J. Goeury, La muse du consistoire. Une histoire des pasteurs poètes des origines de la Réforme …

Référence bibliographique : Julien Goeury, La muse du consistoire.  Une histoire des pasteurs poètes des origines de la Réforme jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes, Droz, collection “Cahiers d’Humanisme et Renaissancen° 133”, 2016. EAN13 : 9782600019606.

Julien Goeury

La muse du consistoire.  Une histoire des pasteurs poètes des origines de la Réforme jusqu’à la révocation de l’Edit de Nantes.

Genève, Droz, 2016, 867 pages, 45 euros.

Depuis les origines de la Réforme jusqu’à la fin du XVIIe siècle, on compte des centaines de prédicants et de pasteurs en activité dans les Églises de langue française. Parmi eux, un certain nombre ont aussi été poètes, et cela dans des contextes très différents. Cette étude se présente comme la première enquête systématique visant à localiser à travers l’Europe les Églises qui les emploient, la noblesse qui les protège, les libraires imprimeurs qui les publient et les lecteurs auxquels ils s’adressent. Elle entend fournir des éléments probants sur leur formation intellectuelle et les cadres sociaux de leur pratique d’écrivain, en temps de paix comme en temps de guerre. Même si les Églises ne favorisent pas un véritable clivage entre ces deux activités de pasteur et de poète, l’examen de cette production très diversifiée sur près de deux siècles offre ainsi un éclairage déterminant sur l’activité d’un groupe social lettré constitutif de la République des lettres.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION…. 3

PREMIÈRE ÉPOQUE (1533-1568)….. 27

Prologue M. Malingre dans le laboratoire de Neuchâtel….. 29

Livre I L’Église de Genève sous le magistère de J. Calvin….. 47

Chapitre 1 Th. de Bèze, poète et « homme de lectres »….. 49

1- Cloisonnement / décloisonement.. 49

2- Les usages militants de la « rime françoise ».. 61

Chapitre 2- Les prétendants 92

1- M. Malingre : le retour hasardeux d’un talent hasardé.. 92

2- E. de Beaulieu, « Jadis Prestre, Musicien et Organiste ».. 99

Chapitre 3- Les épigones. 111

1- J. de Coignac face à Goliath 111

2- H. de Barran, ou comment « enseigner par dialogues » 117

3- A. Chanorrier : pour solde de tout compte 121

Livre II Les Églises de France face à la guerre… 127

Chapitre 1 A. de Chandieu et B. de Montméja : « prédicantereaux » et « poetastres » ?… 127

1- « Une heure ou deux de bon silence » (Paris, 1558-1561) 128

2- L’offensive de « l’escole Beszienne » (Orléans, 1562-1563) 138

3- Dans la maison de solitude (Chauny, c. 1561-1567) 156

Chapitre 2 « Maistre Louy des Masures, serviteur de Dieu »….. 165

Chapitre 3 J. de L’Espine ou M. de Candolle ? Quelques poèmes en quête d’auteur… 186

DEUXIÈME ÉPOQUE (1569-1609)… 201

Livre I L’Église de Genève sous le magistère de Th. de Bèze 203

Chapitre 1 – Th. de Bèze : Le(s) chant(s) du cygne….. 203

Chapitre 2 – S. Goulart, ou comment tirer de l’eau d’une pierre ponce….. 222

Chapitre 3 Les exilés….. 256

1- « Parnasse est à Genève » : les années d’exil d’A. de La Roche-Chandieu 256

2- B. Alizet, « passeron enferré » ou vrai rossignol ? 277

Chapitre 4 – Frontaliers et transfrontaliers….. 296

1- R. Mengin de Marisy et J. Bansillon, « armez contre les vastateurs » 296

2- D. du Piotay, père et précepteur 298

Livre II Les Églises de France tournées vers l’Ouest… 305

Chapitre 1 – Y. Rouspeau, « Servir convient d’un cœur sans fiction ».. 306

Chapitre 2 – É. de Malescot, ou le bonheur de Barbezieux….. 333

Chapitre 3 – C. Dantonet, « Quelques larmes dans une phiole françoise »….. 350

Livre III L’Église française de Londres sous le règne… 362

d’Élisabeth Ière… 362

Chapitre 1 – M. Le Saulx, ou le « compas d’une discrette pudicité » 364

Chapitre 2 – La Main chrestienne d’A. de La Faye : un geste à peine esquissé… 373

Chapitre 3 – Moïse ou Cyprien ? Le dilemme de R. Le Maçon….. 377

TROISIÈME ÉPOQUE (1610-1680)… 384

Livre I – Divertissements académiques 386

Chapitre 1 – P. Ferry, ou « les honnestes libertés d’une jeunesse » 387

Chapitre 2 – A. d’Argent parmi les « cracheurs de vers »….. 400

Livre II – Salons et consistoires 413

Chapitre 1 – Ph. Vincent, « Quelques étincelles sous la cendre ».. 414

Chapitre 2 – Les saillies d’esprit de M. Amyraut. 424

Chapitre 3 – Les vies parallèles de L. Drelincourt et Ph. Le Noir….. 442

1- Ph. Le Noir et le « libertinage d’un homme d’estude » 446

2- L. Drelincourt, ou comment se faire un prénom 461

Livre III – Insubordinations… 472

Chapitre 1 – P. de Serval, Calvin, et les « écrivains modernes »….. 472

Chapitre 2 – La révolte de J. de Coras….. 488

Chapitre 3 – A. Morus, ou la tentation du morisme….. 506

Épilogue – Le laboratoire portatif de J. de Labadie… 533

CONCLUSION… 551

Homélie du Pape :”Le pasteur fidèle peut se sentir abandonné, mais jamais triste”

