Pape François : « Ce n’est pas au pasteur de dicter au laïc ce qu’il doit faire ou dire »

La lettre du pape François, adressée au cardinal Marc Ouellet, président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, est datée du 19 mars mais a été diffusée par le Vatican le 26 avril dernier. Elle fait suite à une rencontre du Saint-Père avec les membres de ladite commission, réunie en assemblée plénière sur le thème « l’engagement indispensable des laïcs dans la vie publique ». Il leur parle de la « tentation » du cléricalisme qui « non seulement annule la personnalité des chrétiens, mais a tendance à diminuer et dévaloriser la grâce baptismale, mise par l’Esprit Saint dans le cœur de notre peuple ».

« Ce n’est pas au pasteur de dicter aux laïcs ce qu’ils doivent dire ou faire dans les divers domaines de la vie publique. « Ils le savent bien et mieux que nous », affirme le Pape dans sa lettre qui redéfinit le rôle et la mission du fidèle laïc dans un monde « plein de contradictions ». À ses côtés, le pasteur, appelé à « encourager, accompagner et stimuler » le fidèle en promouvant dans son cœur « la charité et la fraternité, le désir du bien, de vérité et de justice », sans jamais perdre de vue que « le pasteur est pasteur de tout un peuple, et ce peuple il doit le servir de l’intérieur ».

Les laïcs protagonistes de l’Église et du monde

L’Église n’est pas « une élite de prêtres, de consacrés et d’évêques », mais forme, avec les fidèles laïcs, « tous ensemble », le peuple de Dieu. Oublier cela, met en garde le Pape, entraîne « des risques » notamment celui de « déformer – tant au niveau de notre expérience personnelle que communautaire – le ministère que l’Église nous a confié ». De rappeler, par la même occasion, que personne n’a été baptisé prêtre ou évêque : « Nous sommes tous entrés dans l’Église en tant que laïcs. Le premier sacrement, qui a scellé à jamais notre identité et dont nous devrions être fiers à jamais, est le baptême. (…) Nous avons tous été baptisés laïcs », rappelle-t-il.

Les fidèles laïcs sont « les protagonistes de l’Église et du monde ». En tant que pasteurs, poursuit le Pape, « nous sommes appelés à les servir et non à être servis par eux », qui signifie « nous engager en leur ouvrant les portes, en travaillant avec eux, en partageant leur rêves, en réfléchissant et priant avec eux » ; et « jeter sur la ville et tous leurs lieux de vie un regard contemplatif, un regard de foi, pour y découvrir Dieu qui habite dans leurs maisons, dans leurs rues, sur leurs places ».

Non à l’uniformisation

Non à toute « uniformisation du laïcat », en le traitant comme un simple « mandataire ». Cet autre élément est pour le Pape « le résultat d’une manière incorrecte de vivre l’ecclésiologie proposée par Vatican II ». Car il limite toutes les initiatives et tous les efforts, et « toutes les audaces qui sont nécessaires pour faire arriver la bonne nouvelle de l’Évangile jusque dans les secteurs de la vie sociale et politique ». Loin de donner de l’impulsion aux différentes contributions et propositions, cette attitude, estime-t-il, « éteint peu à peu le feu prophétique dont L’Église entière est appelée à témoigner » , oubliant que  « la visibilité et la sacramentalité de L’Église appartiennent à tout le peuple de Dieu (cf. Lumen gentium, nn. 9-14), et non à une seule poignée d’élus et de personnes éclairées ».

Il n’y a pas les fidèles laïcs tout court et les laïcs engagés. Dans sa lettre, le Pape regrette la tendance assez répandue en Amérique latine, de croire que « le laïc engagé est celui qui travaille dans les œuvres de l’Église et/ou dans les affaires paroissiales ou diocésaines, sans trop réfléchir à comment un baptisé a besoin d’être accompagné dans sa vie civile et quotidienne ; comment, dans ses activités quotidiennes, avec les responsabilités qu’il a, il doit s’engager en bon chrétien dans la vie publique ». Sans nous en rendre compte, relève-t-il, nous avons créé cette élite, oubliant ou négligeant « le croyant qui, tant de fois, brûle son espérance dans sa lutte quotidienne pour vivre sa foi » .

