Le cardinal Sandri au Liban appelle à l’unité des chrétiens

« Nous avons besoin, parmi les pasteurs et les fidèles, d’instruments de paix ». C’est l’invitation lancée dimanche 26 mai par le Cardinal Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales, lors de la messe célébrée à Bkerké au Liban, durant laquelle deux nouveaux évêques maronites ont été ordonnés, Mgr Tarabay pour l’éparchie de Saint Charbel à Buenos Aires, et Mgr Chamieh pour l’éparchie de Saint Maron à Sydney. Le Cardinal Sandri a insisté sur « l’unité de l’Eglise, notamment des fidèles autour de leur pasteur, et de tous ensemble autour de notre Seigneur, sur la nécessité de rechercher la sainteté, pour se révéler de vrais serviteurs de la paix et de l’unité ». Il saluait au passage la « présence des maronites partout dans le monde, une présence spéciale car animée par la foi chrétienne héritée des Pères ». Bénissant les deux nouveaux évêques au nom du Pape, le Cardinal Sandri leur a rappelé l’invitation de François à « être des pasteurs qui ont l’odeur de leurs propres brebis ».

Les jeunes dans le coeur du chef de dicastère

Dimanche 26 mai toujours il s’est ensuite rendu au Sanctuaire de la Vierge de Zahleh, situé dans la Bekaa à 50 km de Beyrouth, pour une célébration à laquelle participaient l’archevêque melchite de la ville et les autres évêques des Eglises orientales, ainsi que de nombreux fidèles. Au cœur de cette visite et de cette messe une prière pour implorer la paix pour la Syrie, le Liban et pour tout le Proche-Orient. Le Cardinal Sandri s’est aussi tout particulièrement adressé aux jeunes de la Caritas Liban. « Chers jeunes, leur a-t-il dit, vous êtes les premiers destinataires de ce salut qui au-delà de vous-mêmes va aux pasteurs et aux responsables de la Caritas, mais surtout grâce à votre prière et à votre action, parvient à tant de frères et de sœurs qui souffrent et que vous rencontrez et servez! »

Le cardinal Sandri évoque la visite de Benoît XVI au Liban

Le Cardinal Sandri a également rappelé la visite de Benoît XVI au Liban qui a notamment eu pour fruit les méditations préparées par quelques jeunes libanais, sous la direction du Patriarche maronite Béchara Raï, pour le Pape François, lorsqu’Il a présidé le Chemin de Croix du Vendredi-Saint au Colisée. Le Cardinal Sandri a conclu en soulignant que par leur travail de charité, les jeunes de la Caritas Liban « touchaient la chair du Christ » comme souvent le dit le Pape François. En son nom il leur donnait sa Bénédiction Apostolique. Le Cardinal Sandri poursuivra son voyage qui se termine le 1er juin en se rendant en Jordanie.

Le pape ordonne dix nouveaux prêtres : « Vous êtes des pasteurs …

Le pape François a ordonné en ce IV° dimanche de Pâques, dix nouveaux prêtres lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre. Le souverain pontife a concélébré cette célébration eucharistique avec le cardinal vicaire de Rome, Agostino Vallini, l’archevêque vice-gérant et les auxiliaires du diocèse de Rome, dont il est l’évêque. Les futurs prêtres proviennent du Grand Séminaire de Rome, du séminaire Redemptoris Mater et du séminaire du sanctuaire romain du Divin Amour.

La Miséricorde au centre de la mission

Devant des milliers de fidèles, le pape, dans son homélie, a rappelé le sens du sacerdoce. « S’il vous plait », a-t-il lancé aux futurs prêtres « ne vous lassez jamais d’être miséricordieux ».
« N’ayez pas honte d’être tendre avec les personnes âgées ». « Dispensez à tous cette Parole de Dieu que vous-même avez reçu avec joie », a déclaré le pape. « Souvenez-vous de vos mères, de vos grands-mères, de vos catéchistes, qui vous ont transmis ce don de la foi ».