(RV) Le bon pasteur qui suit Jésus, et non le pouvoir, ou l’argent, même s’il est abandonné de tous, aura toujours le Seigneur à ses côtés, il sera désolé, mais jamais triste : c’est ce qu’a affirmé le Pape dans son homélie,au cours de sa messe quotidienne, à la chapelle de la Maison Ste Marthe.  Commentant la seconde Epitre à Timothée, le Pape s’est arrêté sur la fin des apôtres qui, comme St Paul vers la fin de sa vie, expérimentent la solitude dans les difficultés : spoliés, victimes d’acharnement, et abandonnés :« Seul, mendiant, victime d’acharnement, abandonné. Mais il s’agit pourtant du grand St Paul , celui qui a entendu la voix et l’appel du Seigneur ! Celui qui a tant voyagé, qui a souffert tant de choses et tant d’épreuves pour l’annonce de l’Evangile, celui qui a fait comprendre aux Apôtres que le Seigneur voulait que les Gentils aussi puissent faire partie de l’Eglise, le grand Paul, qui dans la prière, est monté jusqu’au septième Ciel, et a entendu des choses que personne n’avait entendues auparavant, le grand Paul qui, dans la petite chambre d’une maison ici à Rome, qui a attendu comme se terminerait cette lutte interne à l’Eglise, entre les rigidités des « judaïsants » et les disciples qui lui étaient restés fidèles. Et c’est ainsi que prend fin la vie du grand Paul  : non dans le ressentiment ou l’amertume, mais bien dans la désolation intérieure ».St Pierre et St Jean-Baptiste vécurent également la même chose : Jean-Baptiste, qui « seul et angoissé dans sa cellule » envoya ses disciples demander à Jésus s’il était le Messie, et finit par être décapité, en raison « du caprice d’une danseuse, et de la vengeance d’une adultère ». Même expérience pour Maximilien Kolbe, « qui avait créé un mouvement apostolique dans le monde entier », et qui mourut, seul, dans un camp de concentration. « L’apôtre, quand il est fidèle, précise le Pape, ne s’attend pas à une fin différente de celle de Jésus ». Mais le Seigneur reste proche, « il ne le laisse pas, et c’est en Lui que le disciple trouve sa force ». « C’est la Loi de l’Evangile : si le grain semé en terre ne meurt pas, il ne porte pas de fruit ». Car vient ensuite la Résurrection. Un théologien des premiers siècles, Tertullien  disait en effet que le sang des martyrs était semence des chrétiens :« Mourir comme martyrs, comme témoins de Jésus est comme le grain qui meurt, donne du fruit et remplit la terre de nouveaux chrétiens. Quand le pasteur vit ainsi, il n’est pas triste : il éprouve peut-être la désolation, mais il a cette certitude que le Seigneur est à ses côtés. Mais quand le pasteur, dans sa vie, s’occupe d’autres choses qui ne sont pas ses fidèles, -s’il s’attache par exemple au pouvoir, à l’argent, à tant d’autres choses-, à la fin, il ne sera pas seul. Il y aura peut-être des petits enfants, qui attendront qu’il meure, pour voir ce qu’ils pourront prendre pour eux ».Et le Pape de conclure ainsi son homélie :« Quand je me rends en visite dans une maison de repos où se trouvent des prêtres âgés, j’en vois tant parmi eux, de bons prêtres, qui ont donné leur vie pour leurs fidèles. Et ils sont là, malades, paralysés, en chaise roulante, mais on voit tout de suite leur sourire. ‘Tout va bien Seigneur, tout va bien Seigneur’, disent-ils, car ils sentent le Seigneur proche d’eux. Et ils demandent, les yeux brillants : ‘Comment va l’Eglise ? Comment va le diocèse? Comment vont les vocations?’. Jusqu’à la fin, parce qu’ils sont pères, parce qu’ìls ont donné leur vie pour les autres. Mais revenons à St Paul. Seul, mendiant, victime d’acharnement, abandonné de tous, mais non de Jésus : ‘seul le seigneur m’a assisté !’. Et le bon pasteur, le pasteur doit avoir cette certitude : s’il marche sur le chemin de Jésus, il lui sera proche, jusqu’à la fin. Prions pour les pasteurs qui sont à la fin de leur vie, et qui attendent que le Seigneur les prenne avec Lui. Prions pour que lDieu leur donne la force, la consolation et certitude que, bien qu’ils se sentent malades et seuls, le Seigneur est avec eux, proche d’eux. Que le Seigneur leur donne la force ».(MA)

Affaire une lesbienne élue Bishop à l’église méthodiste: L’Epmci accuse l’Emuci d’être informée de …

Réponse du berger à la bergère. C’est du moins, la qualification que l’on peut donner à la conférence de presse animée par l’Église protestante méthodiste de Côte d’Ivoire (Epmci).

