Le Synode national de l’Église protestante unie de France qui se tient à Lille du 24 au 28 mai 2017 a élu son conseil national. Dans la soirée, le bureau a été élu. Emmanuelle Seyboldt, pasteure à Besançon depuis 2013 date de la fusion des paroisses d’Audincourt et de Besançon, a été élue présidente. Interview.
Comment s’est passée cette élection ?
L’Église protestante unie de France regroupe 450 paroisses, 500 pasteurs et quelque 250 000 fidèles. Le conseil national est là pour répondre à toutes les questions de cette Église. Les questions pratiques comme les salaires des pasteurs, leurs formations. Mais aussi et surtout d’autres questions afin de poursuivre l’impulsion donnée au mouvement. Le conseil réfléchit à tous les sujets de société, l’entraide, la jeunesse. L’église protestante unie a aussi deux universités, instituts de théologie à Paris et Montpellier.
Le président de l’ancien conseil avait émis le souhait de ne pas se représenter. Une commission a donc été constituée celle ou celui qui assumerait le nouveau mandat. J’ai été « appelée ».
– Pourquoi avez-vous été choisie ?
Il faudrait demander aux membres de la commission. Mais je pense qu’il y a plusieurs facteurs. J’ai une très bonne connaissance de mon Église où j’ai exercé différents postes. Pasteure depuis 23 ans, j’ai eu cinq types de ministère, comme, par exemple, aumônier d’hôpital, dans un journal ou dans les équipes pédagogiques de la catéchèse.
Concrètement, comment allez-vous exercer votre présidence ? Quittez-vous Besançon ?
Je pars dès lundi matin pour Paris. Je serai remplacée à Besançon dès cet été par le pasteur Hope Nenonene, originaire du Togo et pasteur d’Audincourt depuis six ans.
– Quels seront les premiers signes de votre présidence ?
Je voudrais vraiment poursuivre dans la dynamique créée il y a cinq ans quand a lieu l’union de l’Église réformée et l’Église luthérienne. L’Église protestante unie est entrée dans une dynamique de témoignage. Nous sommes là pour aider les gens à trouver les mots pour dire leur foi dans un monde qui subit une telle mutation. Il faut que l’Église bouge aussi. Nous en avons envie.