Pour de nouvelles formes d’organisation et célébration de la foi

Le laïc, par sa nature même et son statut, parce que plongé dans le cœur de la vie sociale, publique et politique, parce que participant à des formes culturelles en constante évolution, a besoin de nouvelles formes d’organisations et de célébration pour entretenir sa foi. Face aux rythmes de la société actuelle, les pasteurs sont donc invités à « imaginer des espaces de prière et de communion avec des caractéristiques innovantes, plus attrayantes, et significatives pour les populations urbaines ».

Et enfin, le Pape trouve « illogique, voire impensable » que les pasteurs puissent croire « avoir le monopole sur les solutions à apporter aux multiples défis que nous réserve la vie contemporaine ». Il leur suggère plutôt de se ranger aux côtés des fidèles, de prendre parti pour eux « en les accompagnant dans leurs recherches et stimulant cette imagination capable de répondre aux problèmes actuels, et en discernant avec eux et jamais pour eux ou sans eux ».

L’ACCES A LA TERRE, UN FREIN A L’INVESTISSEMENT AGRICOLE

Développer l’agriculture sénégalaise, sensée porter la croissance économique sans au préalable avoir réglé la question du foncier et la maîtrise de l’eau, s’avère impossible. Agriculteurs, exploitants familiers, pasteurs, éleveurs, banquiers, financiers tous ont constaté pour le déplorer que la question foncière constitue un véritable obstacle pour le financement de l’agriculture sénégalaise. C’est la conclusion tirée hier mardi 3 mai 2016 de la rencontre de Dakar de deux jours portant : ‘’Accroître les investissements du secteur privé dans l’agriculture au Sénégal à travers la Plateforme de facilitation des investissements’’. 

Cette question, bien que le président de la République Macky Sall ait pris l’initiative d’y apporter des solutions, en mettant en place une commission nationale devant réfléchir sur la nouvelle charte du domaine foncier, objet de beaucoup de litiges des années déjà, laisse sceptique les acteurs de l’agriculture. Ainsi, pour les acteurs (agriculteurs, éleveurs, pasteurs, banquiers, et financiers) développer l’agriculture tel que aspirer dans ce pays ne sera pas chose facile parce qu’il y a absence réelle d’investissements structurants, faute de politiques structurantes mise en place par l’Etat.

 Lesquelles politiques doivent dégager un cadre harmonieux, réglementé, viable et propice à une agriculture durable à même de tirer la croissance économique. Cela est d’autant plus important dira Mor Talla Kane, secrétaire exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes): «qu’il n’existe aucun pays au monde qui a su se développer sans son agriculture. Et qui, au préalable n’a pas réglé la question foncière». 

Par conséquent, poursuit-il: «Il nous faut de manière pragmatique régenter notre foncier de façon à ce que les bonnes terres soient données, rétribuées aux agriculteurs à faibles revenues pour leur permettre de se développer et les terres moins fertiles aux grands investisseurs». Se voulant convainquant, il rappelle ceci: «Léopold Sédar Senghor, en son temps, avait donné des terres à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) dont elle seule pouvait exploiter. Aujourd’hui, il faut faire la même chose avec ceux qui ont les moyens», a-t-il soutenu. Il a, en outre fustigé le manque de patriotisme des gros agriculteurs qui s’accaparent des intrants qu’ils revendent alors que c’est destiné aux petits exploitants. 

Mais aussi aux institutions financières comme Fonsis, Cncr, Cncas, Cms, et Oikocrédit qui, après avoir dénoncé le manque de sérieux de certains clients, trouvent le moyen de s’adosser à l’Etat pour «l’épongement» de leur dette. Ce, après avoir usé du temps de la justice qui peut durer des années. «Tout ceci concourt à anéantir les efforts de financement», regrettent les créanciers. 

