CAMEROUN :: Ebolowa : Le temple Epc d’Elat scellé :: CAMEROON Deux factions dissidentes du consistoire Ntem s’affrontent.
#ConsistoireNtem Il n’y aura pas culte au mythique temple Epc (église presbytérienne camerounaise) d’Elat ce dimanche, 14 août 2016. Hier, jeudi, 11 août 2016, le temple a été scellé par Marcel Victor Mendel Nguangué, préfet du département de la Mvila. En dehors du temple, les bureaux du synode et du consistoire ont également été scellés. D’après le docteur Mbita, modérateur des paroisses, Olem Hermon et Ngaoundéré Philadelphie, du called meeting, une faction du consistoire Ntem, « le préfet du département de la Mvila n’a fait qu’exécuter une décision de justice, notamment l’arrêt de la cour d’appel du Sud du 22 juillet 2016 portant cas Didier Zé Angon qui traîne toute l’Epc en justice.
Requête déclarée non fondée et condamné aux dépens ». Le docteur Mbita rappelle que le pasteur Didier Zé Angon, modérateur de la paroisse d’Elat, « a porté plainte parce qu’il refuse l’application des décisions de la 59è assemblée générale sur le syndement du consistoire Ntem et la nouvelle affectation des pasteurs ».
Hier matin, jeudi, 11 août 2016, « le bureau de l’assemblée générale est arrivée, accompagné d’un huissier de justice pour prendre possession du temple. Le pasteur Didier Zé Angon a fermé l’église et a emporté les clefs. D’où les scellés », témoigne le docteur Mbita qui se réjouit par ailleurs, « qu’aujourd’hui, le bureau de l’assemblée générale conduit par son modérateur, le révérend pasteur Jean-Jacques Bioh a appliqué la décision de la 59è assemblée générale de l’Epc, syndant le consistoire Ntem en trois consistoires à savoir : Ntem, Endam et Mvangan Jérusalem ».
Discorde
Pour sa part, le révérend Didier Zé Angon, modérateur de la paroisse d’Elat se dit « surpris par la décision du préfet, parce qu’il n’y’a eu aucune altercation, aucun mouvement d’humeur, aucun affrontement ». Le modérateur de la paroisse d’Elat s’étonne par ailleurs, « comment les gens demandent la paroisse d’Elat et demandent en même temps sa fermeture ? ».
Deux camps s’affrontent donc pour le contrôle du « consistoire Ntem ».A l’origine, un problème d’interprétation des textes de l’église. Samedi, 30 janvier 2016 à Sangmélima, s’est tenu le premier conseil général du synode Municam, instance de décision supérieure au consistoire. Parallèlement à la tenue de ces travaux, se tenait le même jour, le « called meeting Ntem » d’une faction du consistoire Ntem à la paroisse d’Emmaüs, sur convocation de son modérateur Daniel Ndongo.
A l’issue des travaux du called meeting, des décisions sont prises, notamment celles portant affectations des pasteurs dans les paroisses. De l’autre côté, l’instance supérieur qu’est le synode, désapprouve l’attitude dissidente du consistoire Ntem en ces termes, « le conseil général du synode désavoue tous les travaux de ce called meeting, les déclare nuls et sans effet sur les affectations et le scindement du consistoire Ntem. Actes qui sont de nature à créer le désordre dans l’église et dans la société ».
Un message qui a visiblement du mal à passer chez la faction dissidente du consistoire, puisque 24 heures plus tard, c’est-à-dire dimanche, 31 janvier 2016, elle a poursuivi le bras de fer avec la hiérarchie de l’église qu’est le synode en faisant irruption dans les temples pour installer ses pasteurs. Autre point de discorde, le principe de scindement du consistoire Ntem conformément à la configuration d’avant 1967.