De fait, près d’un mois après la sortie de l’Église méthodiste unies de Côte d’Ivoire (Emuci), sur la question de l’homosexualité pratiquée au sein de cette communauté religieuse, l’Epmci n’a pas voulu rester sans réagir. La couleuvre étant trop grosse à avaler, le pasteur Ernest Gnagne, 2e secrétaire général adjoint de l’Epmci, a donné la version de son église.

C’était le mardi 11 octobre 2016, au temple protestant méthodiste d’Attoban. Selon lui, l’Emuci, depuis son adhésion à l’église méthodiste des Etats-Unis, le Bishop Benjamin Boni a menti aux fidèles méthodistes de Côte d’Ivoire. Et elle continue de le faire avec l’affaire de la pasteure lesbienne élue à une haute responsabilité de Bishop.

En intégrant l’Emu, a affirmé le pasteur Ernest Gnagne, le Bishop Benjamin Boni savait bien que la pratique de l’homosexualité y avait cours. J’en veux pour preuve, a souligné l’homme de Dieu, des conférences mondiales auxquelles le Bishop Benjamin Boni a participé et au cours desquelles des couples homosexuels ont été consacrés. Bien avant ces événements, a-t-il poursuivi, des pasteurs avisés avaient tiré la sonnette d’alarme.

À Évreux, les évangélistes ont le vent en poupe

Samedi rue Georges-Bernard, dans la nouvelle salle de culte (600 m²) de l’église évangélique d’Évreux, ça ne sentait pas l’encens mais pourtant la ferveur religieuse y était ! En témoigne une salle comble, avec une formation de musiciens, un chœur gospel, des moyens audio et vidéo qui feraient pâlir bien des associations et dans un coin de la salle, une garderie pour les enfants afin que leurs cris et jeux ne perturbent pas les cérémonies.

L’ambiance lumineuse de la salle est d’un bleu très clair, extrêmement dépouillée. Aucun tableaux ni statues ni autres dorures tranchant nettement avec l’atmosphère des églises catholiques. Seule une croix chrétienne, stylisée et discrète, visible sur le pupitre où prêchent les pasteurs indique la nature cultuelle du lieu.

Les deux églises fusionnent

« La rénovation et l’extension de la salle de culte a été entièrement financée par les dons des fidèles. Nous n’avons demandé aucune subvention, déclarent d’une seule voix les deux pasteurs de l’église protestante évangélique, Jean-Pierre Perrin et Joël Dieu. Elle a été en partie rénovée grâce au bénévolat de fidèles. » Son inauguration, samedi, scelle un autre événement majeur dans l’histoire du culte évangélique à Évreux : « Cette salle, qui peut désormais accueillir 500 personnes contre 300 auparavant, symbolise la réunion des deux églises évangélistes d’Évreux », explique Jean-Pierre Pellerin. Les deux églises, distantes de 300 m (l’une était installée rue Georges-Bernard et l’autre rue du Maréchal-Joffre) ont fusionné, après un rapprochement opéré à partir de 2008. « Cette fusion a donné lieu à un vote et les fidèles des deux églises réunis en assemblée générale, ont souhaité cette fusion à 90 %. » La pratique cultuelle y est identique : « L’origine de l’église évangélique à Évreux remonte officiellement à 1962 mais on trouve un premier lieu de culte évangélique dès les années 30. Il était situé du Jean-Jaurès », précise un pasteur. Le lieu de culte n’a pas survécu aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

« Une foi simple »

« Le nombre de nos fidèles est en croissance régulière », assurent les pasteurs, salariés à plein-temps par leur église et vivant des dons des fidèles. Des fidèles de tous âges et de toutes catégories sociales. « Nous sommes aussi une église multiculturelle aussi » où la population d’origine africaine est bien représentée.

Mais pourquoi l’église évangélique attire-t-elle alors que dans les églises catholiques, les rangs de fidèles continuent de s’éclaircir ? : « Je crois qu’ici les fidèles viennent chercher une foi simple », explique Joël Dieu. Le rituel est singulièrement allégé par rapport à la liturgie catholique : « On aime à se retrouver dans la maison de Dieu chaque semaine, ce n’est pas une corvée », ajoute le pasteur Perrin. Une foi simple mais discrète aussi. Qui sait à Évreux que l’église évangélique rassemble des centaines de fidèles chaque dimanche à la messe ? Qu’elle donne des cours de catéchisme pour les 4-15 ans ? Qu’elle propose d’étudier la Bible et dispense de l’aide sociale (et pas uniquement à ses fidèles) sous forme de colis alimentaires ?

« Notre église n’est pas prosélyte mais elle est ouverte à tous », poursuit le pasteur. L’Église est membre de la Fédération nationale des assemblées de Dieu de France ainsi que du CNEF (Conseil national des Évangéliques de France). « On y entre en toute liberté et on peut aussi en sortir en toute liberté », croit bon d’ajouter son homologue. Les Évangélistes ne veulent pas être confondus avec quel que secte que ce soit.

Richard Mesnildrey

Christiane, David et… Guy

« Mes parents étaient très pieux et j’ai été élevé chez les sœurs », explique Christiane Murcia, issue d’une famille de 12 enfants, retraitée de la Ville d’Évreux.

Cette « Mère Théresa » de Saint-Michel est connue localement pour son engagement en faveur des plus démunis.

