Synode de l’Eglise protestante unie de France © Maxppp – PHOTOPQR/L’EST REPUBLICAIN/MAXPPP
Emmanuelle Seyboldt, pasteure de Besançon, sera sans suspens élue à la tête de l’Eglise protestante unie de France vendredi 25 mai lors du synode de Lille.
Pasteure à Besançon depuis quatre ans, Emmanuel Seyboldt officie depuis 23 ans au sein de l’Eglise protestante unie de France. Elle doit en prendre la tête lors du synode de Lille qui se tient depuis jeudi 24 mai. Un rassemblement marqué cette année par les 500 ans de la réforme luthérienne.
Une femme à la tête de l’Eglise
Emmanuelle Seyboldt sera la première femme présidente de l’Eglise protestante de France : “Ça dit une grande logique de notre Eglise qui a des femmes pasteures officiellement depuis 1695, ça fait plus de 50 ans et donc il est normal qu’au bout de 50 ans de ministère féminin ce soit au tour d’une femme d’être nommée à la présidence”.
Le fait que l’on soit divorcé, remarié, ça fait partie des choses qui sont indifférentes.
A 46 ans, Emmanuelle Seybolt est divorcée et remariée, “c’est une conséquence de notre théologie, de notre vie d’Eglise. On accepte les femmes et le fait que l’on soit divorcé, remarié, ça fait partie des choses qui sont indifférentes”.
De nombreux protestants en Franche-Comté
La Franche-Comté n’est pas la région de France où il y a le plus de protestants “même si le Pays de Montbéliard compte une particularité luthérienne qui est très forte donc il y a beaucoup de protestants, explique Emmanuelle Seyboldt. Mais dans le reste de la Franche-Comté, c’est moins important, il y a une quinzaine de paroisses, surtout vers Montbéliard. A Besançon, on compte 700 familles dans la paroisse”. Cette répartition “vient d’une ancienne histoire avec le sud de l’Allemagne, le Pays de Wurtemberg, raconte la pasteur de Besançon. Le prince avait épousé une princesse de Montbéliard et donc le protestantisme s’est implanté à ce moment là à Montbéliard”.