Selon eux: «C’est le cadre qui n’est pas approprié pour financer l’agriculture parce que la question environnementale intrinsèquement liée à la terre est capitale et ne saurait être occultée dans le processus de financement agricole». 

Ces financiers estiment que «c’est très risquer de donner de l’argent à un agriculteur qui n’est propriétaire terrien. Et qui, du jour au lendemain peut être amené à rétrocéder les terres alors qu’il a reçu des fonds pour investir. D’où l’importance et l’urgence de régler la question foncière», ont-ils conclu.

Un pasteur attaque l’Eglise réformée pour licenciement abusif

Le Synode de l’EERV tient au moins deux séances ordinaires par année, ainsi que des séances extraordinaires chaque fois que les dossiers l’exigent (Photo: eerv.ch)

Le pasteur Daniel Nagy attaque aux Prud’hommes son ancien employeur, l’Eglise réformée du canton de Vaud. Selon lui, son licenciement en 2015 était abusif.

Le licenciement de ce ministre de 37 ans, en poste durant six ans dans le Chablais avant de recevoir son congé, avait fait polémique l’an dernier, rapporte le quotidien 24 Heures. Le plaignant réclame un dédommagement supérieur à 20’000 francs, nettement plus que ce qu’offre l’EERV. Mais pour lui l’essentiel est ailleurs: «La sanction qui m’a frappé était brutale alors que j’attendais un peu de bienveillance. J’aimerais surtout que le Conseil synodal (ndlr: l’Exécutif de l’EERV) admette ses torts», expliquait Daniel Nagy avant la séance.

Commission de traitement des litiges

L’affaire, qui n’est pas unique, a suscité suffisamment de mécontentement pour que le synode décide de modifier ses règles internes pour la gestion du personnel. Le conflit concerne en fait le droit de l’EERV de déplacer un pasteur et celui de le licencier.

En fin de compte une commission de traitement des litiges sera actionnée dans les situations où les autorités ecclésiales envisagent de licencier un ministre. Deux jours et demi de débats auront été nécessaires au Synode de l’EERV, qui siégeait le 29 avril à Lausanne, pour mener la première lecture des modifications des règlements.

Les débats ont été nourris entre les défenseurs d’un Conseil synodal (exécutif) fort dans son rôle d’employeur et les partisans de la mise en place de garde-fous au nom de l’autonomie des paroisses et de la protection des pasteurs et diacres. Le projet élargit les compétences de la Commission de discipline aux questions de conflits entre l’Eglise et ses employés. Elle est ainsi renommée Commission de traitement des litiges. Elle doit obligatoirement être consultée lorsque l’Office des ressources humaines et le Conseil synodal envisagent un licenciement, sauf pour les cas de fautes graves. Quatre licenciements de pasteurs, en 2015, avaient provoqué de vives polémiques autour des compétences du Conseil synodal et de son Office des ressources humaines. (cath.ch-apic/24H/protestinfo/mp)

© Centre catholique des médias Cath-Info, 03.05.2016

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«J’aimerais que le Conseil synodal admette ses torts»

Statuer sur des conflits de travail, c’est le pain quotidien d’un Tribunal de prud’hommes. Sauf que l’employeur assigné depuis hier devant la juridiction de Lausanne est plutôt inhabituel: l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Daniel Nagy, pasteur viré par l’institution en 2015, estime que son licenciement était abusif. L’histoire de ce ministre de 37 ans, en poste durant six ans dans le Chablais avant de recevoir son congé, avait fait polémique l’an dernier. A tel point que le synode a décidé samedi de modifier ses règles internes pour la gestion du personnel (lire ci-dessous).