Ses origines catholiques très affirmées ne l’empêchent pas de fréquenter l’église évangélique : « Je viens très régulièrement assister à la messe, témoigne-t-elle en restant fidèle aux rites principaux de son église d’origine, « Pâques, Rameaux, Toussaint… Je fréquente les deux églises car pour moi elles ont en commun le même évangile. »

« Tout à fait d’accord, confirme David, Ébroïcien qui à grandi à La Madeleine, lui aussi baptisé catholique. C’est la même chose. » L’ambiance y est tout de même différente estime Christiane : « Ici les prières son plus communicatives. Dans les églises catholiques, non. Ce n’est plus l’église que j’ai connue… »

Guy Lefrand « prédicateur »

Guy Lefrand, maire (LR) d’Évreux a été invité à prendre la parole, lors de l’inauguration. Même s’il anticipait déjà le procès que ne manqueront pas de lui faire les tenants d’une laïcité stricte, l’édile s’est longuement exprimé : « C’est toujours difficile pour un maire de prendre la parole dans un lieu de culte, a déclaré Guy Lefrand, évoquant la loi de séparation de l’Église et de l’État. Mais la laïcité, je l’ai déjà dit ce n’est pas l’athéisme. » Avant d’ajouter que si les espaces religieux et publics étaient séparés, « un respect réciproque doit inspirer religion et République. » Le maire a évoqué ensuite sa pratique personnelle et sa conviction que la vie « a trois piliers, la santé, l’éducation et la spiritualité ». L’élu a aussi invité les Évangéliques à prier pour les chrétiens d’Orient, croyants « les plus persécutés actuellement ».

« Vous feriez un très bon prédicateur », a commenté spontanément le pasteur Jean-Pierre Perrin. Le maire se serait peut-être passé d’un tel hommage !

Un père de famille congolais devenu pasteur dans la Péninsule

Quand il était petit, Daniel K. Delpeche ne s’imaginait pas pasteur. Depuis un an, il prêche la bonne parole dans la Péninsule acadienne. Récit d’un parcours hors-norme.

Mérilda Robichaud a la foi chrétienne chevillée au corps. Plusieurs fois par semaine, elle se rend à l’Église évangélique de la Pentecôte, à Village-Blanchard, près de Caraquet où elle réside.

Dans ses mains, elle tient fermement sa Bible annotée de commentaires personnels et dont elle a souligné quelques passages. Dimanche encore, elle est allée communier avec le Tout-Puissant et écouter le prêche du nouveau pasteur permanent, Daniel K. Delpeche, nommé en septembre 2015.

Son arrivée est perçue comme une bénédiction. Il est bien apprécié.

«J’aime son interprétation des écrits bibliques, j’aime ce qu’il dit. Il fait toujours le lien avec la situation actuelle, ce que nous vivons au quotidien. Ses paroles sont émouvantes», commente Mérilda Robichaud.

«Il nous tient dans son cœur. Je sais que je peux compter sur lui. Il ne me laissera pas tomber. Sa présence apporte de la stabilité à notre église», se réjouit Denise Richardson, de Val-Doucet.

Pourtant, rien ne prédestinait ce père de famille originaire du Congo à vouer sa vie au Seigneur. Daniel K. Delpeche est né à Brazzaville. Comme tout Congolais, il a été élevé dans la foi chrétienne.

«Dans mon pays, tout le monde prie.»

Lui et les siens fréquentaient l’Église protestante. Mais croire en Dieu est une chose, devenir pasteur en est une autre. Avec le recul, il considère que tout était planifié à son insu. Une force divine lui a montré le chemin, une évidence qui s’est imposée à lui progressivement et qui l’a fait renoncer à sa vie «ordinaire».

Il y a tout d’abord eu ces pasteurs de renom qui, au Congo, l’ont impressionné quand il était jeune. Puis, la Bible qu’il a lue avec intérêt après avoir accompli un premier cycle universitaire.

«Je l’étudiais du matin au soir. Ç’a été mal perçu. Des amis m’ont rejeté.»

Il mentionne également ce rêve qu’il a fait tout juste après être arrivé au Canada, en 2007, où il était venu poursuivre sa formation en techniques de l’information.

«J’étais dans les rues de Montréal et je criais: « Jésus est vivant! Jésus est vivant! » Les gens me répondaient des insanités. Mais quand je me suis retourné, il y avait derrière moi une foule de personnes qui me suivaient et que j’avais converties.»

Lorsqu’il a raconté ses songes à sa femme restée en Afrique, celle-ci lui a rappelé qu’il était au Canada pour ses études, pas pour prêcher la sainte parole. Daniel K. Delpeche s’est alors efforcé de devenir un bon informaticien. Après que sa famille l’a rejoint au Nouveau-Brunswick, il a mené une existence paisible. Cependant…

«Je ne me sentais pas à ma place dans l’informatique. J’éprouvais une insatisfaction. Aujourd’hui, je comprends que dans tout homme et dans toute femme, il y a un vide que seul Dieu peut combler», déclare-t-il.

Le déclic s’est produit le 31 décembre 2009, un soir de fête au cours duquel sa fille âgée de 5 ans à l’époque a dit souhaiter que son père devienne pasteur.

«Ç’a été une révélation. Dieu m’adressait un message.»

