Le Monde | • Mis à jour le | Par Cécile Chambraud

Cent cinq représentants de l’Eglise protestante unie de France (EPUDF) voteront, dimanche 17 mai, pour savoir si les pasteurs qui lui sont affiliés pourront à l’avenir bénir des couples mariés de même sexe. Les théologiens Isabelle Grellier et Frédéric Rognon, les deux rapporteurs du synode qui se tiendra de jeudi à dimanche à Sète (Hérault), leur proposeront d’ouvrir cette faculté, sans en faire pour autant une obligation. Dans ce cas, il reviendrait à chaque pasteur, en accord avec son conseil presbytéral, de se déterminer. A l’heure où l’on mesure la force des résistances dans l’Eglise catholique à l’ouverture aux différents types de familles, le courant luthéro-réformé (les Eglises issues de la Réforme du XVIe siècle) pourrait faire date sur cette question, en France, deux ans après l’institution du mariage pour tous.
« Nous ne cherchons pas une réponse sur le mode licite/illicite »
L’issue du vote n’est cependant pas acquise. Mais Isabelle Grellier dit avoir été « la première surprise » de constater que « la plupart des synodes régionaux » préparatoires, qui ont eu lieu à l’automne sur cette question, « étaient favorables » à cette ouverture. Au point de l’avoir poussée à infléchir assez substantiellement son rapport initial, qui était beaucoup plus prudent. Pour éviter une situation…