Emmanuelle Seyboldt a été désignée à la tête de la principale Église protestante française ce samedi.
La pasteure Emmanuelle Seyboldt a été désignée samedi à la tête de la principale Église protestante française, qui réunit luthériens et calvinistes, une première dans l’histoire des luthériens et réformés français.
Agée de 46 ans, divorcée et remariée, et actuellement pasteure à Besançon (est), elle a été élue pour diriger l’Eglise protestante unie de France (EPUdF) à l’issue d’une semaine de synode national à Lille (nord).
Elle est également aumônier des hôpitaux, chargée de mission en catéchèse, rédactrice en chef du magazine protestant Echanges et présidente du conseil régional de la région Est de l’Eglise réformée de France.
«Pour nous c’est une joie, mais cela n’a pas de signification profonde», explique Laurent Schlumberger qui quitte la tête de l’EPUdF, née en 2012 de la fusion de l’Eglise réformée (calviniste) et de l’Eglise évangélique luthérienne.
Plus du tiers des 450 pasteurs de l’EPUdF sont des femmes, qui peuvent pleinement accéder au ministère pastoral en France depuis 1965, alors que l’Église catholique n’envisage pas d’ordonner des femmes prêtres, malgré les débats sur ce sujet.
Avec 250.000 fidèles engagés et un millier de lieux de culte, l’EPUdF est la première Église au sein d’un protestantisme français très éclaté.
Quelque 200 délégués de l’EPUdF étaient réunis jusqu’à dimanche lors d’une assemblée qui revêtait une dimension commémorative cette année, 500 ans après la diffusion par Martin Luther de ses «95 thèses»: le point de départ d’une Réforme protestante qui a eu un grand retentissement en France, notamment à la suite de Jean Calvin.
Selon l’EPUdF, 4% des Français se disent proches du protestantisme alors qu’en Europe, les protestants représentent 25% de la population et ils seraient plus de 500 millions dans le monde.