L’acteur ghanéen Majid Michel devient pasteur

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Le très populaire acteur ghanéen Majid Michel est à présent pasteur. Récemment, il a été aperçu à l’église Zoe Chapel International à Tabora (Accra). Accompagné d’autres pasteurs, il a participé à un programme chrétien qui avait pour thème “Breaking Alters’’.

Majid Michel a même été vu imposant les mains aux fidèles et prêchant la parole de Dieu. L’acteur semble avoir répondu  à l’appel de Dieu.

On comprend à présent ses nombreux posts sur les réseaux sociaux où il ne cessait de magnifier Dieu en citant des versets bibliques. Il ne se limitera plus à le faire seulement sur Instagram ou Facebook à ses collègues et fans, il le fera désormais dans une église.

Bonne chance au nouvel homme de Dieu !

                                                                                             Maïdi

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RDC : les enfants des rues de Kinshasa

En République démocratique du Congo, plus de 20.000 enfants vivaient dans les rues de la seule capitale, en 2013. Le réseau Reejer se mobilise chaque jour pour leur venir en aide.

L’union fait la force“, affirme Mafu Remy, éducateur depuis vingt ans au sein du réseau Reejer (Réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue en République Démocratique du Congo) et coordinateur de l’ensemble de la structure. Créé en 1988, le réseau compte 147 structures et associations membres œuvrant dans chacune des 24 communes de Kinshasa. Avant sa création, de nombreuses petites associations agissaient déjà pour aider les enfants abandonnés ou orphelins à la rue. Chacune étant spécialisée dans un domaine donné, l’idée de se regrouper en une seule et même organisation a lentement fait son chemin pour arriver à la création de Reejer. Ainsi complétées, les différentes associations ont donné un organisme plus fort. La mission de Reejer est de mettre en place un suivi sur le maximum d’enfants comprenant l’éducation mais aussi l’obtention d’un travail. C’est un suivi à long terme. Une autre mission, faire en sorte que l’enfant renoue des liens avec sa famille. “L’enfant doit aller dans sa famille“, explique Mafu Remy. Là aussi, on retrouve un travail de fond avec les différents membres de la familles qu’ils soient directs ou éloignés amis aussi avec la communauté. Selon l’éducateur, les familles acceptent plus facilement de réinsérer l’enfant lorsqu’il est éduqué, “Si l’enfant a de bons résultats, les parents se disent qu’il pourra avoir un travail convenable“, évoque-t-il. À noter que le comportement ne change pas toujours. Dans cette optique, le réseau des “anciens” de la rue a été mis en place pour sensibiliser la population. Reejer s’organise en six pôles dont celui de la rue (comprenant les interventions sur le terrain, l’hébergement), celui de la réinsertion (la recherche d’emploi suivant l’éducation), et celui de la santé (qui permet d’établir un lien de confiance avec l’enfant en le soignant). L’organisation vit essentiellement de dons.

La sorcellerie, principale croyance

Pourquoi un tel rejet des enfants ? Dans un pays ravagé par la misère, les croyances sont très ancrées dans les mentalités. Elles incarnent prospérité et vérité. Une sorte d’échappatoire face à la dure réalité. Les Églises de réveil sont très populaires et exerce une grande influence en République Démocratique du Congo. Dans chaque commune de la capitale, on compte 300 églises en moyenne, presque à chaque coin de rue. Ces églises sont imprégnés de la culture liée à la sorcellerie. La parole des pasteurs est très écoutée et peu remise en cause. Chaque malheur ou fait étrange est considéré comme résultant de la sorcellerie. À ce jeu là, les enfants sont les cibles privilégiées. Sans éducation, ils peuvent constituer un poids. Au moindre malheur familial il sont accusés d’être sorcier. À partir de ce moment, le jeune est condamné. Si la famille a les moyens, elle l’amène voir l’un de ses pasteurs (le plus souvent non formé à la théologie) qui l’exorcise le temps d’un rituel. L’enfant doit ensuite avouer qu’il est sorcier (un aveu fait sous pression) avant dans la plupart des cas, de se faire chasser de la maison familiale. Une fois dans la rue, il est exposé aux violences physiques, psychiques et sexuelles et se retrouve forcé à la mendicité ou à la prostitution (pour la majorité des filles) pour survivre.