L’heure n’est plus au dialogue entre le pasteur et son ancien employeur. Le vice-président des Prud’hommes, François Gilliard, a bien tenté hier soir d’inviter les deux parties à un ultime arrangement. En vain. Le plaignant réclame un dédommagement supérieur à 20 000 francs, nettement plus que ce qu’offre l’EERV. Mais l’essentiel est ailleurs: «La sanction qui m’a frappé était brutale alors que j’attendais un peu de bienveillance. J’aimerais surtout que le Conseil synodal (ndlr: l’Exécutif de l’EERV) admette ses torts», expliquait Daniel Nagy avant la séance. L’avocat de l’EERV, Olivier Subilia, rétorque: «Il me paraît dommageable d’envisager que l’EERV aurait mal géré ce dossier.»

Le bras de fer devant la justice civile débute alors, avec l’audition de quatre témoins, tous convoqués par Christophe Tafelmacher, avocat du pasteur. Un paroissien de Gryon dit «son admiration pour ce ministre créatif qui savait rajeunir les cultes. Je considère que c’est une honte de l’avoir renvoyé.» Une autre paroissienne, qui louange également le travail de l’ancien pasteur, avoue son incompréhension face aux décisions du Conseil synodal. Certes, la paroisse des Avançons (Gryon et Bex) était en proie à des tensions depuis 2011: «A mon avis, cela concernait le conseil paroissial et pas du tout les ministres. Le pasteur Nagy a été victime d’une injustice.»

Suspendu avant Noël

Une autre paroissienne de Gryon estime que «le président de paroisse d’alors n’avait pas la compétence pour gérer deux ministres», soit Daniel Nagy à Gryon et la pasteure de Bex. Daniel Nagy avait été suspendu de ses fonctions pendant deux semaines, juste avant Noël 2013. «Pour des raisons incompréhensibles, dit-elle, c’était une mesure choquante qui tombait de nulle part.» Daniel Nagy avait demandé à baisser son temps de travail: «Le responsable des ressources humaines de l’EERV lui a demandé dans une lettre de se reposer la question de sa vocation, vous vous rendez compte?» En 2014, le Conseil synodal décidera de déplacer ailleurs les ministres en poste à Gryon et à Bex. Selon l’EERV, Daniel Nagy refusera les postes proposés. Une version que l’intéressé conteste. Le licenciement qui surviendra ensuite «m’a attristé, je me suis dit qu’on était en train de perdre un des meilleurs jeunes éléments de cette Eglise», explique Jacques-André Haury, qui avait fait partie de la commission de consécration du pasteur.

Trois procès attendus

Le procès se poursuivra le 26 mai, avec d’éventuels autres témoins et les plaidoiries des avocats. Il n’est sans doute pas le dernier auquel l’EERV devra faire face: les trois autres pasteurs licenciés récemment par l’institution devraient aller devant la justice. Daniel Nagy, lui, a retrouvé du travail à Fribourg, où il travaille en tant qu’aumônier de l’Hôpital cantonal. (24 heures)

(Créé: 02.05.2016, 22h23)

Projet régional d’appui au pastoralisme au sahel : Le PRAPS-Mali permettra d’augmenter les …

Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel-Mali (PRAPS-Mali) a procédé le jeudi 28 avril 2016 dans la salle Balla Moussa Cissé, au lancement de ses activités. La cérémonie de lancement placée sous la présidence de M. Nango Dembélé, ministre de l’Elevage et de la Pêche a eu lieu en présence de M. Abdoul Wahab Diarra, le coordinateur national du PRAPS-Mali, Dr Maty Ba Diao coordinatrice Régionale du PRAPS-CILSS, M. Zé Coulibaly, représentant de la Banque mondiale ainsi que de plusieurs autres personnalités.

L’objectif  du projet est d’améliorer l’accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs des zones transfrontalières le long des axes de transhumance dans les six pays Sahéliens. Il vise aussi à améliorer la capacité de ces pays à répondre à temps et de façon efficace  aux crises pastorales et à faire face aux situations d’urgence.

Le PRAPS concerne les six du pays du sahel, à savoir : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Le projet va contribuer à atteindre des objectifs de la ‘’Déclaration de Nouakchott sur le pastoralisme, sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et d’accroitre le produit brut des activités d’élevages d’au moins de 30% dans les pays concernés pour les 5 à 10 ans à venir.