Il s’est formé à l’Institut biblique du Québec, en suivant des cours par correspondance. Il a commencé par être assistant à l’Église nouvelle espérance, à Dieppe, jusqu’à être nommé à la tête de celle de Village-Blanchard dans laquelle il fonde de grands espoirs.

«De 2013 à 2015, cette église n’avait pas de pasteur résidant. Mon objectif est de développer les activités. J’aimerais aussi m’adresser aux jeunes. Soit ils quittent la province, soit ils se désespèrent. Je veux que la Péninsule acadienne retrouve ses lettres de noblesse», ambitionne-t-il.

Se voit-il dans le Nord-Est à long terme? Daniel K. Delpeche peine à se projeter.

«Cela dépend de la volonté de Dieu.»

Toujours est-il qu’il se sent désormais en adéquation avec ses aspirations profondes.

Le Seigneur ne prône pas la barbarie

«Le monde est devenu fou!», entend-on dire régulièrement ces temps-ci. Des hommes tuent d’autres hommes au nom de Dieu, le terrorisme s’est immiscé dans notre quotidien.

Qu’en pense Daniel K. Delpeche? Le pasteur de l’Église évangélique de la Pentecôte de Village-Blanchard refuse de se prononcer là-dessus.

«Je ne suis pas un juge, mais un enseignant de la parole divine», souligne-t-il.

Tout au plus assure-t-il que les préceptes du Seigneur ne prônent pas la barbarie.

Daniel K. Delpeche a visité le Québec, l’Ontario et la Colombie-Britannique. Installé au Nouveau-Brunswick depuis plusieurs années, il en apprécie le calme et les mœurs, proches de celles qu’il a connues au Congo.

«Nous accordons la même importance à la notion de la famille. J’ai deux filles. Je veux qu’elles grandissent dans un environnement où règnent de bonnes valeurs morales.»

Le mensonge des faux pasteurs du Congo mis à nu : le pouvoir maléfique de Denis Sassou …


Maître Céleste Ngantsui

Maître Céleste Ngantsui
Pour rendre les congolais docile, natifs, aveugles, manipulables et domptables, Denis Sassou Nguesso a mis en place depuis son coup d’état militaire de 1997, un réseau mafieux de fabrication de faux pasteurs avec son ministre de l’intérieur. Ces faux pasteur ( d’aucuns sont des officiers de la police et de l’armée ) ont pour mission d’aveugler les congolais et les congolaises en leur déversant des balivernes pour donner le champ libre à monsieur Sassou de faire ce qu’il veut du Congo. D’où son référendum illégal, son hold up électoral et ses crimes contre l’humanité dans le département du Pool.

Parmi les balivernes déversées par les faux pasteurs au service de Denis Sassou Nguesso, on peut noter : « l’autorité de Denis Sassou Nguesso vient de Dieu »

En effet, il est inadmissible et contre nature de laisser un pays riche comme le Congo-Brazzaville où près de 80 % de la population vit sous le seuil de l’extrême pauvreté entre les mains d’un voyou dictateur au motif que son autorité vient de Dieu »

Un chef d’ État peut-il terroriser et massacrer son peuple pour se maintenir ad vitam æternam au pouvoir au motif que son autorité vient de Dieu ?

L’autorité de Denis Sassou Nguesso ne vient pas de Dieu ce qui veut dire que ce n’est pas Dieu qui l’a établit président de la République. Il est arrivé au pouvoir par la trahison, le sang la ruse, les fétiches et se maintient par les mêmes vices et défauts.

Aveugler et endormir les congolais en dénaturant et en déformant le vrai sens du discours de Paul aux Romains « Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu. », ( Romains 13 : 1 ) relève de la schizophrénie et de la psychopathie.

L’autorité qui vient de Dieu c’est celle qui fait le bien, se bat pour l’interêt général et le respect du droit et des droits humains. Quand on fait le bien, on a l’estime et la protection de l’autorité. Dans la lettre aux Romains susmentionnée, Paul tire au clair le rôle de celui qui détient l’autorité qui vient de Dieu lorsqu’il dit : « …on n’a pas à craindre les magistrats quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas avoir à craindre l’autorité? Fais le bien et tu auras son approbation, car le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, sois dans la crainte. En effet, ce n’est pas pour rien qu’il porte l’épée, puisqu’il est serviteur de Dieu pour manifester sa colère en punissant celui qui fait le mal. » ( Romains 13: 3 – 4 )

L’épée autrement dit la force publique est au service de l’État pour punir ceux qui font le mal et non ceux qui font le bien.

Au regard de cet éclairage, force est de constater que l’autorité qui vient de Dieu est celle qui pratique et défend le bien, le droit, l’intérêt général, la justice impartiale et équitable, la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et des lois de la république…

Un pouvoir qui cultive le mal et qui ne pratique pas le droit est un pouvoir maléfique qui ne vient pas de Dieu mais de la combinaison des vices et défauts suivants : la ruse, la méchanceté, la cupidité, la convoitise, la trahison, le crime, le fétichisme, la médisance…
Un tel pouvoir ne fait pas l’objet d’une soumission mais plutôt d’un rejet et d’une insurrection.
Rejeter, s’insurger et déboulonner le pouvoir maléfique de monsieur Denis Sassou Nguesso est un droit naturel et divin. Ce rejet est en effet autorisé par Dieu lui-même dans la mesure où il s’inscrit dans la nature même de l’homme et de sa vie en société.

