Qu’aucun des directeurs et pasteurs ne soient démis de leurs fonctions
JUSTICE. Mardi dernier le 19 juillet , l’Association des Églises Baptistes Évangéliques au Québec (AEBEQ) et le pasteur Gabriel Cotnoir ont fait une reconnaissance publique et des excuses aux présumées victimes de l’école La Bonne Semence de Victoriaville.
Maintenant que ces reconnaissances ont eu lieu, des victimes autant de Victoriaville que de Québec peinent à comprendre que l’AEBEQ et des églises de leur réseau gardent en poste et en fonction des gens ayant eu une part de responsabilité en lien avec les abus physiques d’enfants et l’omerta entourant cela. «Ils refont constamment le même scénario. En 1985, ils disaient ça de Claude Guillot, qu’il était repentant d’avoir frappé des enfants et ils l’ont mis en poste comme pasteur. Aujourd’hui, même si nous saluons son honnêteté et sa compassion, nous ne comprenons pas pourquoi Gabriel Cotnoir est toujours en poste comme pasteur. Tout comme les pasteurs Benoit Rancourt et François Nolet qui ont été pasteurs en formation et impliqués à l’Église Baptiste Évangélique de Victoriaville à l’époque où les châtiments corporels étaient autorisés et connus de l’ensemble de l’église.»
Les victimes sont en colère également de constater que tout s’est poursuivi à Québec et ce même si certains l’ont dénoncé aux autorités de l’AEBEQ. Nous ne comprenons pas que Terry Cuthbert, Michel Habib, et Gilles Lapierre n’aient pas été démis de leur fonction en décembre 2015 lorsque leur négligence dans cette histoire a été soulevée dans les médias.» Il aura fallu attendre la sortie dans les médias de l’église Chauveau en janvier 2016, qui demandait la suspension de ces personnes, pour que le conseil d’administration de l’AEBEQ commence à s’interroger sur le sujet.
L’impartialité et l’intégrité de ce conseil semblent compromises par le fait que trois des membres du conseil de l’AEBEQ aient un lien de parenté direct avec Gabriel Cotnoir, Gilles Lapierre et Terry Cuthbert. «Il reste et demeure que Terry Cuthbert, Michel Habib et Gilles Lapierre ont établi le pasteur Guillot dans ses fonctions et ils l’ont supporté financièrement et moralement de 1989 à 2003 alors qu’il y avait des allégations sérieuses d’abus.»