approche pastorale des situations personnelles, veut favoriser l’intégration. Il entrouvre la porte de l’accès aux sacrements pour les divorcés-remariés.

Pour certains, l’accès à la communion des divorcés remariés serait le sommet de l’intégration. Mais le texte, à mes yeux, nous invite surtout à réfléchir sur ce qui fait que l’on est membre d’un corps, sur ce qu’est l’ecclésialité, sur notre participation et notre responsabilité. Le pape cite quelques éléments comme la catéchèse, la liturgie, mais il y a aussi beaucoup d’autres choses dans la diaconie par exemple. J’ai parfois l’impression que l’on reste bloqué devant la porte fermée de la communion sacramentelle, alors qu’il y a tant d’autres portes pour participer à la vie de l’Eglise. Il ne faut pas se focaliser sur l’eucharistie, la liturgie de la parole est ainsi aussi une forme de participation.

Certains ne manqueront pas d’estimer qu’à force de prêcher l’intégration, on risque de tomber dans le relativisme.

Intégrer ne signifie pas nier la différence. Cela consiste à permettre à chacun d’avoir la place qui est la sienne. Dans le cœur de Dieu, il y a de la place pour tous. L’intégration ce n’est pas dire ‘tout est égal, tout est relatif’. C’est déterminer le charisme que chacun peut mettre au service du corps ecclésial. Ce qui est assez neuf et formidable dans cette exhortation est cette absence de jugement, ce discernement patient et cette pastorale des petits pas.

L’exhortation ne fait aucune nouvelle ouverture envers les personnes homosexuelles. Beaucoup continueront à se sentir mises à l’écart.

A mon sens ne pas reconnaître aux unions homosexuelles le statut de mariage ne signifie pas une exclusion. C’est d’abord et avant tout défendre le mariage chrétien qui se réalise dans l’union exclusive, libre et définitive d’un homme et d’une femme, à l’image de l’union entre le Christ et l’Eglise.

L’exhortation admet que d’autres formes d’unions peuvent aussi dire quelque chose de l’amour humain, mais cela ne correspond pas à l’idéal chrétien. Ceci dit, je pense que nous devons nous efforcer de trouver une place dans le corps ecclésial pour les personnes qui ont des tendances ou une orientation homosexuelle.

La famille c’est aussi et peut-être surtout la génération d’enfants.

L’exhortation livre de longs et beaux passages sur l’éducation des enfants dans la variété des situations et des contextes. Elle insiste sur la transmission des valeurs au sein de la famille, avec les dimensions éthique, religieuse et spirituelle. On pourrait dire que la préparation au mariage commence au berceau. Le pape propose aussi l’éducation sexuelle comme une éducation à la vie et à l’amour. (cath.ch-apic/mp)