Un pouvoir volé en versant le sang du peuple souverain est par essence maléfique; ce qui revient à dire que le pouvoir de monsieur Sassou Nguesso est de nature maléfique. Les congolais doivent refuser d’obéir à un tel pouvoir car il est contre la nature humaine et contre le vivre ensemble. Ce pouvoir pervertit et rend les congolais méchants aux yeux du monde et de Dieu.
La libération du Congo commencera véritablement par le rejet et de déboulonnement du pouvoir maléfique de monsieur Sassou Nguesso.

Peuple congolais, n’écoutez et ne suivez plus les pasteurs qui vous aveuglent et vous pervertissent en vous demandant d’obéir et de se soumettre à un pouvoir illégal et illégitime de nature maléfique. Le pouvoir de monsieur Sassou Nguesso est fondamentalement un pouvoir maléfique; son autorité ne vient pas de Dieu, par conséquent c’est un péché de se soumettre à un tel pouvoir.

Un pasteur est au service du Christ pour le bien du peuple et de la Nation ; son rôle est non seulement d’éclairer et de guider le peuple sur le chemin de la vérité, de la justice, du bien, de la paix, de la droiture , de l’amour, de la foi, de la mise en pratique de la parole de Dieu, du salut et du respect de l’autorité légitime et légale mais aussi de surveiller, d’éclairer et de mettre en garde les détenteurs du pouvoir politique, législatif et judiciaire . Le peuple appartient à Dieu; il n’appartient pas un chef d’État en fonction et en fin de mandat. Le rôle d’un chef d’État c’est de conduire le peuple de Dieu vers le bien , il est à cet effet l’apôtre du bien. S’il n’arrive pas à conduire le peuple de Dieu vers le bien, il doit simplement jeter l’éponge et laisser celui ou celle qui a des capacités de le faire, de prendre les règnes de l’État.
L’action du pasteur dans la vie de la Nation s’inscrit dans ce que prévoit le livre du Deutéronome au chapitre 16 verset 19 : « Tu ne porteras atteinte à aucun droit, tu n’auras point égard à l’apparence des personnes, et tu ne recevras point de présent, car les présents aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des justes ».

Le pasteur a en effet, l’obligation de se mêler de la gestion de la chose publique ( de la politique ) en dénonçant les injustices, la corruption, la gabegie, l’impunité, le non respect du droit, le manque de transparence, le culte de la personnalité, les inégalités, les détournements des deniers publics, le clientélisme, le favoritisme…
Le prophète Ésaïe s’est mêlé de la vie politique du royaume de Juda lorsqu’il dénonçait les comportements des responsables politiques véreux en disant :« Tes chefs sont rebelles et complices des voleurs, Tous aiment les présents et courent après les récompenses; Ils ne font pas droit à l’orphelin, Et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux. ( Ésaïe 1: 23 )

Maître Céleste Ngantsui

La pasteure Costa héroïne du web

Vous mettez en scène la mort, la sexualité, la vie de couple, on vous voit danser comme une groupie, vous mettre en colère, imaginer Dieu en femme et montrer Adam et Eve dans un paradis de pacotille… Vous n’avez aucun tabou?

Ce sont tous des sujets qui me semblent importants, qui font partie de la vie et des questions que les gens se posent.

Quand on pense pasteur, on pense morale. Avec vous on en est loin. Quel est votre chemin à vous?

Ma sensibilité spirituelle est amoralisatrice car je crois en un Dieu d’amour. Nous sommes là pour faire réfléchir, pour poser des questions et montrer que certaines questions n’ont pas de réponse, ou des réponses multiples, car le monde est multiple, divers. Et si le monde a été créé ainsi, cela dit quelque chose de Dieu. Comme je crois en un Dieu bon, j’imagine que cette diversité est bonne et qu’elle a quelque chose à nous enseigner.

Que nous enseigne-t-elle?

Que l’amour, c’est l’accueil inconditionnel de l’autre dans son altérité. Je me réjouis de la diversité du monde, à l’opposé d’une uniformisation à laquelle je ne crois pas et qui serait dangereuse. C’est parce que l’autre est différent, qu’il m’aide à élargir mes horizons. L’autre m’aide à goûter un peu de l’infini.

Votre audience ne fait que croître. Mais ne recevez-vous pas aussi des courriers incendiaires?

Plutôt que des critiques, nous avons des remerciements! Je n’ai jamais reçu directement de message désagréable. Sur Facebook, il y a bien sûr parfois des critiques, et c’est normal, cela fait partie du dialogue. Nous n’effaçons que les messages insultants. Dans leur immense majorité, les gens sont reconnaissants que nous montrions que les pasteurs sont des gens comme les autres, avec une vie privée, des problèmes domestiques ou de couple. Cela les encourage à me parler, à me faire confiance.

Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux. S’agit-il de reconquérir une audience que l’Eglise a perdue?

Non, ce n’est pas un «truc» pour ramener les brebis dans la bergerie! C’est juste un outil de notre temps pour amener une parole différente, d’ouverture et de tolérance, véhiculer des valeurs du mieux vivre ensemble.

Jadis, l’Eglise envoyait des pasteurs en mission. Etes-vous une missionnaire du web?

