De nos jours, annoncer la parole de Dieu est devenu très lucratif pour des hommes et des femmes qui se disent illuminés au sein des communautés africaines de Belgique.
Beaucoup profitent du fanatisme et de l’état d’âme des personnes pour les dépouiller de leurs biens. »Dieu vous bénisse frères et sœurs en Christ. Je sais que vous avez la foi. C’est pourquoi je suis sûr que vous allez offrir une voiture au Pasteur. Amen! »
De nombreux pasteurs des églises dites de «réveil, ou éveillées» mènent la vie à grande vitesse et amassent des fortunes au détriment de leurs adeptes . Ces églises sont « des véritables machines à faire du fric.
Ces dernières années, la multiplication des églises, des pasteurs, nous a amené à chercher à voir plus clair. C’est ainsi que nous sommes allé à la rencontre de plusieurs, fidèles, pasteurs, et des critiques. ‘’Armée du salut’’, ‘’Assemblée du christ’’, « Jesus t’aime, Living World Fellowship et autres, voilà le type de noms qui distinguent les églises de réveil des églises ordinaires. Mais ce n’est pas tout. On constate également que ces églises sont extraordinaires de par l’extravagance vestimentaire des dirigeants.
Les pasteurs et autres dirigeants d’église mettent un accent particulier sur l’aspect marketing de l’évangélisation. Ils se procurent de vêtement très chers, se font des coiffures extravagantes, certains vont jusqu’à se décaper la peau pour, selon eux, paraître plus beau. Certains prennent des cours particuliers pour savoir captiver l’attention de l’auditoire. Bref, on dirait qu’ils font tout pour séduire et attirer davantage les ‘’clients’’.
Dans le même ordre d’idées, ces églises ont en commun le style de prédications : presque toutes essayent de prédire l’avenir des fidèles, essayent de les faire rêver ou de garder l’espoir d’un avenir meilleur. Il n’est pas rare d’entendre << à partir d’aujourd’hui, ta vie va changer, tu ne manqueras plus de rien>>, <<démon sort de ce corps >>…
En outre, l’insistance avec laquelle les dirigeants réclament les différents types de cotisations est notoire et soulève des soupçons.
Comment se recrutent les nouveaux fidèles ?
Le néophyte est souvent amené par un parent ou un ami prosélyte afin d’assister à une réunion de prière ou à un office religieux. Dans la plupart de ces Eglises, les fidèles prennent place dans un temple, souvent de fortune, où ils sont mis en «condition» pendant des heures grâce à la création d’une atmosphère envoûtante faite de chants et de psalmodies avant que n’intervienne le prêche du pasteur. Cette prédication est en général une dénonciation véhémente du «monde», c’est-à-dire des us et coutumes de la société et de tout ce qui est en dehors de la vie en Christ, une notion suffisamment floue pour que chacun y mette ses désirs et ses fantasmes. La prestation du pasteur est suivie de prières et de chants qui clôturent le rite, non sans qu’on ne demande aux nouveaux venus de se présenter.
Le mécanisme de captation de l’argent.
Quand les nouveaux venus consentent à revenir, ils sont placés au centre d’un tourbillon de réunions de prière, réunions d’étude biblique, tables-rondes et séminaires qui contribuent à les couper du monde et de ses proches. A ce niveau, le nouveau venu contribue déjà aux affaires de la maison en procédant à des offrandes par le dépôt de quelques petits billets (les jetons y étant proscrits) dans l’escarcelle de l’Eglise.
Après son adhésion totale, le croyant «né de nouveau», tout en continuant de faire des offrandes, est invité à pratiquer la dîme, c’est-à-dire à contribuer de manière plus effective aux projets de l’église en donnant des sommes d’argent proportionnelles à ses revenus ou à sa fortune, soit le 1/10eme de ses revenus pourtant bien maigres pour beaucoup d’entre eux
Selon certains critiques qui ont voulu garder l’anonymat, Dans le Nouveau Testament, elle reste un modèle de générosité, libre au croyant, sans obligation. Il n’y a donc pas, selon ces derniers, raison de harceler les croyants pour ces cotisations, d’autant plus que, la classe sociale la plus représentée dans ces églises est la classe des pauvres : ceux-ci sont pour la plupart des sans-papiers, des misérables, des gens qui ont tout perdu et sont à la recherche effrénée d’un ultime espoir.Mais parfois, ils en sortent plus démunis, achevés parce que dépouillés du peu d’argent qu’il leurs restait, contre un regain d’espoir d’avoir une bénédiction et un exhaussement de leurs prières.
Cependant, on ne peut pas retenir que du négatif de ces églises. Les fidèles de ces églises sont certes déçus la plupart du temps, mais une chose est sure, ils disparaissent des statistiques de la police.