« Vous êtes des médiateurs, pas des intermédiaires »

Le pape a invité les nouveaux prêtres à lire et à méditer assidument la Parole du Seigneur. Il a également mis en évidence l’importance de leur mission. « Engagez-vous à unir les fidèles en une unique famille (…) et « ayez toujours à l’esprit, l’exemple du Bon pasteur, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir ». « Vous êtes des pasteurs, pas des fonctionnaires. Vous êtes des médiateurs, pas des intermédiaires » a souligné le pape François.

Evoquant les différents sacrements que les prêtres ordonnés seront appelés à dispenser, le pape a rappelé l’importance du baptême et du sacrement de pénitence.

Après la litanie des Saints, durant laquelle les diacres se sont allongés sur le sol, face contre terre, en signe d’humilité et d’abandon, le pape François leur a imposé les mains. L’imposition des mains est le moment clé de la transmission de la charge, quand opère l’Esprit saint. Une trentaine de prêtres a également imposé les mains sur les nouveaux ordonnés en signe cette fois d’accueil fraternel. Ils ont également aidé les nouveaux prêtres à revêtir les ornements sacerdotaux, l’étole et la chasuble, après la prière consécratoire lors de laquelle le pape demande à Dieu d’accueillir les ordinands.

L’incohérence des fidèles et des pasteurs mine la crédibilité de l’Église

C’est une des quatre basiliques majeures de Rome ; c’est le lieu de sépulture de saint Paul, l’Apôtre des Gentils. Une semaine après son installation à Saint-Jean-de-Latran, cathédrale de Rome, le pape François a effectué sa première visite à Saint-Paul-hors-les-Murs, dimanche soir. Le Saint-Père est sorti du Vatican en début de soirée pour célébrer la messe à 17h30 dans cette basilique construite puis reconstruite sur le cimetière où a été enterré saint Paul après son martyre. A son arrivée, son premier geste a été de prier sur le tombeau de saint Paul. Parmi les concélébrants, le Cardinal James Harvey, archiprêtre de la basilique depuis novembre 2012, après avoir été préfet de la Maison pontificale. A la fin de la messe, le pape s’est rendu dans la chapelle du Crucifix pour vénérer une icône du 13° siècle de la Vierge Theotokos Hodigitria. C’est devant cette icône que s’est déroulé un événement fondamental pour la Compagnie de Jésus. C’est là que le 22 avril 1541 saint Ignace de Loyola et ses premiers compagnons prononcèrent leur profession religieuse solennelle.

Dans son homélie, le pape François a fustigé l’incohérence des fidèles et des pasteurs, qui mine la crédibilité de l’Église, incohérence entre ce qu’ils font et ce qu’ils disent. Il a exhorté les chrétiens à se dépouiller des idoles qui l’empêchent d’adorer le Seigneur : l’ambition, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie. Il a rendu hommage à ceux qui, en diverses parties du monde, souffrent, à cause de l’Évangile et dont le témoignage est marqué par le prix du sang. Mais il y a aussi – a-t-il dit – les saints de tous les jours, les saints « cachés », une sorte de «classe moyenne de la sainteté », dont tous peuvent faire partie. Le nouveau pontife demande aux chrétiens d’annoncer l’Evangile avec courage et fidélité et par le témoignage de leur vie.

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Dans son homélie, le pape François a proposé une réflexion sur trois verbes liés à Saint Paul, humble et grand Apôtre du Seigneur : annoncer, témoigner, adorer. Malgré les violences et les outrages subis, les Apôtres n’ont pas eu peur d’annoncer l’Evangile de Jésus. Et nous – s’est interrogé le Souverain Pontife – sommes-nous capables de porter la Parole de Dieu dans nos milieux de vie ? Savons-nous parler du Christ, de ce qu’il représente pour nous, en famille, avec les personnes qui partagent notre vie quotidienne ? La foi naît de l’écoute, et se raffermit dans l’annonce.