Le PRAPS-Mali  concernera plus de 440 000 bénéficiaires directs dont 132 000 femmes et jeunes. Il intervient dans huit régions, 31 cercles et 220 communes, regroupés dans 3 antennes régionales de zones agro-écologiques. Le projet dure 6 ans de 2015 à 2021. Le montant total du budget prévu pour l’exercice 2016 s’élève à 2 213 472 000 f cfa dont 2 063 472 000 f cfa financés sur les ressources IDA et 150 000 000f cfa sur le budget national.

Dans son intervention, Dr. Maty Ba Diao, expliquera que cet événement est l’aboutissement d’un long processus engagé par les Etats membres et le CILSS depuis octobre 2013. Elle a rappelé que le PRAPS découle du forum de haut niveau sur le pastoralisme au sahel tenu à Nouakchott le 29 octobre 2013 sous l’égide du gouvernement islamique de la Mauritanie, de la Banque Mondiale et des organisations d’intégrations régionales, telles que le CILSS, la CEDEAO et l’UEMOA. Cette rencontre, dit-t-elle, avait souligné la nécessité d’adopter une approche sous régionale pour relever le défi du pastoralisme et réussir le pastoralisme comme un système de production, un mode de vie et une source de richesse pour les emplois de ses populations.

Dans sa prise de parole, M. Zé Coulibaly, dira que selon les analystes, le pastoralisme joue un rôle économique vital au Mali. Il est aussi vecteur de paix, de stabilité et de sécurité alimentaire. Toutefois, souligne-t-il, il est menacé par des multiples défis parmi lesquels l’essor rapide de la population, la multiplication des conflits, et l’épizootie. Face à la croissance de la demande en produit de l’élevage, il est opportun de consentir des investissements importants en faveur du pastoralisme pour qu’il se traduise par des retombées économiques nouvelles profitant à l’ensemble des communautés qui vivent au Mali.

Quant au ministre Nango Dembélé, il dira que l’élevage joue un rôle socioéconomique très important au Mali. En effet, il contribue à près de 19%  du PIB, ce qui constitue 80% des revenus pour les pasteurs, 18% pour les agro-pasteurs et est la principale source de revenus pour près de 30% de la population malienne. L’élevage occupe la 3ème place après l’or et le coton en termes de produits d’exportation. Le Mali est le 1er  pays d’élevage dans la zone UEMOA et le 2ème après le Nigeria dans l’espace CEDEAO par l’importance des effectifs des différentes espèces de son cheptel. Cet effectif est estimé à 15 millions de bovins, 32 millions d’ovins et de caprins et près de 37 millions de volailles. A cela, le ministre Dembélé a ajouté que l’élevage pastoral fournit 70% de la production du lait, 60% de viandes bovine et 40% de viandes de petits ruminants. Pour terminer, il a invité tous les partenaires nationaux et internationaux à une entière collaboration pour l’atteinte des objectifs du PRAPS-Mali.

Mamadou  DOLO

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Eglise de réveil dans la communauté africaine de belgique: entre foi et business

De nos jours, annoncer la parole de Dieu est devenu très lucratif pour des hommes et des femmes qui se disent illuminés au sein des communautés africaines de Belgique.

Beaucoup profitent du fanatisme et de l’état d’âme des personnes pour les dépouiller de leurs biens. »Dieu vous bénisse frères et sœurs en Christ. Je sais que vous avez la foi. C’est pourquoi je suis sûr que vous allez offrir une voiture au Pasteur. Amen! »

De nombreux pasteurs des églises dites de «réveil, ou éveillées» mènent la vie à grande vitesse et  amassent des fortunes au détriment de leurs adeptes . Ces églises sont « des véritables machines à faire du fric.

