Vendredi 26 mai, l’Église protestante Unie de France a, pour la première fois, porté à sa tête une femme. À l’issue d’une semaine de synode à Lille – celui-ci se tient jusqu’à dimanche – Emmanuelle Seyboldt, pasteure à Besançon (Doubs), a été nommée présidente du Conseil national de cette Église qui fédère 250 000 fidèles engagés dans l’union des églises réformée et luthérienne. C’est une première au sein d’un protestantisme français très éclaté.VIDÉO : Qui sont les protestants aujourd’hui ?Pour Emmanuelle Seyboldt, qui succède à Laurent Schlumberger, la désignation d’une femme est à la fois un « événement », parce que « c’est la première fois », mais aussi « quelque chose de très banal et de très ordinaire ». Il lui semble « normal qu’au bout de plus de 50 ans de ministère féminin, les femmes parviennent aux postes de responsabilités ». À l’heure actuelle, plus du tiers des 450 pasteurs de l’Église protestante unie de France sont des femmes.À LIRE : A Berlin, Obama appelle les jeunes protestants à s’engagerEmmanuelle Seyboldt, âgée de 46 ans, divorcée et remariée, a déjà passé 23 ans dans cette Église, où elle a animé des paroisses très différentes avant de s’installer en Franche-Comté. Elle est également aumônier des hôpitaux, chargée de mission en catéchèse et rédactrice en chef du magazine protestant « Échanges ».Parmi ses priorités pour ce mandat : être « à l’écoute de la réalité de la vie des paroisses », mais aussi s’interroger sur la manière de « dire notre foi » et « de s’adresser au monde d’aujourd’hui ».