Le statut du pasteur est différent selon les confessions protestantes et surtout selon le régime de gouvernement de l’Église considérée :
- épiscopalien : certaines Églises luthériennes, méthodistes et quelques rares Églises réformées connaissent un ministère épiscopal personnel, qui est une fonction de l’Église et non un ordre sacramentel ;
- congrégationaliste ;
- presbytérien-synodal.
Dans les courants historiques, le pasteur est nommé par un conseil presbytéral (lui-même élu par l’assemblée générale locale) en concertation avec un conseil régional (ou synodal)qui est son véritable employeur. Il doit avoir satisfait à diverses conditions d’études et de diplômes. En Europe, la maîtrise en théologie (bac+4) est exigée partout. Le niveau exigé est fréquemment plus élevé (master professionnel, bac+5, pour les Églises luthéro-réformées en France). Les diplômes reconnus ne suffisent cependant pas pour être pasteur, il faut aussi un agrément d’une commission des ministères. Dans l’Église réformée de France, le pasteur doit, après son master pro, faire encore deux ans de proposanat (stage) en paroisse pour enfin être agréé (ou pas) par le commission des ministères et reconnu comme « ministre ».
Dans certains courants évangéliques, la formation peut extrêmement courte, sans prérequis, voire inexistante.
Les Luthériens, les Anglicans, les Moraves, les Méthodistes et les Adventistes pratiquent une ordination ; l’Église réformée de France célèbre une reconnaissance de ministère. Les Protestants conservateurs (Baptistes, Libristes, Réformés évangéliques…) maintiennent le concept de consécration pastorale.
Dans la plupart des Églises protestantes, les femmes peuvent aujourd’hui être pasteurs. La première femme pasteur française fut Madeleine Blocher-Saillens, reconnue pasteur de plein droit par l’Église Évangélique Baptiste Indépendante du Tabernacle, à Paris, en 1929.