Ma mission n’est pas de convertir quiconque, mais d’amener plus de compassion et de lumière chez l’autre et peut-être de donner le désir de la quête spirituelle et humaine du sens.

Les autorités ecclésiastiques vous laissent-elles faire en tremblant ou vous apportent-elles leur appui?

Tout est parti d’une journée ou nous avons partagé ce que nous faisions. Nous avions déjà derrière nous de nombreux épisodes de notre série «Bienvenue chez nous» (réd: une série où Carolina et Victor Costa jouent un couple, mais où elle n’est pas pasteure, et qui compte déjà 104 épisodes, la 6e saison démarre). Victor a présenté l’idée de nous mettre en scène dans une nouvelle série où nous jouerions cette vie particulière d’un couple où la femme est pasteure.

Et les Eglises ont été d’accord?

Oui. Cela a vivement intéressé le chargé de communication de l’Eglise réformée vaudoise. Nous avons présenté le projet à tous les autres. Et à notre grande surprise, les Eglises romandes ont décidé de se risquer à l’exercice. Cela montre qu’elles sont dans un processus de renouvellement. Et l’Eglise réformée neuchâteloise a été parmi les premières à nous suivre! Désormais, c’est au tour de la Suisse alémanique, dont les Eglises ont financé le doublage de la série en allemand.

Vous vous situez clairement dans la marge ultra-progressiste de l’Eglise réformée, ce que vous faites ne doit pas plaire à tout le monde. Pas de remarques acerbes de vieux paroissiens conservateurs?

Ce que je fais ne plaît certainement pas à tout le monde. Mais vous savez, il y a aussi des choses qui ne sont pas de mon goût ou de ma sensibilité dans l’Eglise. Et alors? Tant mieux! Chacun doit pouvoir avoir sa place, vivre sa foi selon sa sensibilité et son expression. Je me réjouis de cette diversité. Je suis pour la cohabitation, l’Eglise est multiple, comme le monde l’est.

Votre série fait un grand usage du second degré, de la satire, de l’humour. N’est-ce pas en contradiction avec la religion?

Je ne fais que suivre mon maître. Jésus a beaucoup utilisé l’humour pour faire passer son message. Lorsque je dis quelque chose avec humour, ce que je fais parfois malgré moi, je remarque que les vérités passent mieux. Car avec l’humour on peut faire passer un message et en même temps on dit à ceux qui nous écoutent: «Je vous aime bien.»

En utilisant web, le média de la jeunesse, visez-vous en priorité le public jeune? Ne sacrifiez-vous pas au «jeunisme»?

Je suis jeune aussi, je suis de cette génération. J’ai d’ailleurs accepté un nouveau ministère auprès des jeunes adultes (18 à 39 ans) à Genève, dans une paroisse que nous avons appelée «le Lab», pour «laboratoire de recherche et d’exploration de nouvelles manières de vivre sa foi pour les jeunes générations». Le web est notre langage et notre univers ordinaire. C’est comme ça. Ne pas l’utiliser serait ne pas être relié à cette génération. J’exerce le ministère de ma génération, en somme. L’Eglise de demain c’est celle que les jeunes font aujourd’hui.

Depuis que vous jouez dans cette série, la fréquentation à vos cultes a-t-elle augmenté?

Oui et non. Ce qui a surtout changé, c’est l’audience plus grande (réd: lire l’encadré) et la confiance plus rapide que m’accordent les gens. Le rayonnement est beaucoup plus large que celui que l’on peut avoir en officiant dans une paroisse. Sans compter les médias. Plusieurs journalistes m’ont confié être ravis d’avoir à disposition un interlocuteur nouveau pour ces questions.

INFO +

Toutes les infos et liens sur:

www.mafemmeestpasteure.ch

La série pourra être visionnée dans le camion des 500 ans de la Réforme, à Neuchâtel le 9 novembre, en français et en allemand, avec sous-titre en anglais.

belle audience

L’audience cumulée de la série sur Youtube depuis son démarrage en février 2015 est de 288 200 vues. Chaque épisode a été vu entre 15 000 et 25 000 internautes. Le nombre d’abonnés, selon le décompte de Youtube, reste modeste: 745. Mais ces chiffres ne reflètent pas la réalité. La série est aussi diffusée par l’intermédiaire de Facebook, où chaque épisode est vu entre 50 000 et 60 000 fois. Sans compter les audiences glanées à partir d’autres sites. A la louche, on peut estimer que chaque épisode de «Ma femme est pasteure» est visionné dans les 100 000 fois.

contexte

Carolina Costa exerce à Genève, à mi-temps, le ministère de pasteure. Une vie qu’elle partage avec celle de comédienne, où elle joue de manière décalée son propre rôle dans une série diffusée sur internet qui connaît un succès phénoménal. La population pourra la rencontrer, avec son mari Victor, mercredi 9 novembre lors du passage du camion du Parcours de la Réforme en ville de Neuchâtel. Interview.

L’acteur ghanéen Majid Michel devient pasteur

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Le très populaire acteur ghanéen Majid Michel est à présent pasteur. Récemment, il a été aperçu à l’église Zoe Chapel International à Tabora (Accra). Accompagné d’autres pasteurs, il a participé à un programme chrétien qui avait pour thème “Breaking Alters’’.

