L’adjoint au gouverneur chargé du développement, Sahite Fall et le coordonnateur national du Projet régional d’appui au pastoralisme dans le Sahel (Praps), Mouhamadou Moustapha Thiam, ont invité l’ensemble des éleveurs et agropasteurs du delta et de la vallée du fleuve Sénégal à contribuer efficacement à la campagne de vaccination du bétail initiée par l’Etat.
Au cours de la dernière réunion du comité régional de développement (Crd) qui s’est déroulée dans les locaux de la préfecture de Saint-Louis, en présence du chef du service départemental de l’élevage et des services vétérinaires, M. Diémé, des représentants des Gallé Aynabé (maisons des éleveurs) des communes de Mpal, Fass-Ngom, Gandon, Ndibène Gandiole, etc., le gouverneur Sahite Fall a longuement insisté sur l’urgence et la nécessité de protéger le cheptel contre certaines maladies telles que les pestes bovine et ovine, les mouches tsé-tsé, etc., qui attaquent le bétail et ralentissent la production.
En effet, le cheptel souffre très souvent de maladies pernicieuses qui risquent de décimer les bovins. Parfois, les éleveurs sont dans la psychose avec la propagation de ces maladies qui attaquent les troupeaux de vaches.
Selon certains éleveurs du Gandiolais et du Toubé qui ont été très sensibles à l’appel du gouverneur Sahite Fall et du coordonnateur du Praps, Moustapha Thiam, les taux de mortalité et de maladie du bétail sont encore élevés et la couverture sanitaire est insuffisante du fait du nombre relativement faible de vétérinaires privés au moment où l’Etat s’est désengagé de ce domaine, « les produits vétérinaires sont encore chers et leur distribution et leur accessibilité sont limitées, la mortalité du bétail constitue une perte énorme estimée aussi à plusieurs milliards de FCfa ». Le coordonnateur du Praps, Mouhamadou Moustapha Thiam, a également laissé entendre que la vaccination est obligatoire pour tout le bétail, précisant qu’un animal déjà atteint de certaines maladies ne peut pas être sauvé par une vaccination.
Certains vétérinaires qui ont assisté à cette réunion ont réitéré leur engagement indéfectible à contribuer à la réussite de cette campagne de vaccination du bétail. Ils ont surtout tenu à rappeler que le sous-secteur de l’élevage concerne environ 350.000 ménages au Sénégal, touchant plus de 3.000.000 de personnes et constitue un élément important de la sécurité alimentaire. Avec un cheptel estimé à 3.000.000 de bovins, 9.000.000 d’ovins et caprins et 350.000 porcins, la production de viande qui est de près de 114.260 tonnes en 2005 est destinée à la consommation nationale. La production de lait estimée à un peu plus de 116 millions de litres ne représente qu’un tiers de la consommation intérieure. Les importations contrôlées de produits laitiers en 2005 portent sur 46.229 tonnes, soit pour une valeur de 42,4 milliards de FCFA, mais en progression tandis que les importations de viande portent sur un volume de 19.692 tonnes pour la même année, soit pour une valeur de 16,66 milliards de FCfa. Le sous-secteur de l’élevage représente plus du tiers de la valeur ajoutée du secteur primaire et plus de 7% du Pib du Sénégal.
Mbagnick Kharachi DIAGNE