Ces dernières années, la multiplication des églises, des pasteurs, nous a amené à chercher à voir plus clair. C’est ainsi que nous sommes allé à la rencontre de plusieurs, fidèles, pasteurs, et des critiques. ‘’Armée du salut’’, ‘’Assemblée du christ’’, « Jesus t’aime, Living World Fellowship et autres, voilà le type de noms qui distinguent les églises de réveil des églises ordinaires. Mais ce n’est pas tout. On constate également que ces églises sont extraordinaires de par l’extravagance vestimentaire des dirigeants.

Les pasteurs et autres dirigeants d’église mettent un accent particulier sur l’aspect marketing de l’évangélisation. Ils se procurent de vêtement très chers, se font des coiffures extravagantes, certains vont jusqu’à se décaper la peau pour, selon eux, paraître plus beau. Certains prennent des cours particuliers pour savoir captiver l’attention de l’auditoire. Bref, on dirait qu’ils font tout pour séduire et attirer davantage les ‘’clients’’.

Dans le même ordre d’idées, ces églises ont en commun le style de prédications : presque toutes essayent de prédire l’avenir des fidèles, essayent de les faire rêver ou de garder l’espoir d’un avenir meilleur. Il n’est pas rare d’entendre << à partir d’aujourd’hui, ta vie va changer, tu ne manqueras plus de rien>>, <<démon sort de ce corps >>…

En outre, l’insistance avec laquelle les dirigeants réclament les différents types de cotisations est notoire et soulève des soupçons.

Comment se recrutent les nouveaux fidèles ?

Le néophyte est souvent amené par un parent ou un ami prosélyte afin d’assister à une réunion de prière ou à un office religieux. Dans la plupart de ces Eglises, les fidèles prennent place dans un temple, souvent de fortune, où ils sont mis en «condition» pendant des heures grâce à la création d’une atmosphère envoûtante faite de chants et de psalmodies avant que n’intervienne le prêche du pasteur. Cette prédication est en général une dénonciation véhémente du «monde», c’est-à-dire des us et coutumes de la société et de tout ce qui est en dehors de la vie en Christ, une notion suffisamment floue pour que chacun y mette ses désirs et ses fantasmes. La prestation du pasteur est suivie de prières et de chants qui clôturent le rite, non sans qu’on ne demande aux nouveaux venus de se présenter.

Le mécanisme de captation de l’argent.

Quand les nouveaux venus consentent à revenir, ils sont placés au centre d’un tourbillon de réunions de prière, réunions d’étude biblique, tables-rondes et séminaires qui contribuent à les couper du monde et de ses proches. A ce niveau, le nouveau venu contribue déjà aux affaires de la maison en procédant à des offrandes par le dépôt de quelques petits billets (les jetons y étant proscrits) dans l’escarcelle de l’Eglise.

Après son adhésion totale, le croyant «né de nouveau», tout en continuant de faire des offrandes, est invité à pratiquer la dîme, c’est-à-dire à contribuer de manière plus effective aux projets de l’église en donnant des sommes d’argent proportionnelles à ses revenus ou à sa fortune, soit le 1/10eme de ses revenus pourtant bien maigres pour beaucoup d’entre eux

Selon certains critiques qui ont voulu garder l’anonymat, Dans le Nouveau Testament, elle reste un modèle de générosité, libre au croyant, sans obligation. Il n’y a donc pas, selon ces derniers, raison de harceler les croyants pour ces cotisations, d’autant plus que, la classe sociale la plus représentée dans ces églises est la classe des pauvres : ceux-ci sont pour la plupart des sans-papiers, des misérables, des gens qui ont tout perdu et sont à la recherche effrénée d’un ultime espoir.Mais parfois, ils en sortent plus démunis, achevés parce que dépouillés du peu d’argent qu’il leurs restait, contre un regain d’espoir d’avoir une bénédiction et un exhaussement de leurs prières.

Cependant, on ne peut pas retenir que du négatif de ces églises. Les fidèles de ces églises sont certes déçus la plupart du temps, mais une chose est sure, ils disparaissent des statistiques de la police.