La mobilisation continue pour entourer le pasteur protestant Daniel Fatzer, qui a entamé le 16 juin une grève de la fin dans l’église de Saint-Laurent, à Lausanne. Un comité a ainsi été constitué selon le mot d’ordre «Touche pas à mon église, touche pas à mon pasteur», rapporte le quotidien 24 Heures.
Licenciement immédiat
Tout a commencé lors d’un culte radiodiffusé sur Espace 2, le 12 juin. Daniel Fatzer a cité une prière, puis a expliqué que l’auteur de ces lignes subissait des injustices ecclésiales graves, puisqu’il venait d’être licencié par l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Au cours du même culte, Daniel Fatzer a critiqué un ancien membre des autorités de l’EERV. Peu après, le pasteur a été licencié pour faute grave. Par sa grève de la faim, le pasteur veut dénoncer les nombreux licenciements qui ont touché les pasteurs de l’ERRV.
Révolte contre le fonctionnement de l’EERV
Il a expliqué à la RTS, le 16 juin au soir: «Si j’étais le premier, je n’aurais peut-être pas manifesté comme je le fais, mais je suis en l’occurrence le cinquième ou le sixième qui va ouvrir probablement un septième procès. Je pense qu’en deux ans, sept procès qui se mettent en route contre l’employeur Eglise, ça pose un vrai problème.»
L’affaire fait évidemment jaser. Le 18 juin, sur le marché jouxtant l’église Saint-Laurent, les passants étaient interpellés par cette grève de la fin peu commune en plein coeur de Lausanne. Un fidèle de l’EERV clamait par exemple à qui voulait l’entendre que l’Eglise réformée fonctionnait désormais comme une entreprise et que tous les chrétiens de bonne volonté devaient témoigner leur solidarité à Daniel Fatzer.
L’EERV regrette ces événements
Lors du synode de l’EERV, les 17 et 18 juin à Vaulion, la question a bien sûr été abordée. Les délégués ont notamment regretté la mauvaise image que cette affaire faisait peser sur leur Eglise. Ils ont rappelé aussi que les divergences duraient depuis un moment avec Daniel Fatzer, qui avait déjà reçu plusieurs avertissements et qui n’avait pas tenu compte de ce qui avait été convenu avant sa prise de parole à la radio.