Pour y remédier, Reejer a décidé d’attaquer le cœur du problème : les Églises de réveil. Au lieu de combattre ces “faux” pasteurs évangéliques, le réseau a décidé d’en faire des alliés. “On a travaillé avec l’université catholique de Kinshasa pour organiser une formation de deux semaines sur la communication avec l’enfant“, explique Mafu Remy. Les pasteurs des petites églises ont été formés par six grands pasteurs de la ville. On leur a ensuite demandé de faire de même avec cinquante autres pasteurs et ainsi de suite. “Quand la communauté est bien informée, on n’a plus le problème de ces enfants accusés de sorcellerie“, déclare l’éducateur. Une campagne de sensibilisation avec la police a également vu le jour pour éviter l’arrestation d’enfants dits sorciers. À cela s’ajoute l’instauration d’un code de bonne conduite qui a permis d’établir une collaboration avec les forces de l’ordre de Kinshasa. Certains policiers sont même devenus éducateurs.

L’Église catholique n’est pas en reste. Majoritaire chez les partenaires comprenant des ONG internationales, elle est présente par le biais des prêtres et religieuses qui dirigent de nombreux centres pour enfants. Selon Mafu Remy, toutes les religions sont les bienvenues. Mais une fois sur le terrain la religion s’efface, place à la protection de l’enfance. L’important selon lui, c’est de travailler ensemble pour une cause quelque soit sa religion.

Des lois obsolètes

La dernière loi de protection de l’enfance datait des années 50 et ne correspondait plus à la situation actuelle. En 2008, un projet de loi voit le jour afin de mieux protéger les droits des enfants. Voyant le projet s’essouffler sans être voté, les enfants d’une cinquantaine d’associations accompagnés d’éducateurs sont venu en fanfare devant le Parlement pour obtenir une audience auprès du président du Parlement. Une demande classique n’aurait pas abouti avant un an. Après quelques heures d’attentes, l’audience est autorisée à une délégation (huit enfants et deux éducateurs) et le président promet une accélération du processus. Promesse non tenue. Au bout de six mois, le groupe redescend dans les rues avec cette fois-ci, l’appui des députés. L’action portera ses fruits car au bout de deux mois, lors d’une session extraordinaire, le 9 janvier 2009, la loi est adoptée. Elle condamne notamment les pasteurs accusant les jeunes d’être des sorciers.

Présentation de l’action de Reejer

Sources : News. va, Afrik.com, Reejer

>> Travail des enfants: le pape brandit son carton rouge

Confession : j’aime bien le pasteur Joel Osteen | romainblachier.fr

joel_osteenJe l’avoue, j’aime bien Joel Osteen,  pasteur de l’immense église de Lake Wood au Texas. Lake Wood est un ancien stade sportif qui est aujourd’hui un temple d’une capacité de 40 000 places, le plus grand lieu de culte aux USA. De quoi faite rêver bien des pasteurs. Ses ivres s’arrachent et dernier succès en date, son application iphone cartonne.

Membre de l’Eglise Protestante Unifiée, je ne fait pourtant pas partie des évangéliques. Et je suis globalement assez circonspect sur les pasteurs des mégas churches du sud des USA, souvent très conservateurs, sortes de gourous ayant une lecture de la bible que je partage peu. Celui-là fait partie des exceptions.

Joel Osteen est très critiqué, d’abord chez certains protestants classiques et libéraux, ma famille religieuse pour sa théologie qui parait simpliste à quelques-uns.

Il est vrai que Osteen n’a pas fait d’études bibliques très poussées. Mais depuis quand le fait de professer en protestantisme est-il frappé de l’obligation absolue de l’étude? Certes nombres de dénominations protestantes demandent à ce que les pasteurs qu’ils emploient aient étudié plusieurs années la théologie…mais le protestantisme, qu’il soit classique ou évangélique a ceci de spécifique qu’il met sur le même plein les chrétiens en matière d’évangélisation.

L’exemple biblique est convocable en la matière: Jésus avait-il demandé à Pierre de passer en fac avant d’aller croisser et multiplier? Et si Osteen arrive a toucher de vastes masses avec un message simple (mais non tronquée ou trafiqué) pourquoi le rejeter? Je suis complétement d’accord avec Philip Wagner sur ce point (lire What’s the problem with Joel Osteen ?).