Les saints « cachés », une sorte de « classe moyenne de la sainteté »

Mais le pape François a tenu également à rappeler que l’annonce de Pierre et des Apôtres n’est pas faite seulement de paroles, c’est justement par leur vie qu’ils rendent témoignage à la foi et à l’annonce du Christ. Cela vaut surtout pour les pasteurs qui ne peuvent pas paître le troupeau de Dieu s’ils n’acceptent pas d’être conduits par la volonté de Dieu là aussi où ils ne voudraient pas, s’ils ne sont pas prêts à témoigner du Christ par le don d’eux-mêmes, sans réserve, sans calculs, quelquefois au prix de leur vie. Mais cela vaut pour tous : l’Évangile doit être annoncé et il doit être témoigné.

Le Saint-Père a reconnu que le témoignage de la foi a plusieurs formes. Il y a les saints de tous les jours, les saints « cachés », une sorte de « classe moyenne de la sainteté » dont tous peuvent faire partie. Mais en diverses parties du monde, il y a aussi des personnes qui souffrent, comme Pierre et les Apôtres, à cause de l’Évangile ; il y a des personnes qui donnent leur vie pour rester fidèles au Christ par un témoignage marqué par le prix du sang.

L’incohérence des fidèles et des pasteurs mine la crédibilité de l’Église

Et le pape François a fustigé l’incohérence entre ce que disent les fidèles et les pasteurs, et ce qu’ils font, entre leur parole et leur façon de vivre mine la crédibilité de l’Église. Adorer le Seigneur veut dire lui donner la place qu’il doit avoir ; adorer le Seigneur veut dire affirmer, croire, non pas simplement en paroles, que Lui seul guide vraiment notre vie. Cela a une conséquence dans notre vie : se dépouiller de beaucoup d’idoles petites et grandes que nous avons, et dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité et qui nous empêchent d’adorer le Seigneur : l’ambition, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie. Adorer c’est se dépouiller de nos idoles mêmes les plus cachées, et choisir le Seigneur comme le centre, comme la voie royale de notre vie.

Le Souverain Pontife a appelé les fidèles à suivre le Seigneur avec courage et fidélité ; à l’annoncer avec joie par la parole et par le témoignage de leur vie, dans le quotidien, à se dépouiller des nombreuses idoles et à l’adorer Lui seul.

Laos : Remise en liberté de deux pasteurs chrétiens

Deux pasteurs chrétiens laotiens, arrêtés en février dernier, pour avoir « diffusé la religion chrétienne » ont été relâchés et ont rejoint leurs familles depuis la mi-mars. C’est ce qu’a confirmé à l’Agence Fides l’ONG Christian Solidarity Worldwide (CSW).

Trois pasteurs protestants avaient été arrêtés le 5 février dans le district de Phin, dans la province de Savannakhet, après qu’un officier de police les ait surpris alors qu’ils regardaient dans un magasin et dupliquaient un DVD à contenu chrétien intitulé « la fin des temples ». Les autorités les ont accusés de « diffusion de la religion chrétienne ».

Le commerçant et l’un des pasteurs avaient été remis en liberté peu après leur arrestation. Les deux autres avaient été retenus et conduits à la prison du district de Phin. Ils ont été détenus, pendant un certain temps, dans une section de haute sécurité de la prison, réservée aux détenus ayant commis les crimes les plus graves et l’un des pasteur a été durement frappé par la police.

L’ONG CSW dénonce le recours à la violence

L’ONG Christian Solidarity Worldwide se félicite de la remise en liberté des pasteurs, et dénonce les fausses accusations dont ont fait l’objet les trois hommes et l’usage de la torture visant à leur arracher une confession.

« Nous exhortons les autorités du Laos à protéger le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion et de garantir aux détenus qu’ils ne seront pas soumis à la torture ou à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, conformément aux obligations prises par le gouvernement du Laos lorsqu’il a signé la Convention internationale sur les droits civils et politiques » peut-on lire dans une note envoyée à Fides par CSW.