Plusieurs organisations protestantes de France, regroupées au sein du collectif “Exilés: l’accueil d’abord !”, ont lancé vendredi un appel à accueillir les exilés dans de meilleures conditions en France, notamment dans des familles volontaires. Ce collectif est composé de l’Eglise protestante unie de France, de l’ONG la Cimade, de la Fédération protestante de France et de la Fédération de l’entraide protestante, ainsi que de l’Union bouddhiste de France et de l’association Coexister.
“C’est aux religieux de prendre leur part de responsabilité, à la foi d’interpeller, de dénoncer à des moments, mais aussi d’accompagner” explique ce samedi sur France Info Daniel Cassou, pasteur, et chargé de communication pour l’Eglise protestante unie de France.
“Il ne faut pas attendre que la Méditerranée devienne le plus grand cimetière du monde pour réagir (…). Nous voulons interpeller les autorités publiques par une démarche citoyenne, républicaine, autour de la Fête nationale du 14 juillet, qui va rassembler tous les Français autour de la devise nationale ‘Liberté égalité fraternité’.”
Les initiateurs du mouvement reprochent aux autorités de compliquer l’accueil des migrants : “Malheureusement, il y a plus de familles qui sont prêtes à accueillir que de réfugiés qui ont l’autorisation d’être accueillies.
Les arguments des autorités sont des arguments techniques, politiques, pour que les réfugiés restent dans des camps, soit en Syrie, soit aux Portes de l’Europe, mais la question reste bien plus large, nous avons des réfugiés en France que nous devons accueillir de manière bien plus humaine. Je crois qu’il faut que nous prenions conscience que l’accueil de ces réfugiés est un problème humain qui va durer, ça n’est pas un épiphénomène, donc nous devons avoir un autre regard sur les exilés” ajoute Daniel Cassou.
Les organisateurs de la campagne appellent les pasteurs à afficher la bannière “Exilés : l’accueil d’abord” au fronton des temples. Ils vont également envoyer des lettres aux députés, et lancer des appels via les réseaux sociaux.