Majid Michel a même été vu imposant les mains aux fidèles et prêchant la parole de Dieu. L’acteur semble avoir répondu  à l’appel de Dieu.

On comprend à présent ses nombreux posts sur les réseaux sociaux où il ne cessait de magnifier Dieu en citant des versets bibliques. Il ne se limitera plus à le faire seulement sur Instagram ou Facebook à ses collègues et fans, il le fera désormais dans une église.

Bonne chance au nouvel homme de Dieu !

                                                                                             Maïdi

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La mesure de transfert a été rapportée

Souhaitée par plus d’un, la réintégration de Me Jean Danton Léger à son poste de chef du parquet de Port-au-Prince est effective. Le commissaire du gouvernement a fait son retour triomphal ce vendredi 7 octobre 2016. Il a été accueilli par des membres d’organisations populaires, des sympathisants, avocats, juges, collaborateurs, membres du personnel du parquet, des amis et curieux. Les membres d’organisation ont scandé des refrains : « Yo sezi, kou yo wè Danton kè yo sote». Ils ont passé des minutes à manifester devant et à l’intérieur du parquet. Le commissaire Léger a été accompagné jusqu’à son bureau. À la salle de conférence du parquet, plusieurs pasteurs se sont réunis en vue de lui souhaiter la bienvenue. Il a reçu la bénédiction d’usage au cours de laquelle les serviteurs de Dieu, environ une quinzaine, ont déclaré : « Nous sommes ici parce qu’il y a un Haïtien qui a interdit le festival Massimadi, programmé par des organisations de défense des droits des homosexuels en septembre dernier.» «Si ce festival n’a pas eu lieu, c’est parce qu’il y avait une personne de grande moralité : le commissaire du gouvernement Jean Danton Léger. Et nous remercions les parlementaires qui, aux côtés du commissaire Léger, ont mis tout leur poids dans la balance.» S’adressant à Me Léger, les pasteurs ont déclaré : « Vous avez posé un acte important. Et c’est grâce à cet acte que la République n’a pas sombré dans l’immoralité et la violence. Nous sommes avec vous jusqu’à la fin.» Cette cohorte de pasteurs, qui se sont réunis à la salle de conférence du parquet de Port-au-Prince en signe de solidarité avec Me Jean Danton Léger qui a réintégré son poste, se sont montrés satisfaits du retour de ce dernier. Ému par les propos des pasteurs, Me Jean Danton Léger en a profité pour remercier pasteurs, collaborateurs, avocats, juges, greffiers, les membres du personnel du parquet et du tribunal de première instance pour leur solidarité. Me Mario Beauvoir, commissaire du gouvernement de Croix-des-Bouquets, transféré à Petit-Goâve, était au parquet de Port-au-Prince pour informer que lui aussi a réintégré son poste au parquet de Croix-des-Bouquets. Muté à Petit-Goâve, il n’y a jamais été à l’instar de Me Jean Danton Léger pour la juridiction de Jacmel. Rappelons que la lettre de blâme datée du 26 septembre 2016 a été la conséquence du refus du commissaire du gouvernement d’appliquer le mémorandum du ministre de la Justice, Me Camille Édouard Junior. Lequel mémorandum avait instruit les différents commissaires du gouvernement de la République de surseoir à la procédure de l’exequatur concernant les décisions par défaut rendues par le tribunal et de rétracter l’ensemble de ceux déjà donnés par les parquetiers. La lettre de blâme fait également référence aux déclarations intempestives du commissaire Léger dans la presse. Le ministre lui avait rappelé l’obligation de réserve suite aux déclarations irresponsables et intempestives, préjudiciables au bon fonctionnement de l’appareil judiciaire. Deux jours après, soit le mercredi 28 septembre 2016, il a reçu sa lettre de transfert pour la juridiction de Jacmel. C’est ce transfert qui a provoqué tant de remous dans le pays et à l’échelle internationale. Même le grand Corps avait souhaité son retour et avait invité, peu de temps après la lettre de transfert, le ministre de la Justice à répondre aux questions sur le transfert de Me Léger. Danton Léger à Camille Junior Édouard Ministère de la Justice et de la Sécurité publique Port-au-Prince le 5 octobre 2016-10-07 Me Camille Junior Édouard Ministre de la Justice et de la Sécurité publique En ses bureaux Monsieur le Ministre Je vous présente mes compliments et tiens par la présente à vous adresser mes plus profonds regrets en raison de certains propos malheureux retransmis dans la presse et constituant des actes d’insubordination et manquement flagrant au respect dû par tout Commissaire du Gouvernement à son autorité hiérarchique, en la personne du Ministre de la Justice et de la Sécurité publique. En ma qualité de Commissaire du Gouvernement près le tribunal de première Instance de Port-au-Prince, je comprends que cette décision que vous avez prise de procéder au transfert de plusieurs Commissaires du Gouvernement, rentre dans le cadre de vos attributions légales et a pour but de renforcer la neutralité durant le processus électoral. Aussi, je promets de travailler à vos côtés avec la détermination inlassable et la dextérité inouïe qu’on me connaît et de contribuer à la distribution d’une justice juste, saine, impartiale et équitable dans la juridiction. Permettez, Monsieur le Ministre, que je réitère, à votre endroit. Expression de ma haute considération. Me Jean Danton Léger Commissaire du Gouvernement