Autre reproche, cette fois côté conservateur et évangélique, Osteen ne condamne pas assez autrui. Par exemple, il ne passe pas son temps à dire du mal des homosexuels (tout juste un jour à force de questions a-t-il expliqué qu’il n’était pas favorable au mariage homosexuel-hélas Joel n’est pas parfait et pour le coup est ici incohérent avec cet amour universel qu’il professe en général-mais qu’il considérait cette question comme vraiment secondaire) ou à stigmatiser les uns et les autres.

Osteen déclaré vouloir se concentrer sur l’amour de Dieu plutôt que de passer son temps à s’attaquer à diverses personnes. On ne peut, même si la déclaration peut évoquer la guimauve, qu’avoir de la sympathie pour cela.

Osteen prône une confiance pour les chrétiens, confiance en eux, confiance en leur lien à Dieu, une vision du monde débarrassée de la peur et de l’acrimonie.Bien sûr, la vision du pasteur Osteen ne peut résumer l’ampleur de ce qu’est le christianisme et la spiritualité, bien sûr que d’autres apports sont nécessaires. Et puis gardons nous de nous créer des gourous?

Mais j’aime énormément sa vision très positive du christianisme, d’une vision du bien-être et de la paix intérieure, de dépassement de soit, d’attitude positive et de l’harmonie dans l’agapé. Le cynique trouvera cela naif. Je trouverais cela rafraichissant en ces temps d’angoisse et de polémiques religieuses.

Le pasteur-député Marco Feliciano dénonce la “dictature gay” – Actu …

Pasteur, député et homme d’affaires, Marco Feliciano a été élu, en mars dernier, Président de la Commission des droits de l’homme et des minorités (CDHM) de la chambre des députés.

Charismatique et ambitieux, il est, selon l’AFP “l’homme le plus haï des homosexuels brésiliens et probablement la figure la plus controversée du pays“, depuis son élection à la tête du CDHM et la résurgence de déclarations passées. “La putréfaction des sentiments des homosexuels conduit à la haine, au crime et au rejet”, avait-il notamment déclaré. Dans un autre genre, une vidéo de 2005 circule sur le net et on le voit expliquer au cours de sa prêche que John Lennon méritait bien trois balles, “au nom du fils, du Père et du Saint-Esprit”, pour avoir affirmé que les Beatles étaient plus populaires que Dieu.

Un vent de polémiques qui lui est favorable ?

Ils ont voulu m’étiqueter ennemi public numéro un du Brésil. Ils ont réussi à faire de moi une célébrité, le héros de la famille brésilienne“, lance Feliciano, avant de rajouter : “Il y a eu 40 manifestations contre moi. Elles n’ont pas réuni plus de 5.000 personnes. Moi, en un seul culte, je peux en réunir 100.000“. (NDLR : Faut-il en déduire que les brésiliens ne se rendent pas à l’église uniquement pour Dieu, mais pour assister aux shows de pasteurs vedettes ?)

En outre, il dénonce ouvertement la “dictature gay” et se défend d’être homophobe : “les militants gays veulent m’imposer leur style de vie. Ils m’accusent d’intolérance, mais j’ai reçu des menaces de mort. Ma famille a été harcelée“. Ce qui le hérisse, ce n’est pas “l’orientation différente“, c’est “l’acte homosexuel, quand ils s’embrassent, se touchent devant moi“.

En 1996, il a fondé “la Cathédrale de la vivification de la foi”, une église membre des Assemblées de Dieu, la plus importante dénomination pentecôtiste. Et c’est en 2010 qu’il s’est lancé en politique, sous l’étiquette du Parti Social Chrétien. Elu à l’instar de 73 autres députés “évangéliques” (pour 594 sièges), il n’avait pas hésité à déclarer durant la campagne : “Je lutte pour la famille (…) Si vous êtes en faveur de l’avortement, ne votez pas pour moi“. A tort ou à raison, Marco Feliciano est convaincu que d’ici 10 ans, “il sera impossible de faire de la politique au Brésil sans s’allier avec les évangéliques“.

Paul OHLOTT, avec agences


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